2. INTRODUCTION Dans son Ethique à Nicomaque, Aristote expose sa philosophie morale, visant à conduire l’homme au « souverain bien », le bonheur, et le citoyen vers le bien de la cité. Ne séparant jamais morale et politique, la vertu ne peut donc s’exercer qu’au sein de la cité. Dans une première partie, il distingue la vie active de la vie contemplative et donne une définition du souverain bien; puis dans une seconde partie, il traite de la vertu, dans une troisième partie, il différencie l’acte volontaire de l’acte involontaire. Les quatrième, cinquième et sixième parties lui servent pour étayer sa thèse, puisqu’il donne deux exemples de vertu morale: la magnanimité et la justice, et une vertu intellectuelle: la prudence. Enfin dans sa septième et dernière partie, il propose une valeur essentielle au bonheur: l’amitié.
3. SECONDE PARTIE : LA VERTU I) Vertus intellectuelles et vertus morales II) La vertu et le plaisir III) Conditions de l’acte moral IV) La vertu est une habitude (définition générique) V) La vertu est une médiété (définition spécifique) VI) Définition complète de la vertu morale et précisions supplémentaires
6. II) La vertu et le plaisir « La vertu (…) tend à agir de la meilleure façon au regard des plaisirs et des peines. Le vice fait tout le contraire. » Les actions conformes à la vertu doivent nous faire éprouver du plaisir Vertu de modération s’abstenir des plaisirs du corps et s’en réjouir Vertu de courage ne pas se peiner d’être face au danger « Nous devons être amenés d’une façon où d’une autre à trouver nos plaisirs et nos peines là où il convient. » Platon
7. III) Conditions de l’acte moral
8. IV) La vertu est une habitude (définition générique) Vertu intellectuelle Dépend de l’enseignement reçu besoin d’expérience et de temps Vertu morale Produit de l’habitude elle n’est pas engendrée en nous naturellement Ce n’est ni par nature, ni contrairement à la nature que naissent en nous les vertus. la nature nous a donné la capacité de les recevoir, par l’habitude. « Les choses qu’il faut avoir appris pour faire, c’est en les faisant que nous les apprenons . »
9. V) La vertu est une médiété (définition spécifique) La vertu est une disposition: elle met la chose dont elle est « vertu » en bon état elle lui permet de bien accomplir son œuvre propre Il faut distinguer l’excès (erreur), le défaut (objet de blâme) et la médiété (moyen entre ces deux extrêmes, objet de louange et de réussite). La médiété se trouve dans les vertus morales (car on rencontre l’excès et le défaut dans tout sentiment de plaisir et de peine) la médiété est à la fois moyen et excellence. « La vertu est donc une sorte de médiété, en ce sens qu’elle vise le moyen. »