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Bernard AMSALEM, Président de la FFA (Fédération Française d’Athlétisme)
Thierry BEAUDET, Président de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale)
François CHÉRÈQUE, Secrétaire général de la CFDT (Confédération Française Démocratique
du Travail)
Jean-Pierre DAVANT, Président de l’IMAPS
sur invitation de l’IMAPS, ont proposé jeudi 8 mars 2012 au siège de la MGEN à Paris une
conférence sur le thème :
« Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Le Dr Alain CALMAT, Président de la Commission Médicale du Comité National Olympique
et Sportif Français (CNOSF), a introduit cette conférence en présentant la politique du
CNOSF en matière de sport santé.
DOSSIER DE PRESSE
Verbatim des propositions :
• Bernard AMSALEM : « Création pour tous d’un crédit d’impôt sous forme de
« chèque Sport » ou déduction fiscale des frais d’inscription à un club de sport
fédéral. »
• Thierry BEAUDET : « Création d’un observatoire de la condition physique des
enfants, du collège au lycée. »
• François CHÉRÈQUE : « Intégration de l’Activité Physique ou Sportive dans les
contrats collectifs négociés au sein des entreprises. »
• Jean-Pierre DAVANT : « Participation des régimes obligatoire et
complémentaire aux frais liés à la pratique d’une activité physique ou sportive
encadrée, pour raisons médicales, pour les patients en affection de longue
durée. »
2/22
Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
EDITORIAL de Jean-Pierre DAVANT, Président de l’IMAPS p.3
OUVERTURE de la conférence par le Dr Alain CALMAT, Président de la Commission
Médicale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) p.5
PROPOSITION de Bernard AMSALEM, Président de la FFA p.7
PROPOSITION de Thierry BEAUDET, Président de la MGEN p.9
PROPOSITION de François CHÉRÈQUE, Secrétaire général de la CFDT p.10
PROPOSITION de Jean-Pierre DAVANT p.12
ANNEXES p.15
Liste des études scientifiques mentionnées p.16
Introduction à la conférence de Jean-Pierre DAVANT p.17
A propos du Docteur Alain CALMAT p.18
A propos de la FFA et de Bernard AMSALEM p.19
A propos de la MGEN et de Thierry BEAUDET p.20
A propos de la CFDT et de François CHÉRÈQUE p.21
A propos de l’IMAPS et de Jean-Pierre DAVANT p.22
Contacts presse
SOMMAIRE
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Imaginez qu'il existe un médicament qui à la fois limiterait les problèmes cardiaques, ralentirait le
vieillissement, nous rendrait plus forts, plus joyeux, moins fragiles face à la dépression ou face aux
infections, nous préserverait des maladies chroniques et atténuerait celles qui nous handicapent au
quotidien... Imaginez que ce médicament ait peu d’effets secondaires et, incroyable, qu’il ne creuse
pas le trou de la sécurité sociale. Vous croyez à un médicament miracle? Non, ça n’existe pas. En
revanche, l’Activité Physique ou Sportive (APS) a toutes ces vertus et bien d’autres encore.
Et pourtant, depuis la seconde moitié du XXe
siècle, nos modes de vie n’ont cessé d’évoluer au
détriment de l’activité physique ou sportive. A la fin de XIXe
siècle, 30% de l’énergie utilisée pour le
travail ou les déplacements étaient encore d’origine humaine; à la fin du XXe
siècle, cette part
n’était plus que de 1%. Les évolutions techniques, l’urbanisation, l’automatisation des tâches, le
développement des transports motorisés, l’omniprésence des loisirs sur écran ont fait de nous des
êtres sédentaires, dans un quotidien toujours plus virtuel et de moins en moins actif. Selon le
Baromètre de santé, en 2002, 65.7% des Français de 15 à 75 ans pratiquaient une APS ; en 2005, ils
n’étaient plus que 45.7% et en 2008, plus que 42,5%!
Cette baisse de dépense énergétique a produit une extension rapide et alarmante de l’obésité, des
maladies liées à des désordres métaboliques et d’autres pathologies, nombreuses, plus ou moins
directement induites par le manque d’activité physique. Toutes ces maladies pourraient être
prévenues par un exercice physique ou sportif régulier, dont l’impact positif est souvent supérieur à
celui des médicaments.
C’est ce que démontrent de nombreuses études scientifiques. Certaines fournissent également des
évaluations du montant des économies que permettrait la mise à l’APS des individus et patients, en
prévention ou dans le cadre d’une pathologie installée. Les chiffres divergent d’une étude à l’autre,
ils sont bien entendu le fruit d’extrapolations, ne sont pas toujours tirés d’observations françaises
mais peu importe : ce qu’il faut retenir de ces études est que les données sont édifiantes et sont en
elles-mêmes un plaidoyer intense en faveur de la promotion de l’activité physique, de sa
généralisation à tous les âges de la vie, et de sa large prise en compte dans le cadre des thérapies.
Quand on considère le fonctionnement actuel du système de santé, capable de rembourser
pendant 33 ans un médicament aussi délétère pour les patients que le Mediator, quand on
considère le coût que représentent les maladies chroniques pour une sécurité sociale au bord du
gouffre, quand on accepte l’évidence de ces données scientifiques démontrant l’efficacité de l’APS
dans le cadre de la santé, l’intérêt de faire reposer la prise en charge de la santé sur de nouveaux
paradigmes incluant l’APS s’impose avec force.
ÉDITORIAL de Jean-Pierre DAVANT,
Président de l’IMAPS
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Quatre acteurs impliqués dans le sport, le bien-être au travail et la gestion de la santé ont réfléchi
de concert. Ils font valoir aujourd’hui leurs propositions pour que l’APS, capable de « prévenir et
guérir », joue pleinement son rôle en faveur de la santé des individus et de l’économie collective.
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Comme vient de nous l’exposer Jean-Pierre DAVANT, l’enjeu sport-santé s’impose dans le monde
entier. En effet, tous les travaux convergent pour affirmer qu’à l’instar de l’alimentation, l’activité
physique et sportive est un facteur majeur intervenant dans la santé de l’homme tant en
prévention primaire (pour éviter certaines maladies) qu’en prévention tertiaire (pour éviter
l’évolution ou les complications d’affections avérées voire les améliorer). C’est en ce sens que l’on
peut parler de « sport-médicament ».
Mais si, en ce qui concerne la bonne alimentation, l’ensemble des aspects quantitatifs voire
qualitatifs sont depuis longtemps bien connus, on est loin d’avoir fait le tour de « la bonne façon de
bouger».
Certes, des travaux récents ont montré que la quantité de mouvements nécessaire à une bonne
santé était évaluée à 5 M.E.T/j et qu’il fallait pour cela compter l’ensemble des mouvements et
déplacements (vie quotidienne, transports, ménage, escaliers, jardinage, etc.) mais aussi les
activités sportives pour lesquelles la préconisation standard consiste à effectuer 30mn de marche à
allure soutenue par jour ou 10 000 pas/j. Mais cette prescription n’est pas enthousiasmante pour
tous et pas forcément suivie.
