La lettre de l’Église de Saint-Étienne octobre 2016
1. LA LETTRE
OCTOBRE 2016 - n°42
de l’Église de
Saint-Étienne
MgrBatailleetlePapeFrançois-www.photovat.com
Message aux catholiques de la Loire à propos des migrants
« J’étais un étranger et
vous m’avez accueilli ». Ces
paroles du Christ résonnent
tout particulièrement en
nos cœurs alors que de nom-
breux migrants frappent
à notre porte. L’actualité
de ces derniers jours nous
bouscule et nous interroge
sur la manière dont nous
réagissons face aux défis
que cela représente. Les
difficultés, les peurs et
même les tensions peuvent
être importantes mais il y a
aussi tant de gestes d’accueil,
tant de rencontres et de
générosité ! Comment notre
attitude peut-elle être tou-
jours plus accordée à l’Évan-
gile et à notre foi ? Permet-
tez-moi de vous proposer
quelques réflexions :
Je veux d’abord rendre
grâce : plus de la moitié
des paroisses du diocèse
accueillent des migrants et
les accompagnent tant sur
le plan matériel et adminis-
tratif que psychologique et
spirituel, et ce dans la durée.
De nombreux chrétiens sont
aussi engagés dans des asso-
ciations les plus diverses
au service des personnes
confrontées à ce drame.
La parabole du bon Sama-
ritain est toujours d’une
grande actualité : le Christ
ÉGLISE CATHOLIQUE LOIRE SUD 1 €
d’amour que Dieu réalise
aujourd’hui dans notre
monde, avec tous ceux qui
sont ouverts à son Esprit. La
prière donne la charité, elle
permet d’aimer avec l’amour
même de Dieu. La prière
donne la foi et l’espérance,
à un moment où la tentation
du désespoir ou du repli sur
soi est grande.
Si, seuls, nous nous sen-
tons profondément impuis-
sants devant l’ampleur d’un
tel drame, ensemble, nous
pouvons faire beaucoup.
Ces questions doivent être
approfondies dans nos
communautés, la collabo-
ration est essentielle et
doit s’étendre au-delà de
nos cercles habituels : ser-
vices de l’État, élus, travail-
leurs sociaux, associations,
confessions religieuses…
Nous devons affronter
ensemble ces situations,
chacun selon sa responsabi-
lité.
Cette action concrète dans
l’urgence doit être accompa-
gnée d’une réflexion plus
profonde sur les causes de
ces drames et les moyens
possibles pour y remédier,
à tous les niveaux. L’accueil
des migrants a une dimen-
sion éminemment politique.
Comme citoyens, nous
nous invite à aimer notre
prochain comme nous-
mêmes, à accompagner celui
qui souffre à côté de nous, en
particulier celui qui manque
du minimum : un toit et de
la nourriture. Accueillir et
aider notre frère en diffi-
culté - qu’il soit migrant ou
pas - c’est sortir de soi, rap-
pelle inlassablement le pape
François. Nous découvrons
alors l’immense richesse
de ces rencontres où nous
recevons plus que nous ne
donnons. En reconnaissant
l’humanité de nos frères
et sœurs souffrants, nous
grandissons dans notre
propre humanité.
Chacun doit en conscience
chercher ce qu’il peut
faire : accueillir, s’enga-
ger dans un service avec
d’autres, rejoindre un orga-
nisme qui a une expérience
dans ce domaine, écouter
et accompagner les peurs
et les inquiétudes, favoriser
l’apaisement, visiter des per-
sonnes, soutenir financière-
ment, se former et s’infor-
mer… Laissons parler notre
cœur, accueillons les appels
et voyons ce qu’il est pos-
sible de faire autour de nous.
Ne négligeons pas la
prière. Elle dilate notre
cœur et l’accorde à l’œuvre
sommes appelés à nous en-
gager aussi sur ce plan, en
refusant les solutions sim-
plistes, idéologiques ou dé-
magogiques qui ne tiennent
pas compte de la réalité, et
en soutenant les politiques
courageuses et réalistes qui
affrontent les vraies ques-
tions. Tenir ensemble chari-
té, vérité et justice est le seul
chemin pour une solution à
long terme.
