Sommet 2021 Quoi de neuf en santé des jeunes bovins ?
1. Quoi de neuf en santé des jeunes bovins ?
Aurore Duvauchelle-Wache, Eric Royer, Elise Vanbergue
05 oct. 2021 1
2. Quoi de neuf en santé des jeunes bovins ?
2
Dermatite digitale
Clinique et facteurs de risques potentiels
Troubles respiratoires
Comment les maitriser et réduire l’utilisation des
antibiotiques ?
BEBOP
De nouvelles méthodes pour évaluer
le bien être animal
Disarm, BovIne : des
réseaux d’échanges
européens
5. PRATIQUES DES ACTEURS DE LA FILIÈRE BOVINE ALLAITANTE POUR LA
TENUE DU CARNET SANITAIRE (n= 262 )
8
Identité des répondants
NE
(48 %)
N
(46 %)
E (4%) RC (2 %)
67 % des répondants ont
50 ans et –.
VS
60 % des éleveurs bovins
allaitants français ont
+ de 50 ans.
Niveaux d’usage du carnet sanitaire (CS)
Plus de 50 % des répondants sont satisfaits ou très
satisfaits de leurs enregistrements vétérinaires.
50 % des répondants mettent à jour le CS dès qu’un
traitement est administré.
Un document peu analysé par l’éleveur, seul ou
accompagné de son conseiller/vétérinaire.
CS sur papier ou informatisé ?
¾ ¼
Les 36-50 ans sont plus
fréquemment dotés d’un
CSI que les + de 50 ans.
70 % des répondants ont un
logiciel ; pourtant près de 60 %
d’entre eux n’ont pas un CSI.
CSI
CSP
Près de 70 % des logiciels utilisés sont ceux des ARSOE ;
près de 25 % sont de la société privée ISAGRI®.
6. SUIVRE L’USAGE DES ANTIBIOTIQUES EN FERME
AVEC DES INDICATEURS : ETUDE PILOTE
10
Exemples : indicateurs chez
E01 et NE01.
E01 NE01
Structure
nCD (/animal) 0,12
1,25
nDD (j/animal) 1,46 0,17
Traitements
collectifs /
individuels (%)
80,2 % / 19,8 % 0 % / 100 %
Motifs de
traitements (%)
Familles
antibiotiques (%)
Aminoglycoside
s
Macrolides
Phénicolés
Lincosamides
Pénicillines
Polypeptides
Respiratoire
Préventif respiratoire
Locomoteur
Digestif
Infectieux cutané
7. Fiche résultats
Nombre JB traités
Part traitements
collectifs et individuels
nCD / nDD
Motifs
Familles
9. Race, génétique
Préparation vêlage, colostrum, soins 1er
mois, alimentation, bâtiment
(Ambiance et hygiène)
Elevage naisseur
Elevage engraisseur
Bâtiment (Ambiance, densité, hygiène)
Distances de transport
Mélange d’animaux (et
de microbismes de
diverses origines
Centres de tri
manipulation,
contention,
Taille des lots
Des facteurs de risque connus
Organisation
filière
Animal
Conduites
d’élevage
Allotement sur poids
stress
stress
Immunité
Immunité
Saison
10. Plusieurs solutions ont été étudiées
Substances
« alternatives »
Phéromones
Huiles essentielles
Optimisation des distances
de transport, diminution des
taux de mélange
Traitement
antibiotique sélectif
des lots, en fonction
des facteurs de risques
Préparation sanitaire
Préparation complète
Antibioprévention
12. Huile essentielle de lavande
• Pas d’effet sur la morbidité
• Pas de diminution du nombre de traitements
Substances « alternatives »
Phéromones d’apaisement - Huiles essentielles
• Pas d’effet sur le GMQ
• Des JB plus calmes à la manipulation ?
14. Préparation sanitaire et préparation
complète
Préparation sanitaire chez les naisseurs = vaccination chez les naisseurs (valable au
moment de la vente) contre, a minima, trois agents pathogènes : VRSB, Pi3,
Mannheimia Haemolytica (Encadrée cahier des charges Interbev)
Objectif = renforcer l’immunité, réduire le stress réduire l’incidence des problèmes
respiratoires
Préparation complète chez les naisseurs =
- Préparation sanitaire
- Préparation alimentaire
- Sevrage précoce
- Habituation aux bâtiments…etc. !!
15. Préparation sanitaire = vaccination
+ 28 g/j si 50 à 100%
d’animaux vaccinés
• 248 broutards Charolais vaccinés
• 2 groupements
+ 8 %
de gain de croissance
Modalité
vaccinale
V1 V3
GMQ (Kg/J) 1.54* 1.36
Durée
d’engraissement (j)
207 277
17. Préparation complète
Sevrage des animaux (-45j) - Des JB moins stressés
Vaccination BRD (VRSB, Pi3, M Haem)
- Une immunité renforcée
- D’autres pathogènes peuvent être impliqués
- Des questions sur les protocoles
Alimentation équilibrée en oligo-éléments,
vitamines….