Il appartenait donc au mouvement sportif de proposer à l’intérieur de chacune des disciplines
sportives (le CNOSF rassemble 107 disciplines différentes) des protocoles d’activité mieux acceptée
car motivante, choisie, ludique, réglementée et contrôlée, particulièrement au sein d’un club. C’est
ce que la commission médicale du CNOSF que je préside depuis 2009 a fait et, pour cela, elle a
constitué (avec la Société française de médecine de l’exercice et du sport) une commission mixte
sport-santé pour faire préciser au mieux les effets positifs et négatifs de la pratique dans chaque
discipline. C’est ce que j’appelle la pharmacopée de la discipline sportive.
Nous nous sommes donc attelés à demander à chaque fédération sportive de constituer un comité
sport-santé pour établir les caractéristiques de leur discipline (Les aspects bioénergétiques, les
types d’exercices : endurance, résistance, intensité, durée, fréquence, la biomécanique des gestes,
les effets de l’environnement, l’accidentologie, la morbidité).
Il est également nécessaire de tenir compte pour chaque individu de ses caractéristiques
personnelles (âge, sexe, état physiologique, niveau de technique possédé et aptitude physique
évaluée par des tests).
Enfin toutes ces données doivent être confrontées à la spécificité de la pathologie concernée. Il
serait d’ailleurs intéressant qu’à la suite de ce gros travail −qui reste à faire− on soit en mesure de
proposer aux médecins un véritable VIDAL des disciplines sportives.
En attendant, certains protocoles existent déjà, mis en place par des fédérations, je pense en
particulier à l’athlétisme, à la natation, la gym volontaire, la randonnée pédestre, l’escrime, etc.
C’est en ce sens que le rôle des médecins du sport mais également des médecins généralistes est
capital. Il est essentiel de les former en mettant à leur disposition les connaissances actuelles du
OUVERTURE DE LA CONFÉRENCE par le Docteur Alain CALMAT,
Président de la Commission Médicale
du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
sport-santé, que les protocoles puissent être rapidement précisés pour être prescrits en toute
sécurité scientifique et sportive.
C’est en ce sens également que des financements doivent être mis à la disposition des chercheurs,
du mouvement sportif, des opérateurs (en particulier dans le monde du travail et dans le monde
scolaire) mais aussi au bénéfice des patients pour que ces prescriptions puissent être remboursées.
C’est tout l’intérêt de notre réunion d’aujourd’hui où les mutuelles, le mouvement sportif, le
monde du travail, le monde scolaire sont réunis pour interpeller tous les décideurs et faire des
propositions. Pour notre part, au CNOSF, il nous appartiendra de prendre notre destin en main en
construisant des partenariats performants qui profiteront à nos concitoyens.
Je laisse maintenant la parole aux différents intervenants.
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
« Création pour tous d’un crédit d’impôt sous forme de « chèque Sport » ou déduction fiscale des
frais d’inscription à un club de sport fédéral. »
Premier sport olympique, la FFA est aussi un acteur essentiel dans le domaine de l’éducation par le
sport, de la cohésion sociale et de la santé par le sport. Dans nos 1800 clubs, la recherche du bien-
être et de l’amélioration de la santé est aujourd’hui la première motivation à la pratique. Cela se
traduit sur les disciplines traditionnelles de l’athlétisme, mais aussi et surtout dans des programmes
spécifiques créés par la FFA. L’adaptation de l’athlétisme aux nouveaux enjeux du sport-santé a été
amorcée au début des années 2000 et arrive aujourd’hui à maturité.
En 2008, la FFA a reçu la délégation du ministère des sports pour le développement et la
structuration de la marche nordique. C’est une activité nouvelle, créée en Finlande et qui présente
de nombreux bénéfices pour la santé. Moins traumatisante que la course, plus active que la
marche, la marche nordique permet de faire travailler 80% des chaines musculaires, en plein air et
en toute sécurité. La FFA a déjà formé plus de 450 animateurs de marche nordique dans ses clubs.
Pour garantir la qualité des interventions en clubs, la FFA a inventé un nouveau métier, source de
professionnalisation : les coaches athlé santé. Ce sont de véritables experts des activités athlé-
santé-loisirs, formés par la FFA pour accueillir tous types de publics. Leur formation est encadrée
par des professionnels de santé, notamment la fédération française de pneumologie. Les coaches
athlé santé accueillent des publics porteurs de maladie chronique et notamment des insuffisants
respiratoires, mais aussi des personnes bien-portantes en recherche d’activités conviviales,
adaptées et sources de progression. Ils peuvent pratiquer la marche nordique, la course à pied et la
remise en forme.
Afin de renforcer sa démarche qualitative dans la promotion des activités et la prise en charge des
publics, la FFA a développé, avec la Fédération Sports pour Tous, un outil d’évaluation de la
condition physique : Forme Plus Sport. Il s’agit de tests de forme pour les adultes et séniors,
intégrant des recommandations de pratiques adaptées. Les tests forme plus sport sont utilisés lors
d’animations grand public, véritables journées de la forme où les participants peuvent s’essayer à la
marche nordique, aux activités de remise en forme et échanger avec des spécialistes sur des stands
santé (nutritionnistes, podologues, kinésithérapeutes…).
Les actions de la FFA en matière de promotion des activités et de mise en place de pratiques
bénéfiques pour la santé rencontrent un grand succès. L’augmentation des licenciés de 30% entre
PROPOSITION de Bernard AMSALEM,
Président de la FFA
(Fédération Française d’Athlétisme)
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
2006 et 2011 est en bonne partie due aux programmes élaborés par la FFA avec ses partenaires sur
les activités pour le bien-être.
Ce type de programmes construits, de prévention et d’accompagnement aux traitements par
l’activité physique, ne permettraient-ils pas de réduire les dépenses de santé en France ?
Quand nos activités sont encadrées par des personnes spécifiquement formées, que les modalités
de pratiques sont adaptées et sécurisantes, et que les spécificités de chaque pratiquant sont prises
en compte tout en favorisant la convivialité et la mixité sociale, l’activité est bénéfique pour la
santé des personnes bien portantes comme de celles présentant certaines pathologies. Qu’attend-
on pour s’en saisir dans les programmes de santé publique ?
PROPOSITION : Cela pourrait se traduire par une prise en charge de la licence dans
les clubs sportifs de fédérations reconnues par les ministères des sports et de la
santé, sous forme de déduction ou d’avoir fiscal (chèque sport), et par de véritables
prescriptions, par les professionnels de santé, d’activités physiques encadrées par
des éducateurs de clubs.
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
« Création d’un observatoire de la condition physique des enfants, du collège au lycée. »
La MGEN, acteur majeur de la protection sociale en France a, dès son origine, été dédiée au monde
de l’éducation. Au-delà de sa mission de gestion du régime obligatoire d’Assurance-maladie, au-
delà de son intervention au titre de la complémentaire santé, au-delà de son action de soins
réalisée au sein d’un réseau de 33 établissements sanitaires et sociaux, la MGEN apporte son appui
aux professionnels de l’éducation sous de multiples aspects, et en particulier celui de l’éducation à
la santé.