Que le Seigneur ouvre nos
cœurs pour que nous soyons
compatissants et miséricor-
dieux comme Il l’est à notre
égard. Que chacun donne
selon ses possibilités et les
appels de l’Esprit. Soute-
nons-nous les uns les autres
sur ce chemin : seul on ne
peut rien, mais ensemble,
avec le Seigneur, tout est
possible.
+ Sylvain Bataille
évêque de Saint-Étienne
16 octobre 2016
Le bon Samaritain - Luc 10, 25-37
2. Endialogue
2
JubilédelaMiséricordeForce et douceur du pardon…
Un diacre évoquait récemment le témoignage d’une
femme du Quart-Monde retraçant son histoire person-
nelle : « la miséricorde, je comprends que c’est Dieu qui,
dans ma misère, me tend une corde pour que je m’en
sorte ». J’ai aimé cette image, simple et forte…
Dans mon histoire personnelle aux accents parfois
tourmentés, marquée par la pauvreté et la violence, j’ai
expérimenté la douceur et la force de cette « corde » du
sacrement du pardon, spécialement la première fois en
1989 lors du pèlerinage étudiant de Chartres. Le prêtre
qui m’a accueilli ce jour-là m’a dit à un moment donné :
« mon fils ». Je n’ai retenu que cela de cette rencontre, la
joie douce et profonde de me sentir réellement fils bien-
aimé du Père. Il ne m’a pas demandé une liste de mes
fautes... il ne m’a pas questionné. Il s’est fait simplement
le témoin de la tendresse du Père par Jésus. À partir de ce
jour je n’ai cessé de vivre de ce pardon spécialement dans
ce trésor sacramentel que nous offre notre Mère l’Église.
Sans ce sacrement vécu auprès de frères prêtres, notam-
ment auprès du Père Octave Gallo, salésien de Don Bosco
aujourd’hui parti vers le Père, je n’aurais pas persévéré
dans le ministère de prêtre ni même peut-être dans ma
vie de baptisé. Telle est mon expérience. Telle est ma vie.
L’Évangile me permet de renoncer radicalement et défi-
nitivement à la vengeance, particulièrement dans les
moments de trahison de proches. Sur ce point, qui est
une vraie faille pour moi, la miséricorde me sauve... Que
serais-je devenu si l’Évangile de la miséricorde ne m’avait
pas traversé ?
Et puis, comme ministre de ce sacrement, comme prêtre,
Le père Éric Molina témoigne de la réalité de la miséricorde en cette année qui lui est consacrée.
je vois des personnes renaître sous mes yeux, lavées de
leurs souillures subies ou commises. La parole prophé-
tique d’Ézéchiel se réalise (Éz 36,25-26a) : « Je répandrai
sur vous une eau pure et vous serez purifiés ; de toutes vos
souillures je vous purifierai. Et je vous donnerai un cœur
nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau ».
Ainsi, ai-je en mémoire des situations d’enfermement,
une mémoire du cœur purifiée par la grâce de l’oubli don-
née aux prêtres pour que soit respecté le secret absolu
du sacrement du pardon, enfermement par la haine res-
sassée, une addiction aux drogues, aux jeux, à la porno-
graphie ; mémoire de situations aux couleurs d’impasse
totale mais que la puissance du sacrement a transformé
en passage, en traversée pour que la vie reprenne droit…
La miséricorde c’est se tenir « Œil ouvert et cœur bat-
tant » comme nous le dit François Cheng, le grand écri-
vain académicien, dans le titre d’une de ses œuvres. Œil
ouvert sur la beauté au cœur du mystère du mal qui
traverse notre monde, et cœur battant du pardon même
de Dieu qui donne, en allant plus loin que notre petit moi,
de rencontrer la vérité, sans fuite ni artifice.
Je sais que ce sacrement est compliqué à vivre pour beau-
coup d’entre vous, parfois blessés dans le passé par des
pratiques indélicates, voire intrusives, aux antipodes du
Dieu d’amour et de tendresse. Je respecte profondément
cette difficulté mais je ne cesserai de proposer ce sacre-
ment, car le cœur de l’Église est un cœur de miséricorde.