- Une immunité renforcée
Habituation aux bâtiments - Selon l’ambiance des bâtiments
Approche performante mais à intégrer dans une continuité de bonnes pratiques d’élevages et de
démarches globales sous peine de sous-efficacité !
18. Préparation sanitaire et préparation
complète
Efficacité de la
solution
Difficulté à mettre en œuvre
+ traçabilité
19. Optimisation du transport et de
l’allotement
DISTANCES OPTIMISEES
DISTANCES ORIGINALES
293,3 km/animal
29,9 g/j/animal
Distance moyenne par animal
Perte moyenne de GMQ due au transport
(estimation)
204,1 km/animal
18,1 g/j/animal
9,61 kg/animal
Perte estimée de masse par animal
(estimation)
5,85 kg/animal
30,4 %
39,4 %
38,9 %
LOTS APRES
OPTIMISATION
LOTS ORIGINAUX
0,43 origine/animal
23,2 j
Taux d’origines du lot
Ecart-type d’âge
0,31 origine/animal
34,9 j
17,4 kg Ecart-type de poids 35,8 kg
27,9 %
8,6 %
105 %
2,21 1,52 31,0 %
Facteur de risque d’infection par animal
Facteur de risque d’infection par lot
1,71 1,13 33,5 %
20. Optimisation du transport et de
l’allotement
Efficacité de la
solution
Difficulté à mettre
en œuvre
Allotement
Transport
21. « Bonnes pratiques
d’élevage »
Efficacité / Difficulté des solutions
étudiées
Efficacité de la
solution
difficulté à mettre
en œuvre
Optimisation transport
Phéromones, Huiles
essentielles
Préparation sanitaire / complète
Optimisation allotement
22. La nouvelle technologie au service
de la santé des jeunes bovins à l’engraissement
M. Guiadeur, B. Mounaix, C. Allain, J.J. Bertron, B. Cornette, S. Valance, L.A. Merle, S. Assie, D. Concordet, M.
Chassan, A. Philibert, M. Drouet, F. Roullier
Détection précoce des troubles
respiratoires (TR) à l’aide d’un capteur
multi-paramètres
23. Troubles
respiratoires
des JB
Détectés en élevage
sur la base de signes
cliniques
Intervention
précoce
Précédents
tests de
capteurs
Est-ce que la
combinaison de
capteurs permettrait
d’améliorer la
detection précoce des
TR en engraissement ?
Pourquoi ce projet ?
Principal motif
d’utilisation des
antibiotiques
Détection
tardive
Clé du
succès du
traitement
Spécificité et
sensibilité
détection faible
25. Etapes du projet
1 2
Faisabilité d’équiper des JB avec
des capteurs ?
36
Température ruminale
Température sous cutanée
Activités
Détecter précocement et
automatiquement les troubles
respiratoires
170
Identifier le dispositif
approprié
Signes cliniques
Exposition aux
pathogènes
Comportement
Croissance
Observation post mortem
des poumons
Développer un algorithme
permettant une alerte précoce
26. Dispositif mis en place
1
2 Détecter précocement et
automatiquement les troubles
respiratoires
Etat de santé Comportement
86
Signes cliniques : état
général, toux, jetage…
Température rectale
Exposition aux pathogènes
Croissance
Nb de pas
Station debout/couché
Collier
Podomètre
Bolus
Rumination
Alimentation
Repos
T°C rumen
Buvées
Modèle mathématique
Apprendre le lien entre
comportement et état de santé
but
En cours… 2021
27. Exemple de données collectées
par les capteurs
Température intra-ruminale (corrigée)
Podomètre
Activité rumination
Buvées (jour)
Exemple de données capteur
Plages de 4h
29. Contexte
2017
Réunion technico économique groupe taurillon de la
Chambre d’Agriculture de l’Aisne
Découverte de lésions de dermatite digitale
(maladie de Mortellaro)
M. Delacroix
Lésion ulcérative de la peau
Cause: bactéries (tréponèmes)
Source: animaux, fèces…
Projet multi partenarial piloté par la Chambre d’Agriculture de l’Aisne
Co financé par la région Hauts de France et l’Europe
Objectifs:
1. Comprendre le développement de la DD en ateliers de JB et émettre des hypothèses sur les facteurs
de risque d’apparition des lésions (année 1)
2. Proposer et évaluer des mesures de maîtrise et connaître leur acceptabilité (année 2)
30. Matériel et méthode
Inclusion
• 8 élevages
•1 à 3 lots par élevage = 14 lots
Suivi
• Visites : début, milieu et fin d’engraissement
• 4 pieds levés des JB inclus observation et description
des lésions de DD
• Relevé de température de litière (12 points)
• Recueil de données sur les pratiques et conduite
d’élevage
C. Guibier
31. Résultats : échantillon inclus
• 7 élevages atteints sur 8 inclus
• 9 lots atteints sur 14 inclus
• 271 animaux inclus à la V1 mais plusieurs « perdus de vue » 236 à la V3.