Nos actions se sont notamment orientées vers une composante majeure de la santé : l’aptitude
physique des élèves. Sur ce point, il convient de saluer le travail mené sur le terrain par l’école,
l’USEP, l’UNSS, les fédérations sportives, et de nombreux experts du domaine.
Parmi eux Georges Cazorla a activement participé à la conception de tests reconnus et utilisés en
Europe sous le nom d’Eurofit, rebaptisé pour sa version française France Eval.
Si ces tests doivent être le point de départ d'un programme d'éducation à la santé, il est bien sûr
indispensable d'associer toutes les expertises, sans oublier les parents.
C’est cet objectif d’éducation à la santé qui nous a conduits à apporter notre contribution au
programme mis en œuvre par la Mutualité Française, « Bouge, une priorité pour ta santé », contre
l’obésité et la sédentarité des élèves des collèges et auquel plus de 12 000 enfants en différentes
régions du pays sont inscrits. Ce programme, qui utilise justement les tests Eurofit, permet d’avoir
une vision détaillée de l’aptitude physique des élèves et peut ainsi constituer un observatoire à
l’échelle de la population concernée.
Pour mener à bien une importante politique d’éducation à la santé, il est fortement souhaitable de
développer l’évaluation des capacités physiques des élèves. Cela permettrait d’entrevoir les
perspectives supplémentaires qui s’ouvrent à l’enfant, futur adulte, dans la gestion de son capital
santé.
PROPOSITION : La MGEN plaide donc pour la création d’un grand observatoire de la
condition physique des élèves des collèges et lycées.
PROPOSITION de Thierry BEAUDET,
Président de la MGEN
(Mutuelle Générale de l’Education Nationale)
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
« Intégration de l’Activité Physique ou Sportive dans les contrats collectifs négociés
au sein des entreprises ».
La santé et le bien être au travail sont des conditions déterminantes du maintien dans l’emploi et
de l’épanouissement des salariés. Ils sont tout autant des éléments décisifs du développement, de
la compétitivité et de la pérennité des entreprises.
Dans un pays où les perspectives démographiques et sociales conduisent à travailler plus
longtemps, ils sont également chez les salariés seniors, des leviers essentiels de la prévention de la
perte d’autonomie, corollaire de l’allongement de la vie.
Le travail et le temps qui lui est consacré occupent une place centrale dans la vie de la très grande
majorité d’entre nous. Or les mutations que connaissent le travail et son organisation génèrent
chez un nombre croissant de salariés de nouveaux risques d’altération de la santé : montée du
stress, intensification des rythmes, développement de la sédentarité...
Face à ces évolutions lourdes et diffuses, garantir la sécurité et la santé des salariés ne peut se
limiter à l’absence de risques d’accident ou de maladie.
Les entreprises et les organisations syndicales présentes en leur sein doivent jouer pleinement leur
rôle dans la prévention en matière de santé et mener les actions qui contribuent à promouvoir
concrètement cet enjeu commun.
Parmi ces actions de prévention, la pratique d’une activité physique ou sportive est essentielle.
Mais elle est encore insuffisamment valorisée et malheureusement l’objet de fortes inégalités
culturelles, sociales, économiques et territoriales au sein du salariat. Des inégalités sur lesquelles la
CFDT souhaite agir au plus près des salariés, c'est-à-dire dans les entreprises.
Pour y contribuer, la CFDT propose que dans le cadre de la couverture complémentaire santé
qu’elle souhaite voir se généraliser à tous les salariés, les contrats collectifs de prévoyance santé
négociés dans les entreprises puissent promouvoir des actions de prévention de la santé. Celles-ci
doivent cibler tant les éléments liés aux conditions de travail que la promotion individuelle de la
santé.
PROPOSITION de François CHÉRÈQUE,
Secrétaire général de la CFDT
(Confédération Française Démocratique du Travail)
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Dans ce même but, il s’agit conjointement de réfléchir au rôle accru que peuvent jouer les comités
d’entreprise pour accompagner la pratique d’une activité physique ou sportive à travers leurs
activités sociales et culturelles, soit en proposant une offre interne à l’entreprise soit en organisant
le lien avec des structures externes et en particulier les fédérations sportives.
Les représentants du personnel dans les entreprises doivent ainsi être à l’initiative en matière de
prévention de la santé, de manière innovante et incitative. Cet enjeu rejoint les objectifs portés par
la CFDT de qualité de vie au travail et de conciliation vie personnelle et professionnelle.
PROPOSITION : Notre objectif est d’offrir aux salariés dans le cadre des contrats de
prévoyance santé, un accès à une activité physique ou sportive accompagné d’un
bilan de santé.
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
« Participation des régimes obligatoire et complémentaire aux frais liés à la pratique d’une
activité physique ou sportive encadrée, pour raisons médicales,
pour les patients en affection de longue durée. »
I. Ce qui est acquis : les bénéfices de l’Activité Physique ou Sportive (APS) dans le cadre des
ALD
De nombreux rapports récents font état des bénéfices de la pratique d’une activité physique ou
sportive en prévention primaire bien sûr mais aussi tertiaire, c’est-à-dire en aval de la maladie, pour
en réduire la progression et les complications.
a. En prévention primaire : l’APS diminue les risques de maladie
Quelques exemples :
• Madame Durand diminue par 5 son risque de développer la maladie d’Alzheimer en
adoptant un mode de vie actif. L’activité physique régulière va stimuler son système
nerveux central, améliorer le système vasculaire et la stimulation sociale. (1)
• En pratiquant une activité physique à intensité modérée 20 minutes trois fois par semaine,
Monsieur Dupont réduit de 25% les risques d’un accident vasculaire cérébral. (2)
• Grâce à la pratique régulière d’un sport, Madame Dupuis réduit de 20% le risque de cancer
du côlon et de 30% le risque de cancer du sein. (3) Quand on sait que 20% des cancers
coliques chez la femme sont attribuables à une activité physique insuffisante, on mesure la
nécessité de créer les conditions de pratiquer une APS. (4)
PROPOSITION de Jean-Pierre DAVANT,
Président de l’IMAPS
Une personne qui pratique régulièrement une APS permet au système de santé
d’économiser 250 €. (5)
Les Affections de Longue Durée (ALD) concernent désormais 16% de la population et 60% des
dépenses de soins soit 65 milliards d’euros. (CNAMTS 2009)
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
b. En prévention tertiaire : l’APS améliore la qualité de vie et réduit le risque de récidive
Quelques exemples de patients atteints d’ALD :
• Monsieur Coronaire suit un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP), après
une intervention cardiaque, dans une unité de soins cardiovasculaires. Grâce à ce
programme qui intègre l’activité physique, ses capacités aérobies augmentent
significativement, et il déclare avoir amélioré sa qualité de vie.