Ce lieu concret du pardon qu’est la rencontre d’un frère
prêtre, aussi pécheur que vous et appelé à travers ses
faiblesses à être témoin de la réconciliation toujours
possible, nous donne d’en faire l’expérience la plus excel-
lente qui soit. Le Seigneur est grand et dépasse nos fron-
tières, même sacramentelles, et heureusement ! Je sou-
haite à chacun de vivre, cette année, cette expérience de
renaissance par la miséricorde.
P. Éric Molina
Fermeture des Portes du Jubilé de la Miséricorde
dimanche 13 novembre à 10 h 30 à Notre-Dame de
l’Hermitage de Noirétable en présence du P. Yves
Raymond, et à 10 h 30 à Notre-Dame de Valfleury, en
présence du P. François Reynard.
« Rendez pastorale la miséricorde ! »
Tel est le conseil que le pape François a donné vendredi 16 septembre aux nouveaux
évêques récemment ordonnés - dont Mgr Bataille - et qui participaient à Rome à la forma-
tion annuelle proposée par les congrégations pour les évêques et pour les Églises orien-
tales. « La richesse la plus précieuse que vous pouvez rapporter de Rome au début de votre
ministère épiscopal est la conscience de la miséricorde avec laquelle vous avez été regardés
et choisis » leur a-t-il affirmé. (...) Le seul trésor que je vous demande est de ne pas laisser
rouiller en vous la certitude que vous n’êtes pas abandonnés à vos seules forces. (...) Rendre
pastorale la miséricorde n’est rien d’autre que de faire des Églises qui vous sont confiées des maisons qui hébergent la
sainteté, la vérité et l’amour. (...) Le visage de la miséricorde est le Christ ».
Aussi les évêques doivent-ils tout mettre en œuvre pour mener leurs Églises à cet « abîme d’amour », notamment en
étant attentifs à « l’urgence éducative, la transmission des contenus de la foi et des valeurs, aux parcours vocationnels,
au discernement des familles, à la recherche de la paix ».
3. 23
Actualité
EN BREF
L’association Action Espoir a
organisé samedi 24 septembre
au centre de congrès de Saint-
Étienne, le dîner de l’Aïd, en
présence des différentes reli-
gions. Le père Joël Satre, délégué
diocésain aux relations avec les
musulmans a participé à cette
soirée « pour favoriser le vivre
ensemble et la paix qui doivent
se bâtir entre les peuples et
toutes les religions. C’est un tra-
vail de tous les jours. J’y suis allé
aussi par amitié, ce qui est un
signe fort. L’amitié est possible,
quelles que soient nos différences
de races, de cultures, de langues
et de religions. Ce qui ne veut
pas dire qu’il n’y ait pas de dif-
férences. Mais nous pouvons les
mettre sur la table
pour en discuter ».
« Nous ne pouvons
nous aimer que si
nous respectons
nos différences ».
Noël Rey : vocation, diacre permanent
Diacre veut dire ‘serviteur’, donc
choisi pour représenter le Christ ser-
viteur. Certes, un diacre peut célébrer
des mariages, des baptêmes, des funé-
railles, mais être diacre, c’est avant
tout montrer une Église qui rend ser-
vice. Devenir diacre ne rajoute pas
forcément beaucoup de réunions et
de charges en plus, mais oriente vers
un changement d’attitude : avoir de
la disponibilité, s’adapter aux besoins
des gens. Cela suppose que le diacre
soit connu, visible, en aube dans sa
paroisse, au moment par exemple des
célébrations. Devenir diacre est une
réponse à un appel personnel de Dieu,
une intuition.
Il y a actuellement 32 diacres dans le
diocèse, dans presque toutes les pa-
roisses, un peu moins dans les monts
du Forez. Presque chaque année, un
ou plusieurs nouveaux diacres sont
ordonnés, tous ont une activité pro-
fessionnelle hors de l’Église.