242 animaux inclus dans l’analyse = vus jusqu’à V3 ou positifs en V2 120
atteints.
• Différences importantes inter et intra élevages sur la prévalence intra lot.
Animal positif dans
un lot non suivi
34. D’après le pareur: des
lésions plus
profondes, dans la
peau, qu’en vaches
laitières.
35. Résultats :
hypothèses facteurs de risque
Des résultats intéressants suite à ACM et CAH à l’échelle du lot : distinction d’un groupe de
modalités liées :
• Statut du lot = atteint
• T° litière >40°C sur au moins un des 12 points de prélèvement
• Passage des JB dans une case avec une litière inchangée (quarantaine ou pendant
l’engraissement)
• Nombre de cheptels naisseurs dans un lot >5
• Surdensité = oui
ATTENTION !
• Beaucoup de variables, peu d’élevages variabilité parfois insuffisante (des pratiques identiques ou
« rares ») ex: alimentation.
• Lien entre de nombreuses variables facteurs de confusion possibles
= HYPOTHESES SUR LES FACTEURS DE RISQUE !
36. Résultats :
hypothèses facteurs de risque
Des facteurs qui ressortent également en bi-varié : ex :
Statut des animaux vis à vis de la DD en fonction de la
température moyenne maximale de la litière à laquelle
ils ont été soumis au cours de l'engraissement (N= 242).
T°
moyenne
de
la
litière
Statut vis à vis de la DD en fonction du nombre de
cheptels naisseurs composant les lots suivis (N= 242)
Nb
cheptels
naisseurs
dans
un
lot
37. Résultats :
hypothèses facteurs de risque
Surdensité entre 12 et 18 mois
Source: Bâtiments pour JB en PDL, GIE élevage des PDL
et CA des PDL, 2009
38. Conclusion:
préconisations
• Objectif: limiter la pression infectieuse et l’évolution vers des lésions graves
Limiter la douleur et les pertes économiques
• Comment?
Agir sur les conduites d’élevages
Observer régulièrement et détecter
Gérer à l’entrée et pendant l’engraissement
39. Conclusion:
préconisations
• Constituer des lots avec, au maximum, 5 cheptels naisseurs différents.
• Avoir une T° de litière <40°C en tout point
• Avoir une densité correcte dans les cases
• Nouvelle litière en quarantaine et dans la case d’engraissement + garder les animaux dans
une même case tout au long de l’engraissement
• Eventuellement : pédiluve et/ou traitement de la litière
Tests en cours
• Attention débit d’eau
40. Demain, de nouvelles méthodes pour évaluer le
bien-être des jeunes bovins en engraissement
Béatrice Mounaix, Anne Aupiais, Aurore Philibert, Mohammed El Jabri, Agathe Cheype – Idele
Xavier Boivin – INRAE
Vincent Gautier, Jérôme Manceau – NeoTec-Vision
Julien Mante, France Limousin Selection– Laure-Anne Merle, Ferme des Etablières
05 octobre 2021
41. Les JB en engraissement
• Des bovins : un univers sensoriel spécifique pour percevoir leur environnement
de vie et communiquer avec les congénères
Vision
binoculaire
Vision
monoculaire
Zone aveugle
Vision
réduite
Une vision panoramique mais peu précise Des interactions fortes avec les congénères
L’odorat : un autre sens clé !
42. Les JB en engraissement
• Des comportements qui doivent s’adapter aux conditions de logement et de
conduite
2
1 à 2 semaines
pour s’adapter
Des activités calées sur les rythmes jour/nuit :
l’horloge interne des animaux
Mais aussi sur les
distributions alimentaires
10 à 15% du temps passé à
l’alimentation
Des adaptations individuelles
Et parfois du stress
43. Evaluer le bien-être
• Des indicateurs adaptés au système d’élevage des taurillons
• Des indicateurs validés surtout dans des conditions expérimentales
• Peu d’études sur les conditions de logement et de conduite des JB en engraissement
dans les systèmes français (paille, taille des lots, …)
• Des indicateurs comportementaux et de santé parfois difficiles à observer et à évaluer
• Comment faire dans une diversité d’élevages ? De lots ? Comment rendre
l’audit faisable sans risque pour l’homme ou l’animal ?