• Madame Odyssée est traitée en chimiothérapie pour son cancer du sein. Un éducateur
médico-sportif intégré à l’équipe soignante lui propose de l’activité physique à l’hôpital. Elle
déclare un gain de bien-être et une baisse de sensation de fatigue de 36% ; elle divise en
même temps ses risques de récidive par deux. (6)
• Monsieur Insuline a du diabète de type 2 et participe à un cycle de 16 séances d’APS
adaptée (APA) avec trois séances de 60 minutes par semaine d’endurance et de
renforcement musculaire au sein de son réseau de soin. Il parvient à diminuer son glucose
dans le sang de 0.6% (7) à peu près autant que le ferait le médicament usuel. Cette
amélioration permet également de réduire les risques de complication.
Ces patients en ALD ont débuté une activité physique à l’hôpital ou en rééducation fonctionnelle
pour leur plus grand bénéfice. Malheureusement, ils auront des difficultés importantes à prolonger
leur programme d’APS en dehors du système médicalisé. Les bénéfices de l’APS seront donc limités
dans le temps.
II. Pourtant, depuis quelques années, le système de soins a démontré une vraie volonté
d’intégrer l’APS dans les soins aux patients en ALD :
• La France s’est dotée depuis quelques années de plans de santé publique en prévention des
maladies chroniques (8) et plus récemment d’un plan Obésité et d’un plan Cancer. (9) Ces
plans intègrent l’activité physique ou sportive.
• Des associations de réseaux de soins, des mutuelles et des fédérations sportives ont
développé des programmes d’activités physiques adaptées (ex : programme APA Santé de
l’ANCRED). Ces programmes sont intégrés dans certains parcours de soins aux patients en
ALD et impliquent des intervenants en APA (Activité Physique Adaptée). Ces prestations,
souvent liées à une démarche d’éducation thérapeutique et conduites au sein de structures
hospitalières, sont prescrites par le médecin et remboursées par le système de santé.
C’est donc bien la preuve que l’efficacité de l’APS est reconnue.
Au-delà de ces prises en charge, ces patients en ALD, une fois sortis du traitement en
long séjour, ne sont plus encouragés à faire de l’APS.
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
III. Une incitation permanente à l’activité physique ou sportive structurée et contrôlée des
patients en ALD permettrait de sauver des vies, d’améliorer la santé de ces patients et de
réaliser des économies substantielles.
Exemples pour trois ALD : cancer, diabète et insuffisance respiratoire chronique grave
- L’APS permet aux patients qui ont eu un cancer du sein et du côlon de réduire de 50% leur
risque de rechute : l’économie réalisée est de 300 millions d’€/an. (10)
- L’APS chez les diabétiques permet de réduire de 50% le coût total des soins de santé :
l’économie réalisée est de 480 millions d’€/an. (11)
- L’APS permet aux patients en insuffisance respiratoire chronique grave d’économiser 154
millions d’€ de médicaments/an. (12)
Calculons l’économie réalisée par l’application de cette mesure sur nos patients atteints de cancer,
diabète et insuffisance respiratoire chronique grave :
• Nombre de patients concernés :
o Insuffisance respiratoire chronique grave : 320 000
o Cancer sein et côlon : 360 000
o Diabète : 1 800 000
o Total : 2 480 000 patients
• Postulat : 10% de ces patients (soit 248 000) tireraient partie de cette aide pour pratiquer
une APS. Cette estimation de 10% repose sur l’étude suivante : quand on propose de l’APS à
des patients en ALD, 10% d’entre eux adhérent, sur conseil de leur médecin, et poursuivent
au-delà de 6 mois (13)
• L’économie réalisée avec ces patients est de 10% x 934 millions = 93.4 millions d’€.
• Le coût de la participation forfaitaire de 150 € (prix moyen estimé d’inscription à un club)
des régimes obligatoire et complémentaire pour l’APS de ces 248 000 patients serait de 150
x 248 000 = 37, 2 millions d’€.
PROPOSITION : Participation de 150 €/an des régimes obligatoire et complémentaire
aux frais liés à la pratique d’une APS encadrée, pour raisons médicales, pour les
patients en ALD.
Economie réalisée grâce à l’APS pour ces 3 seules Affections de Longue Durée
= 934 millions d’€/an.
L’économie finale serait de 93,4 – 37,2 millions = 56,2 millions d’€ par an pour les seuls
patients atteints de cancer, de diabète ou d’insuffisance respiratoire chronique grave.
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Liste des études scientifiques mentionnées p.16
Introduction à la conférence de Jean-Pierre DAVANT p.17
A propos du Docteur Alain CALMAT p.18
A propos de la FFA et de Bernard AMSALEM p.19
A propos de la MGEN et de Thierry BEAUDET p.20
A propos de la CFDT et de François CHÉRÈQUE p.21
A propos de l’IMAPS et de Jean-Pierre DAVANT p.22
ANNEXES
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
(1) Yhoshitake et coll, the Hisayama Study. Neurology 1995
(2) Lee et Coll, 2003
(3) Etude Epic= European Investigation into Cancer and Nutrition
(4) Fiche Repère Activité physique et cancers, INCA, janvier 2012
(5) Rapport du CNAPS (Conseil National des Activités Physiques et Sportives), 2008
(6) Cramp F, Daniel J. Exercise for the management of cancer-related fatigue in adults. Cochrane
Database Syst Rev, 2008
(7) Thomas DE et Al: Exercise for type 2 diabetes mellitus. Cochrane Database Syst Rev, 2006
(8) Plan pour l’amélioration de la qualité de vie des malades chroniques, 2007-2011
(9) Plan Cancer, 2009-2013 et Plan Obésité, 2010-2013.
(10) Bouillet T., Communication non publiée, 2010
(11) Brun JF., Diabetes and Metabolism, 2008
(12) Ninot et Al. Respiratory Medicine, 2011
(13) Sorenson JB, Exercise on prescription in general practice : a systematic review, 2006
Consulter également notre liste d’études concernant l’APS :
http://www.imaps.fr/index.php/contexte-scientifique/etudes-scientifiques
RÉFÈRENCES des études mentionnées
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Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Chacun sait ici que notre système de santé va mal, très mal ! Pas seulement au plan économique,
mais aussi au plan moral : dépassements d’honoraires indécents, affaires à répétitions (Médiator,
prothèses mammaires PIP) pour ne citer que les dernières, les plus importantes. C’est la qualité des
soins qui n’est plus assurée et l’on a parfois le sentiment que franchir la porte d’un établissement
de santé relève plus de la loterie que d’une démarche coordonnée pour accéder aux bons soins ! Si
l’on ajoute que depuis vingt ans, toutes les propositions formulées à un moment ou à un autre pour
moderniser et adapter notre système de santé à l’évolution de la connaissance se sont heurtées à
des montagnes de conservatisme et à l’inertie des instances en charge des problèmes de santé, on
a le vertige ! Je ne vous infligerai pas la liste des mesures jugées nécessaires et qui ont été perdues
par renoncement politique. Ce serait trop long.