Ils se retrouvent trois fois par an et,
une fois tous les mois et demi, avec
leurs épouses, en petites équipes de
6 à 8. Une récollection leur est éga-
lement proposée une fois par an, sur
un week-end. Cette année, les 24 et 25
septembre derniers, elle abordait le
thème de la lectio divina (ou lecture
amoureuse de la Parole de Dieu) :
Comment apprendre à prier par une
lecture qui mette en relation avec Dieu
par l’Esprit ? ». Elle était animée par
le père Christophe de Dreuille, du dio-
cèse d’Aix et Arles, supérieur du sé-
minaire. Extrait de l’interview sur RCF
Saint-Étienne, par Chantal de Rosemont.
Noël Rey est diacre dans le diocèse de Saint-Étienne depuis
1987. Marié et père de quatre enfants, il a été ordonné à l’âge
de 42 ans. Aujourd’hui à la retraite de l’éducation nationale,
grand-père de huit petits-enfants, il est délégué diocésain
pour l’animation de l’ensemble des diacres du diocèse, au
côté de Jean-Louis Reymondier, chargé de la formation.
Une journée de prière pour les vocations
Pour tous, l’intervention
du père Sylvain a ouvert
des portes, ouvert des
cœurs aussi par sa manière
de parler de la prière pour
les vocations. En effet « il
ne s’agit pas de prier pour
avoir des prêtres, pour gé-
rer la pénurie, mais de prier
pour soutenir les vocations
en gestation et pour toutes
celles qui existent déjà.
Tous, par le baptême, nous
sommes appelés à la sain-
teté. Parmi nous, certains
sont appelés à donner de
manière radicale toute leur
vie au Christ. Au change-
Samedi 8 octobre, à Notre Dame de l’Hermitage de Saint-Chamond, près de 150 personnes issues des
paroisses, groupes de prière pour les vocations ou du Monastère Invisible, se sont réunies autour de notre
évêque Mgr Sylvain Bataille, qui s’est réjoui de cette participation et de la qualité de la journée initiée par
le service des vocations.
ment de siècle, Dieu n’a pas
arrêté d’appeler, il dépose
toujours des appels dans les
cœurs et nous avons tous
la charge de veiller sur ces
appels, de les soutenir et
de leur permettre d’éclore,
par la prière ». Ainsi, le
père Sylvain a relevé l’im-
portance de rejoindre le
Monastère Invisible1
.
Après son intervention, et
après avoir répondu aux
nombreuses questions,
l’évêque a célébré la messe
entourée de prêtres et
diacres de notre diocèse. La
journées’estpoursuiviepar
le repas dans la convivia-
lité, au cours duquel le père
Sylvain a pu prendre le
temps de saluer chacun.
En début d’après-midi, un
temps de découverte du
lieu et de la vocation de
saint Marcellin Champa-
gnat, fondateur des Ma-
ristes, fut un beau moment
avec un accueil des frères
qui se sont rendus dispo-
nibles toute la journée.
Celle-ci s’est terminée par
un temps d’envoi, au cours
duquel chacun a reçu un
lumignon en s’entendant
dire : ‘’Dieu a un appel pour
chacun’’.
Actuellement sur notre
diocèse, des jeunes sont en
questionnement et sont ac-
compagnés pour les aider
à discerner ; un jeune est
entré au séminaire et une
jeune femme vient d’entrer
chez les carmélites.
Prions pour tous ceux qui
doivent affronter des com-
bats spirituels afin que le
Seigneur se tienne à leurs
côtés et pour tous ceux qui
cheminent avec bonheur et
sérénité dans leur discerne-
ment.
Michèle Peyron, responsable
du service des vocations
1
Vous trouverez des infor-
mations sur le Monastère In-
visible au fond des églises ou
en contactant le service des
vocations. Renseignements :
04 77 59 30 15
4. 4
La Lettre de l’Église de Saint-Étienne, revue mensuelle des catholiques du diocèse de Saint-Étienne
N°CPPAP : 1013L83671 - dépôt légal : janvier 2013 - Direction de publication : François Reynard - Rédaction et mise en page : service
diocésain de communication - Pour tout contact : F.Défrade : adjoint.communication@diocese-saintetienne.fr - Secrétariat promotion
abonnement : Christine Ferreira, 1 rue Hector Berlioz - CS 13061 - 42030 Saint-Étienne Cedex 2 - 04 77 59 30 24 - assistant.communi-
cation@diocese-saintetienne.fr - Impression : Corep - Site web : www.diocese-saintetienne.fr
Facebook : « Diocèse de Saint-Étienne ».
