2. Introduction
Problématique
Analyse
des impacts de la déforestation sur
les sols, l’eau et la biodiversité
Considérations socio-politiques
Considérations socioéconomiques
Considerations culturelle, réligieuse et
récréationnelle
Compromis de solutions des intervenants
Conclusion
Bibliographie
3. l’Éthiopie
est un pays de l’Afrique orientale avec
une superficie de 1 104 000 km².
compte 65 millions d’habitants avec un taux
de croissance estimé à 2,3 % par année.
Elle
Diminution
des forêts ces dernières décennies
suivie dégradation de ses terres;
Plusieurs
efforts se font pour réhabiliter le couvert
végétal et les terres qui y dépendent.
4.
Ce pays a un climat et
une topographie
extrêmement variée.
On y distingue des zones
montagneuses, humides
et parfois arides.
L’agriculture y compte
pour 50 % du produit
intérieur brut (PIB),
assurant 85 % des
recettes d’exportation.
5.
Seul 3 % des forêts
éthiopiennes sur les 40
% existantes au 19e
siècle ont pu résister à la
déforestation.
Ce déclin du couvert
forestier est dû à des
acteurs et enjeux
socioéconomiques
environnementaux,
légaux et politicoinstitutionnels.
6. Enjeux socioéconomiques et politiques :
1. la croissance démographique;
2. la forte expansion urbaine souvent incontrôlée;
3. le développement de l’agriculture et de l’élevage;
4. l’absence de législation appropriée sur le régime
de propriété des terres (foncier);
5. la faiblesse de l’autorité gouvernementale;
6. la gestion hasardeuse du capital naturel.
7. Causes de la déforestation et de
la dégradation des terres :
1. causes anthropiques
(surpâturage, défrichements, etc.);
2. causes éco climatiques (érosion,
fortes pluies, etc.);
3. causes socioéconomiques
(démographie, pauvreté, bois de
chauffe, feu de brousse, charbon
etc.);
4. causes politiques et
institutionnelles (ignorance,
inadéquation de la loi foncière,
etc.).
8. Impacts sur les sols:
la forêt est le manteau
de la terre;
elle protège les sols
contre l’érosion;
la déforestation a
entrainé une réduction,
voire la disparition du
couvert végétal;
exposant les sols à
l’érosion.
9. Impacts sur les sols : Les
groupes de sols dominants ici sont
les cambisols et les leptosols.
Ces sols sont minces avec (15 à 20
cm de profondeur).
En absence de la forêt ces sols
sont livrés aux rigueurs du climat :
1. lessivage par les pluies;
2. perte de l'humus, matières
organiques;
3. et exposent la roche-mère.
10. Impacts sur les sols :
Les pentes géomorphologiques
montagneuses de cette région facilitent
l’érosion hydrique.
Ces
sols ainsi dénudés perdent leurs
qualités physicochimiques : structure, capacité
de rétention d’eau, porosité, acidification, salinisation ou
alcalinisation.
11. Impacts sur la biodiversité :
L'Éthiopie abrite la 5e plus vaste diversité
florale de l'Afrique tropicale.
6 500 à 7 000 espèces de plantes
supérieures dont 12 espèces endémiques
seraient dans ce pays.
Sa
biodiversité faunique est non
négligeable.
12. Impacts sur la biodiversité :
La déforestation et la dégradation ont causé
la destruction d’habitat faunique et floraux.
Fragmentation
éco paysagère qui diminue
la résilience écologique des forêts.
Fragilisation
des équilibres et assemblages
des espèces.
13. Impacts sur l’eau :
Les forêts sont important
pour le cycle de l'eau par
l'évapotranspiration.
Elles retiennent l'eau de
pluie et permettent son
infiltration et la recharge de
la nappe.
L’érosion est accompagnée
de coulées de boues
contenant des nutriments
jetés dans les eaux du lac
Awassa – pollution.
14. Impacts sur l’eau :
Perte
de nutriments et contamination des eaux
en aval.
Menace
la disponibilité, la qualité et la quantité
d’eau potable pour la population, l’agriculture et
l’industrie éthiopienne.
Réduit
la teneur en matières organiques des sols,
les rendant instables.
Affecte
le monde aquatique .
15. Impacts socioéconomiques :
L’agriculture est la principale activité
économique de l’Éthiopie
Revirement
de pratiques agricoles de 1990
de subsistance vers l’agriculture
industrielle et commerciale
Appauvrissement
des sols à cause de
fertilisants chimiques
16. Impacts socioéconomiques :
flambée des prix des denrées alimentaires de
première nécessité.
fragilisation
du pouvoir d’achat des
populations rurales.
danger
en
pour la sécurité alimentaire
Éthiopie, les pertes directes dues à la
dégradation des terres ont été estimées à 3%
du PIB agricole.