Les plus optimistes d’entre nous pensaient peut-être que les débats précédant l’élection
présidentielle seraient l’occasion d’aborder un sujet qui est au centre des préoccupations de tous
les Français. Il faut avouer que pour l’instant, de part et d’autre, on cherche en vain une proposition
innovante. Une proposition qui nous incite à croire que demain, on parlera d’intérêt général, de
transparence, de qualité, d’égal accès à la santé sur l’ensemble du territoire, de prévention, … Nous
cinq ici à la tribune, comme les nombreux médecins ici présents, ainsi que les personnalités qui
nous font l’amitié d’être avec nous, nous sommes convaincus que le sport, l’activité physique, sont
une alternative à cette politique insensée qui situe la France parmi les pays qui ont une
consommation excessive, voire dangereuse de médicaments. Il ne s’agit pas pour nous d’une
croyance irrationnelle dans les bienfaits supposés du sport mais, simplement, d’une volonté de voir
pris en considération ce que les chercheurs et les médecins nous apprennent chaque jour, à travers
leurs publications. C’est dans cet esprit que nous voudrions vous présenter quatre propositions
pour améliorer la santé de nos concitoyens.
Je passe la parole au docteur Alain Calmat qui va nous faire part de son expérience.
INTRODUCTION à la conférence de presse par Jean-Pierre DAVANT
18/22
Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Dr Alain CALMAT a mené une carrière à la fois sportive, médicale et politique.
Maire de Livry-Gargan depuis 1995, il a été auparavant député du Cher et de
la Seine-Saint-Denis, Conseiller régional du Centre et Ministre délégué à la
Jeunesse et aux Sports.
Membre de l'Académie des sports depuis 1984, il a été Vice-président de la
Fédération Française des Sports de glace (1973-84). Champion du monde de
patinage artistique en 1965, médaillé d'argent en patinage artistique aux Jeux
Olympiques d'Innsbruck en 1964, il a été 3 fois champion d'Europe de patinage artistique (1962,
1963, 1964) et 5 fois champion de France.
Dr Alain CALMAT a été Chef de clinique chirurgicale et Assistant des hôpitaux de Paris,
Chirurgien chef du centre hospitalier de Montfermeil et Professeur au collège hospitalier Pitié-
Salpétrière.
Dr Alain CALMAT est par ailleurs Officier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'ordre
national du Mérite.
A propos du Docteur Alain CALMAT
19/22
Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
La Fédération Française d’Athlétisme, fondée en 1920 et reconnue d’utilité
publique depuis 1925, réunit 1800 clubs et plus de 225 000 licenciés. Son rôle est
d’organiser, développer et contrôler l’ensemble de ses disciplines en stade et
hors-stade. Chaque année, la FFA organise plus de 50 championnats de France et
l’équipe de France participe en moyenne à 25 compétitions internationales.
Nos clubs accueillent des publics de tous âges et de toute condition et ont pour objectif l’accès de
tous aux activités physiques et sportives, à travers notamment : l’athlétisme de stade ou en salle
comprenant les courses, les sauts, les lancers et les épreuves combinées ; la marche sur piste ou sur
route ; la marche nordique ; le cross-country, la course sur route et en montagne, le trail et les
courses nature. L’athlétisme des jeunes est adapté, ludique et formateur.
Les pratiques loisirs-bien-être, à visée bénéfique pour la santé et la forme, sont un moteur essentiel
de l’athlétisme actuel. La formation d’animateurs de marche nordique, d’accompagnateurs running
et de Coaches Athlé Santé permet de pratiquer ces disciplines de manière qualitative et sécurisée.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site Internet www.athle.fr.
Bernard AMSALEM est président de la Fédération Française d’Athlétisme
depuis 2001 et membre du Conseil de l’association internationale des
fédérations d’athlétisme.
Membre du Conseil d’Administration du Comité National Olympique et Sportif
Français, il est chef de délégation pour les prochains Jeux Olympiques de
Londres 2012.
M. AMSALEM a été Maire de Val-de-Reuil (Haute-Normandie) de 1978 à 2001,
conseiller régional et vice-président de la région Haute-Normandie en charge de la jeunesse entre
1986 et 2004.
A propos de la Fédération Française d’Athlétisme et de Bernard AMSALEM
20/22
Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
Mutuelle santé prévoyance dépendance retraite, le groupe MGEN gère le
régime obligatoire d’assurance maladie des professionnels de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la
Communication, de la Jeunesse et des Sports. Il fournit des prestations
complémentaires en santé, prévoyance, dépendance et retraite. Via la
mutuelle MGEN Filia, il propose également une complémentaire santé ouverte à tous,
indépendamment du statut professionnel. Avec 33 établissements sanitaires et médico-sociaux, il
offre aux assurés sociaux une structure de soins diversifiée : médecine de ville, soins de suite et de
réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2010, le groupe MGEN a
protégé près de 3,5 millions de personnes et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards
d’euros. Il fait partie du groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale
complémentaire.
Thierry BEAUDET a débuté sa carrière professionnelle comme instituteur avant
de rejoindre la Ligue de l’enseignement puis la MGEN. Administrateur et
membre du bureau national depuis 2003, il est président du groupe MGEN
depuis 2009. Thierry BEAUDET est également président du groupe Istya et de
l’union MFPASS. Vice-président de la Fédération Nationale de la Mutualité
Française, il est membre du Conseil Economique, Social et Environnemental.
A propos de la MGEN et de Thierry BEAUDET
21/22
Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
La CFDT est la première confédération syndicale française en nombre
d'adhérents, avec 851 000 adhérents au 31 décembre 2010. L’histoire de la CFDT
s’est construite sur l’indépendance et la solidarité comme instrument de défense
des salariés. Elle a posé les bases d’un nouveau contrat social fondé sur la
démocratie avec pour ligne conductrice l’autonomie d’action. Ses valeurs placent l’homme au
centre de son action, faisant de lui un acteur de ses choix de vie, pour construire un monde plus
équitable et durable. La confédération CFDT est constituée de quinze fédérations professionnelles
et 22 unions régionales.
François CHÉRÈQUE est le secrétaire général de la CFDT. Éducateur spécialisé de
formation, il adhère à la CFDT en 1978 alors qu’il travaille en pédopsychiatrie. Il
dirige la fédération Santé-sociaux de 1996 à 2002, date à laquelle il devient
secrétaire général de la confédération.
A propos de la CFDT et de François CHÉRÈQUE
22/22
Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive.
4 propositions pour une alternative au tout médicament »
© FNMF/N. MERGUI
L’IMAPS est une société présidée par Jean-Pierre DAVANT et qui est née en
octobre 2010 de la volonté des grands acteurs de la Mutualité française de
s’engager dans la promotion du sport santé: la Mutuelle des sportifs, la
Mutuelle Générale de L’Éducation Nationale (MGEN), Harmonie Mutualité,
Matmut Mutualité, Radiance, Santé Vie, la Mutuelle Générale de l’Economie,
des Finances et de l’Industrie (MGEFI), l’Union Nationale de Prévoyance de la Mutualité Française
(UNPMF), la Fédération des Mutuelles de France (FMF) et la Fédération Nationale de la Mutualité
Française (FNMF).