CarnetdedeuilOfficiel
4
Officiel d’octobre 2016
• MISSION DE PRÊTRE
Le Père FRANÇOIS MADIKA est nommé à la paroisse Saint Benoît et rejoint le groupe scolaire Jean-Paul II
(Saint-Galmier/Montrond-les-Bains) dont la tutelle est confiée à la communauté de l’Emmanuel.
• MISSION D’ANIMATEURS LAÏCS EN PASTORALE
AU SERVICE DU DIOCÈSE
Mme CÉCILE CANIVET, animatrice laïque en pastorale, reçoit la charge de la délégation à la famille à compter du
1er octobre 2016.
AU SERVICE DES PAROISSES
Saint Jean-Louis du Levant
Le Frère CÉLESTIN FARCAS, lazariste, reçoit la charge du pôle jeunes familles et petite enfance, à compter du
1er octobre 2016.
Saint Benoît
Mme BÉNÉDICTE MONTAGNON, animatrice laïque en pastorale, reçoit la charge du pôle jeunes (aumônerie du
collège Gambetta et des lycées Fauriel et Mimard) à compter du 1er octobre 2016.
• REMERCIEMENTS POUR LES MISSIONS ACCOMPLIES
Le diocèse de Saint-Étienne remercie les animateurs laïcs en pastorale pour la mission accomplie.
AU SERVICE DU DIOCÈSE :
Mme NICOLE RAPINE, responsable du service de l’exorcisme.
AU SERVICE DES PAROISSES :
Mme JACQUELINE LASSY, secrétaire pastorale pour la paroisse Saint Régis d’Argental ;
Mme CATHERINE HURON, secrétaire pastorale pour la paroisse Bienheureux Antoine Chevrier ;
Mme SOPHIE GARONNAIRE, pôle jeunes familles et petite enfance pour la paroisse Saint Benoît.
Le diocèse leur souhaite de poursuivre leur mission de baptisés et de confirmés, dans la joie et l’espérance au sein
de nouvelles activités.
Conseil de lecture
Le 14 octobre 2016, le Conseil
permanent de la Conférence des
évêques de France a publié un
texte intitulé : « Dans un monde
qui change, retrouver le sens du
politique ». Une réflexion qui fait
suite à l’appel au discernement
publié le 20 juin 2016, en vue des
élections de 2017.
Si nous parlons aujourd’hui, explique
le Conseil permanent de l’épiscopat
français dans l’introduction du docu-
ment, c’est parce que nous aimons
notre pays, et que nous sommes préoc-
cupés par sa situation (...). Car il fau-
drait être sourds ou aveugles pour ne
pas nous rendre compte de la lassitude,
des frustrations, parfois des peurs et
même de la colère qui habitent une
part importante de nos
concitoyens. Comme il
faudrait être indifférents
ou insensibles devant les
situations de précarité et
d’exclusion que de nom-
breuses personnes vivent
dans notre pays.
Si ce n’est pas la première
fois que les évêques de
France abordent la ques-
tion de la politique, c’est,
cette fois-ci, à un travail de refonda-
tion auquel ils entendent participer
en posant en premier lieu un regard
lucide sur la situation.
Une situation française où le vivre
ensemble est fragilisé, fracturé, atta-
qué, et où les notions traditionnelles
et fondamentales de Nation, Patrie,
République sont bousculées…. En une
dizainedechapitres,ledocu-
ment analyse cette situation
critique du pays et appelle à
redonner du sens à la poli-
tique et à repenser le contrat
social. Le texte défend éga-
lement la place des religions
dans la société à travers une
laïcité ouverte. Chacun, à son
niveau, est responsable de
la vie et de l’avenir de notre
société.
Cela demandera toujours courage et
audace. Des qualités qui n’ont jamais
déserté le cœur de notre pays, écrivent
dans leur conclusion les évêques de
France.
En vente à Saint-Etienne à la librairie
Culture et Foi, rue Berthelot, et au Centre
d’Information Catholique, à côté de l’église
Saint-Louis.