17. Considérations sociopolitiques :
corrélation et dynamique entre le déclin des
forêts et changements socioéconomiques et
politiques
urbanisation
sauvage, pratiques agricoles
désastreuses, chasse non règlementée.
Les
politiques agricoles de croissance
économique ont accentué la dégradation et
la déforestation des terres agricoles.
18. Considérations sociopolitiques (suite) :
L’absence ou le non-respect des lois
foncières ont conduit à de mauvaise
gestion des terres
Il
n’y existe aucune loi exigeant par
exemple la tenue d’une évaluation
environnementale avant l’exécution de
projet forestier (World Bank 2006)
19. Considérations sociopolitiques :
Absence de législation appropriée fragilise
l’autorité du gouvernement en matière
d’environnement.
Le
manque de consultation publique dans
les décisions qui touchent l’environnement
et particulièrement l’exploitation forestière.
20. Considérations
culturelle, réligieuse, spitituelle et
récréationnelle :
En Afrique noire, la forêt est un lieu sacré.
C’est
la frontière entre le monde visible et
l’invisible.
C’est
aussi un lieu de ressourcement et
récréationnel important pour l`étique.
21. Écologie profonde :
Les penseurs de ce groupe accordent des valeurs
égales à l’environnement et aux organismes.
Selon eux, forêt, biodiversité, eau et sol ont tous des
valeurs intrinsèques inestimables et irremplaçables.
Ils ne comprennent donc pas l’acte anthropique de
déforestation et de dégradation des terres.
Solutions :
Ils souhaitent un arrêt immédiat de ces destructions et
une reforestation ou restauration des sols.
22. Écologie globale ou scientifique :
Selon les écologistes globaux c’est par ignorance que les
éthiopiens détruisent leur forêts et leurs terres.
Solutions : ces penseurs valorisent et veulent qu’on :
1. sensibilise à la connaissance et la compréhension
2.
3.
4.
5.
des services environnementaux qu’offrent les forêts;
cesse ces destructions des espèces végétale;
exige la reforestation et regénération des forêts;
restaure les fonctions environnementales;
crée une zone tampon pour éviter les effets tampons.
23. Écologie de la conservation :
Prenant acte de la déforestation et de ses
conséquences;
Les penseurs de ce groupe notent que des
mesures de protection écologiques sont
indispensables;
Solutions : ils veulent qu’on :
identifie et délimiter les terres pour les protéger;
adopte des méthodes de protection des forêt et sa
biodiversité;
3. crée des diguettes ou le zaï pour la lutte contre
l’érosion (restauration de structure, capacité de
1.
2.
rétention d’eau, porosité, acidification, salinisation
ou alcalinisation des sols)
24. Économie écologique :
Les disciples de ce groupe pensent qu’à la
recherche de leur bien-être les éthiopiens ont
détruit leur environnement (forêt, sols et eau);
Les éthiopiens se voient ainsi privés des
services essentiels pour leur survie;
Solutions : selon les économistes écologiques
les éthiopiens doivent reconsidérer, redéfinir leurs
besoins pour mieux gérer leur environnement.
25. Pour les forêts il faut une :
régénération
naturelle des forêts;
création
de systèmes agricoles productifs
basés sur des principes écologiques;
construction
de murs de protection de
tranchées contre l’érosion,
préparation
et utilisation de compost et de
fumier ; plantation d’arbres, d’espèces de
fourrage et d’herbes;
26. Concevoir
et executer un projet de reforestation
et de regeneration forestière;
Sensibiliser les populations à la cause;
Créer de nouveaux emplois outre que l’élevage
et l’agriculture;
Exclure le bétail à une certaine distance des
forêts;
Construire de différents types de murets le long
des rives;
Remodeler la topographie pour lutter contre
l’érosion par des barrières mécaniques.
27. Restauration des sols :
Developer
des moyens de lutte contre
l’érosion;
Fertilisation du sol par irrigation via la
récupération d’eau de pluie;
Choix et application des techniques:
• Le zaï, le cordon pierreux, les demi-lunes, les
diguettes en terre et digues filtrantes,
• la Régénération Naturelle Assistée, la plantation
d’arbres, le paillage, la mise en défens, la haie
vive et les termites.
28. prévoir
une gestion adéquate des eaux de
surface (cordons de pierres, haies vives,
cuvettes, etc.) ;
rouvrir la macroporosité et la stabiliser (travail
du sol et enfouissement de matières
organiques);
revitaliser l’horizon de surface par l’apport de
matières organiques humifiées;
corriger le pH du sol;
nourrir les plantes;
choisir des plantes adaptées localement mais
non invasives.
29. La
déforestation est un fait indéniable
aujourd’hui;
La reforestation par une restauration des
sols, rémédiation des eaux et régénération
des forêts est une bonne option;
Le succès d’un tel projet passe par la
collaboration et participation de tous les
acteurs;
Le contexte culturel, religieux ou spirituel en
Afrique est non négligeable.
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