La vocation de l’IMAPS est de créer des outils de prévention santé par l’activité physique ou
sportive auprès des entreprises, mutuelles, IP et assurances, fédérations sportives, collectivités
territoriales, pour leurs salariés, adhérents, assurés, licenciés, administrés…
Pour mener ces missions, l’IMAPS tire partie de son fort ancrage mutualiste et de son solide réseau
de partenaires constitué de l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement du "sport
santé" : sociétés savantes, professionnels de santé, instituts de recherche, mouvement sportif
(fédérations, clubs, éducateurs…), etc.
www.imaps.fr
Jean-Pierre DAVANT est président de l’IMAPS, président de la Mutuelle des
Sportifs, Vice-président de la MATMUT, membre du Conseil Economique, Social
et Environnemental (CESE), président du Conseil de Surveillance de la Fondation
de Recherche Gustave Roussy et président du club de rugby de Tarbes.
Il a été président de la Mutualité Française pendant 19 ans, président de la
Fondation de l’Avenir pour la Recherche Médicale appliquée, Vice-président de
l’Association Internationale de la Mutualité et membre du premier Conseil National du Sida.
Il est l’auteur de deux ouvrages intitulés "Santé, le moment de vérité" (1996, éditions du Seuil) et
"Notre santé n’est pas un commerce" (2000, éditions du Seuil).
Jean-Pierre DAVANT est par ailleurs Officier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'ordre
national du Mérite.
A propos de l’IMAPS et de Jean-Pierre DAVANT
CONTACTS PRESSE
IMAPS
Raphaëlle Joubert Laura Pajares
Tel. : 01 40 43 24 04 Tel. : 01 40 43 24 01
Email : raphaelle.joubert@imaps.fr Email : laura.pajares@imaps.fr
FFA CFDT MGEN
Adrian Verdugo Damien Cerqueus Benoît Coquille
Tel. : 01 53 80 70 05 Tel. : 01 42 03 80 67 Tel. : 01 40 47 23 92
Email : adrian.verdugo@athle.org Email : dcerqueus@cfdt.fr Email : bcoquille@mgen.fr

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Dossier de presse imaps ffa-cfdt-mgen

  • 1. Bernard AMSALEM, Président de la FFA (Fédération Française d’Athlétisme) Thierry BEAUDET, Président de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale) François CHÉRÈQUE, Secrétaire général de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) Jean-Pierre DAVANT, Président de l’IMAPS sur invitation de l’IMAPS, ont proposé jeudi 8 mars 2012 au siège de la MGEN à Paris une conférence sur le thème : « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Le Dr Alain CALMAT, Président de la Commission Médicale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), a introduit cette conférence en présentant la politique du CNOSF en matière de sport santé. DOSSIER DE PRESSE Verbatim des propositions : • Bernard AMSALEM : « Création pour tous d’un crédit d’impôt sous forme de « chèque Sport » ou déduction fiscale des frais d’inscription à un club de sport fédéral. » • Thierry BEAUDET : « Création d’un observatoire de la condition physique des enfants, du collège au lycée. » • François CHÉRÈQUE : « Intégration de l’Activité Physique ou Sportive dans les contrats collectifs négociés au sein des entreprises. » • Jean-Pierre DAVANT : « Participation des régimes obligatoire et complémentaire aux frais liés à la pratique d’une activité physique ou sportive encadrée, pour raisons médicales, pour les patients en affection de longue durée. »
  • 2. 2/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » EDITORIAL de Jean-Pierre DAVANT, Président de l’IMAPS p.3 OUVERTURE de la conférence par le Dr Alain CALMAT, Président de la Commission Médicale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) p.5 PROPOSITION de Bernard AMSALEM, Président de la FFA p.7 PROPOSITION de Thierry BEAUDET, Président de la MGEN p.9 PROPOSITION de François CHÉRÈQUE, Secrétaire général de la CFDT p.10 PROPOSITION de Jean-Pierre DAVANT p.12 ANNEXES p.15 Liste des études scientifiques mentionnées p.16 Introduction à la conférence de Jean-Pierre DAVANT p.17 A propos du Docteur Alain CALMAT p.18 A propos de la FFA et de Bernard AMSALEM p.19 A propos de la MGEN et de Thierry BEAUDET p.20 A propos de la CFDT et de François CHÉRÈQUE p.21 A propos de l’IMAPS et de Jean-Pierre DAVANT p.22 Contacts presse SOMMAIRE
  • 3. 3/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Imaginez qu'il existe un médicament qui à la fois limiterait les problèmes cardiaques, ralentirait le vieillissement, nous rendrait plus forts, plus joyeux, moins fragiles face à la dépression ou face aux infections, nous préserverait des maladies chroniques et atténuerait celles qui nous handicapent au quotidien... Imaginez que ce médicament ait peu d’effets secondaires et, incroyable, qu’il ne creuse pas le trou de la sécurité sociale. Vous croyez à un médicament miracle? Non, ça n’existe pas. En revanche, l’Activité Physique ou Sportive (APS) a toutes ces vertus et bien d’autres encore. Et pourtant, depuis la seconde moitié du XXe siècle, nos modes de vie n’ont cessé d’évoluer au détriment de l’activité physique ou sportive. A la fin de XIXe siècle, 30% de l’énergie utilisée pour le travail ou les déplacements étaient encore d’origine humaine; à la fin du XXe siècle, cette part n’était plus que de 1%. Les évolutions techniques, l’urbanisation, l’automatisation des tâches, le développement des transports motorisés, l’omniprésence des loisirs sur écran ont fait de nous des êtres sédentaires, dans un quotidien toujours plus virtuel et de moins en moins actif. Selon le Baromètre de santé, en 2002, 65.7% des Français de 15 à 75 ans pratiquaient une APS ; en 2005, ils n’étaient plus que 45.7% et en 2008, plus que 42,5%! Cette baisse de dépense énergétique a produit une extension rapide et alarmante de l’obésité, des maladies liées à des désordres métaboliques et d’autres pathologies, nombreuses, plus ou moins directement induites par le manque d’activité physique. Toutes ces maladies pourraient être prévenues par un exercice physique ou sportif régulier, dont l’impact positif est souvent supérieur à celui des médicaments. C’est ce que démontrent de nombreuses études scientifiques. Certaines fournissent également des évaluations du montant des économies que permettrait la mise à l’APS des individus et patients, en prévention ou dans le cadre d’une pathologie installée. Les chiffres divergent d’une étude à l’autre, ils sont bien entendu le fruit d’extrapolations, ne sont pas toujours tirés d’observations françaises mais peu importe : ce qu’il faut retenir de ces études est que les données sont édifiantes et sont en elles-mêmes un plaidoyer intense en faveur de la promotion de l’activité physique, de sa généralisation à tous les âges de la vie, et de sa large prise en compte dans le cadre des thérapies. Quand on considère le fonctionnement actuel du système de santé, capable de rembourser pendant 33 ans un médicament aussi délétère pour les patients que le Mediator, quand on considère le coût que représentent les maladies chroniques pour une sécurité sociale au bord du gouffre, quand on accepte l’évidence de ces données scientifiques démontrant l’efficacité de l’APS dans le cadre de la santé, l’intérêt de faire reposer la prise en charge de la santé sur de nouveaux paradigmes incluant l’APS s’impose avec force. ÉDITORIAL de Jean-Pierre DAVANT, Président de l’IMAPS
  • 4. 4/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Quatre acteurs impliqués dans le sport, le bien-être au travail et la gestion de la santé ont réfléchi de concert. Ils font valoir aujourd’hui leurs propositions pour que l’APS, capable de « prévenir et guérir », joue pleinement son rôle en faveur de la santé des individus et de l’économie collective.