3
⇒ Apporter des solutions faisables
• Pour simplifier l’analyse du comportement
• Pour faciliter la mesure des indicateurs corporels et sanitaires
44. Peut-on simplifier l’évaluation ?
• 2 groupes d’éleveurs, techniciens et chercheurs réunis en 2021 pour échanger
leurs idées sur les indicateurs à observer et la séquence des observations
⇒ Un protocole simplifié dans son déroulement et pour quelques indicateurs
⇒ A valider en le comparant à un protocole d’évaluation standard validé
⇒ A tester en élevages pour vérifier sa faisabilité et son acceptabilité
4
Éviter de réaliser les
observations pendant la
quarantaine ou avant
l’abattage
Porter attention à la première
impression, l’ambiance
générale : animaux calmes,
agités, ça tousse…
Ce qu’il faut, c’est repérer
les problèmes, les
décrocheurs, les animaux
isolés…
45. Le protocole simplifié
• Des observations globales « au bâtiment » : 5 minutes de balayage visuel à l’arrivée
dans l’atelier pour :
• Capter « l’ambiance générale » de l’atelier
• Observer les postures et les activités
• Des observations individuelles « à la case » : 5 minutes d’observation dans le calme
pour :
• Mesurer la confiance des animaux en l’humain
• Repérer des animaux présentant des anomalies de l’état sanitaire ou corporel
• Repérer des comportements de stress
• Des indicateurs de résultat de l’atelier : une discussion « au bureau » pour :
• Analyser la mortalité des bandes
• Évaluer les performances de croissance des bandes
5
46. Vous êtes engraisseur ?
• Si oui, contactez-nous : agathe.cheype@idele.fr ou beatrice.mounaix@idele.fr
TEL : 06 13 67 70 95
5
Voulez-vous
participer aux
tests en élevage ?
48. DISARM, c’est quoi ?
Réduire l’antibio-résistance et
promouvoir un usage raisonné des
antibiotiques : « Aussi peu que
possible, autant que nécessaire »
Prévenir l’apparition des
maladies
De la diffusion de solutions à la
diffusion de méthodes
De la motivation externe à la
motivation interne
Au delà de l’éleveur, impliquer
tous les acteurs et gérer tous les
facteurs
5 octobre 2021
49. Le projet DISARM
Groupes pilotes
multi-acteurs
Eleveur Organismes
techniques
Vétérinaire Techniciens
Animateur
• Améliorer le statut sanitaire de l’élevage
• Améliorer les performances de l’élevage
• Réduire l’utilisation des antibiotiques dans l’élevage
Contributions
Banque de
données,
synthèses
scientifiques
Exemples
solutions et
bonnes
pratiques
Communauté,
réseaux sociaux
30 études de cas
Résultats
Boite à outils en ligne
45 élevages pilotes:
5 par pays
Echanges de connaissances entre élevages pilotes de la même
production (Fr + Gr) et évènements/démonstrations pour éleveurs
Echange de savoirs
Partage de savoir-faire
50. Communauté d’acteurs de la santé
https://fr.disarmproject.
eu/resources/vaccinatio
n-a-way-to-reduce-the-
consumption-of-
antibiotics-in-poultry/
51. • Modifications des pratiques pour tous les élevages
• Acteurs très enthousiastes après la réunion !
• … mais poids du quotidien
• Beaucoup de changements
• usage antibiotiques à évaluer
• Meilleur santé des troupeaux
• Des améliorations obtenues avant et après les plans de santé
• Biosécurité à évaluer à nouveau
• Rôle du suivi et des échanges (inter)nationaux pour garder motivation
• Rôle clé du technicien (FR) ou du coach (GR) ↔ pas de suivi régulier par vétérinaire
Impacts du Plan de santé sur les pratiques ?
52. • Extension à d’autres élevages…
• Témoignages, vidéos, ..
• élevages avec plus de contraintes: motivation,
coûts perçus, biosécurité
Extension de l’approche multi-acteurs
• Résultats prometteurs de DISARM pour les différents pays et
productions : porc, volaille, vache et brebis laitière
• Rôle de la relation éleveur /vétérinaire
• Modèle économique:
• FR: contrat d’appui technique comme base d’une offre de coaching?
• FR: renforcement du contrat coopérative / vétérinaire ?
• GR: consentement à payer ?
53. BovINE : réseau de partage de connaissances
http://www.bovine-eu.net/
19 équipes partenaires
9 pays européens
Associations représentatives
des éleveurs de bovins
viande
Institutions scientifiques et
universitaires
Structures de conseil en
élevage
https://hub.bovine-eu.net/
o Des bonnes
pratiques
o Des innovations
4 domaines d’intérêt :
Bien-être et santé
Environnement
Qualité des viandes et
productivité
Socio-Economie
Pour l’instant :
54. Merci de votre attention
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idele.fr
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stand C1 (Hall 1)