  • 5. 5/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Comme vient de nous l’exposer Jean-Pierre DAVANT, l’enjeu sport-santé s’impose dans le monde entier. En effet, tous les travaux convergent pour affirmer qu’à l’instar de l’alimentation, l’activité physique et sportive est un facteur majeur intervenant dans la santé de l’homme tant en prévention primaire (pour éviter certaines maladies) qu’en prévention tertiaire (pour éviter l’évolution ou les complications d’affections avérées voire les améliorer). C’est en ce sens que l’on peut parler de « sport-médicament ». Mais si, en ce qui concerne la bonne alimentation, l’ensemble des aspects quantitatifs voire qualitatifs sont depuis longtemps bien connus, on est loin d’avoir fait le tour de « la bonne façon de bouger». Certes, des travaux récents ont montré que la quantité de mouvements nécessaire à une bonne santé était évaluée à 5 M.E.T/j et qu’il fallait pour cela compter l’ensemble des mouvements et déplacements (vie quotidienne, transports, ménage, escaliers, jardinage, etc.) mais aussi les activités sportives pour lesquelles la préconisation standard consiste à effectuer 30mn de marche à allure soutenue par jour ou 10 000 pas/j. Mais cette prescription n’est pas enthousiasmante pour tous et pas forcément suivie. Il appartenait donc au mouvement sportif de proposer à l’intérieur de chacune des disciplines sportives (le CNOSF rassemble 107 disciplines différentes) des protocoles d’activité mieux acceptée car motivante, choisie, ludique, réglementée et contrôlée, particulièrement au sein d’un club. C’est ce que la commission médicale du CNOSF que je préside depuis 2009 a fait et, pour cela, elle a constitué (avec la Société française de médecine de l’exercice et du sport) une commission mixte sport-santé pour faire préciser au mieux les effets positifs et négatifs de la pratique dans chaque discipline. C’est ce que j’appelle la pharmacopée de la discipline sportive. Nous nous sommes donc attelés à demander à chaque fédération sportive de constituer un comité sport-santé pour établir les caractéristiques de leur discipline (Les aspects bioénergétiques, les types d’exercices : endurance, résistance, intensité, durée, fréquence, la biomécanique des gestes, les effets de l’environnement, l’accidentologie, la morbidité). Il est également nécessaire de tenir compte pour chaque individu de ses caractéristiques personnelles (âge, sexe, état physiologique, niveau de technique possédé et aptitude physique évaluée par des tests). Enfin toutes ces données doivent être confrontées à la spécificité de la pathologie concernée. Il serait d’ailleurs intéressant qu’à la suite de ce gros travail −qui reste à faire− on soit en mesure de proposer aux médecins un véritable VIDAL des disciplines sportives. En attendant, certains protocoles existent déjà, mis en place par des fédérations, je pense en particulier à l’athlétisme, à la natation, la gym volontaire, la randonnée pédestre, l’escrime, etc. C’est en ce sens que le rôle des médecins du sport mais également des médecins généralistes est capital. Il est essentiel de les former en mettant à leur disposition les connaissances actuelles du OUVERTURE DE LA CONFÉRENCE par le Docteur Alain CALMAT, Président de la Commission Médicale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)
  • 6. 6/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » sport-santé, que les protocoles puissent être rapidement précisés pour être prescrits en toute sécurité scientifique et sportive. C’est en ce sens également que des financements doivent être mis à la disposition des chercheurs, du mouvement sportif, des opérateurs (en particulier dans le monde du travail et dans le monde scolaire) mais aussi au bénéfice des patients pour que ces prescriptions puissent être remboursées. C’est tout l’intérêt de notre réunion d’aujourd’hui où les mutuelles, le mouvement sportif, le monde du travail, le monde scolaire sont réunis pour interpeller tous les décideurs et faire des propositions. Pour notre part, au CNOSF, il nous appartiendra de prendre notre destin en main en construisant des partenariats performants qui profiteront à nos concitoyens. Je laisse maintenant la parole aux différents intervenants.
  • 7. 7/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » « Création pour tous d’un crédit d’impôt sous forme de « chèque Sport » ou déduction fiscale des frais d’inscription à un club de sport fédéral. » Premier sport olympique, la FFA est aussi un acteur essentiel dans le domaine de l’éducation par le sport, de la cohésion sociale et de la santé par le sport. Dans nos 1800 clubs, la recherche du bien- être et de l’amélioration de la santé est aujourd’hui la première motivation à la pratique. Cela se traduit sur les disciplines traditionnelles de l’athlétisme, mais aussi et surtout dans des programmes spécifiques créés par la FFA. L’adaptation de l’athlétisme aux nouveaux enjeux du sport-santé a été amorcée au début des années 2000 et arrive aujourd’hui à maturité. En 2008, la FFA a reçu la délégation du ministère des sports pour le développement et la structuration de la marche nordique. C’est une activité nouvelle, créée en Finlande et qui présente de nombreux bénéfices pour la santé. Moins traumatisante que la course, plus active que la marche, la marche nordique permet de faire travailler 80% des chaines musculaires, en plein air et en toute sécurité. La FFA a déjà formé plus de 450 animateurs de marche nordique dans ses clubs. Pour garantir la qualité des interventions en clubs, la FFA a inventé un nouveau métier, source de professionnalisation : les coaches athlé santé. Ce sont de véritables experts des activités athlé- santé-loisirs, formés par la FFA pour accueillir tous types de publics. Leur formation est encadrée par des professionnels de santé, notamment la fédération française de pneumologie. Les coaches athlé santé accueillent des publics porteurs de maladie chronique et notamment des insuffisants respiratoires, mais aussi des personnes bien-portantes en recherche d’activités conviviales, adaptées et sources de progression. Ils peuvent pratiquer la marche nordique, la course à pied et la remise en forme. Afin de renforcer sa démarche qualitative dans la promotion des activités et la prise en charge des publics, la FFA a développé, avec la Fédération Sports pour Tous, un outil d’évaluation de la condition physique : Forme Plus Sport. Il s’agit de tests de forme pour les adultes et séniors, intégrant des recommandations de pratiques adaptées. Les tests forme plus sport sont utilisés lors d’animations grand public, véritables journées de la forme où les participants peuvent s’essayer à la marche nordique, aux activités de remise en forme et échanger avec des spécialistes sur des stands santé (nutritionnistes, podologues, kinésithérapeutes…). Les actions de la FFA en matière de promotion des activités et de mise en place de pratiques bénéfiques pour la santé rencontrent un grand succès. L’augmentation des licenciés de 30% entre PROPOSITION de Bernard AMSALEM, Président de la FFA (Fédération Française d’Athlétisme)
  • 8. 8/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » 2006 et 2011 est en bonne partie due aux programmes élaborés par la FFA avec ses partenaires sur les activités pour le bien-être. Ce type de programmes construits, de prévention et d’accompagnement aux traitements par l’activité physique, ne permettraient-ils pas de réduire les dépenses de santé en France ? Quand nos activités sont encadrées par des personnes spécifiquement formées, que les modalités de pratiques sont adaptées et sécurisantes, et que les spécificités de chaque pratiquant sont prises en compte tout en favorisant la convivialité et la mixité sociale, l’activité est bénéfique pour la santé des personnes bien portantes comme de celles présentant certaines pathologies. Qu’attend- on pour s’en saisir dans les programmes de santé publique ? PROPOSITION : Cela pourrait se traduire par une prise en charge de la licence dans les clubs sportifs de fédérations reconnues par les ministères des sports et de la santé, sous forme de déduction ou d’avoir fiscal (chèque sport), et par de véritables prescriptions, par les professionnels de santé, d’activités physiques encadrées par des éducateurs de clubs.
  • 9. 9/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » « Création d’un observatoire de la condition physique des enfants, du collège au lycée. » La MGEN, acteur majeur de la protection sociale en France a, dès son origine, été dédiée au monde de l’éducation. Au-delà de sa mission de gestion du régime obligatoire d’Assurance-maladie, au- delà de son intervention au titre de la complémentaire santé, au-delà de son action de soins réalisée au sein d’un réseau de 33 établissements sanitaires et sociaux, la MGEN apporte son appui aux professionnels de l’éducation sous de multiples aspects, et en particulier celui de l’éducation à la santé. Nos actions se sont notamment orientées vers une composante majeure de la santé : l’aptitude physique des élèves. Sur ce point, il convient de saluer le travail mené sur le terrain par l’école, l’USEP, l’UNSS, les fédérations sportives, et de nombreux experts du domaine. Parmi eux Georges Cazorla a activement participé à la conception de tests reconnus et utilisés en Europe sous le nom d’Eurofit, rebaptisé pour sa version française France Eval. Si ces tests doivent être le point de départ d'un programme d'éducation à la santé, il est bien sûr indispensable d'associer toutes les expertises, sans oublier les parents. C’est cet objectif d’éducation à la santé qui nous a conduits à apporter notre contribution au programme mis en œuvre par la Mutualité Française, « Bouge, une priorité pour ta santé », contre l’obésité et la sédentarité des élèves des collèges et auquel plus de 12 000 enfants en différentes régions du pays sont inscrits. Ce programme, qui utilise justement les tests Eurofit, permet d’avoir une vision détaillée de l’aptitude physique des élèves et peut ainsi constituer un observatoire à l’échelle de la population concernée. Pour mener à bien une importante politique d’éducation à la santé, il est fortement souhaitable de développer l’évaluation des capacités physiques des élèves. Cela permettrait d’entrevoir les perspectives supplémentaires qui s’ouvrent à l’enfant, futur adulte, dans la gestion de son capital santé. PROPOSITION : La MGEN plaide donc pour la création d’un grand observatoire de la condition physique des élèves des collèges et lycées. PROPOSITION de Thierry BEAUDET, Président de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale)
  • 10.
  • 11. 10/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » « Intégration de l’Activité Physique ou Sportive dans les contrats collectifs négociés au sein des entreprises ». La santé et le bien être au travail sont des conditions déterminantes du maintien dans l’emploi et de l’épanouissement des salariés. Ils sont tout autant des éléments décisifs du développement, de la compétitivité et de la pérennité des entreprises. Dans un pays où les perspectives démographiques et sociales conduisent à travailler plus longtemps, ils sont également chez les salariés seniors, des leviers essentiels de la prévention de la perte d’autonomie, corollaire de l’allongement de la vie. Le travail et le temps qui lui est consacré occupent une place centrale dans la vie de la très grande majorité d’entre nous. Or les mutations que connaissent le travail et son organisation génèrent chez un nombre croissant de salariés de nouveaux risques d’altération de la santé : montée du stress, intensification des rythmes, développement de la sédentarité... Face à ces évolutions lourdes et diffuses, garantir la sécurité et la santé des salariés ne peut se limiter à l’absence de risques d’accident ou de maladie. Les entreprises et les organisations syndicales présentes en leur sein doivent jouer pleinement leur rôle dans la prévention en matière de santé et mener les actions qui contribuent à promouvoir concrètement cet enjeu commun. Parmi ces actions de prévention, la pratique d’une activité physique ou sportive est essentielle. Mais elle est encore insuffisamment valorisée et malheureusement l’objet de fortes inégalités culturelles, sociales, économiques et territoriales au sein du salariat. Des inégalités sur lesquelles la CFDT souhaite agir au plus près des salariés, c'est-à-dire dans les entreprises. Pour y contribuer, la CFDT propose que dans le cadre de la couverture complémentaire santé qu’elle souhaite voir se généraliser à tous les salariés, les contrats collectifs de prévoyance santé négociés dans les entreprises puissent promouvoir des actions de prévention de la santé. Celles-ci doivent cibler tant les éléments liés aux conditions de travail que la promotion individuelle de la santé. PROPOSITION de François CHÉRÈQUE, Secrétaire général de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail)
  • 12. 11/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Dans ce même but, il s’agit conjointement de réfléchir au rôle accru que peuvent jouer les comités d’entreprise pour accompagner la pratique d’une activité physique ou sportive à travers leurs activités sociales et culturelles, soit en proposant une offre interne à l’entreprise soit en organisant le lien avec des structures externes et en particulier les fédérations sportives. Les représentants du personnel dans les entreprises doivent ainsi être à l’initiative en matière de prévention de la santé, de manière innovante et incitative. Cet enjeu rejoint les objectifs portés par la CFDT de qualité de vie au travail et de conciliation vie personnelle et professionnelle. PROPOSITION : Notre objectif est d’offrir aux salariés dans le cadre des contrats de prévoyance santé, un accès à une activité physique ou sportive accompagné d’un bilan de santé.
  • 13. 12/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » « Participation des régimes obligatoire et complémentaire aux frais liés à la pratique d’une activité physique ou sportive encadrée, pour raisons médicales, pour les patients en affection de longue durée. » I. Ce qui est acquis : les bénéfices de l’Activité Physique ou Sportive (APS) dans le cadre des ALD De nombreux rapports récents font état des bénéfices de la pratique d’une activité physique ou sportive en prévention primaire bien sûr mais aussi tertiaire, c’est-à-dire en aval de la maladie, pour en réduire la progression et les complications. a. En prévention primaire : l’APS diminue les risques de maladie Quelques exemples : • Madame Durand diminue par 5 son risque de développer la maladie d’Alzheimer en adoptant un mode de vie actif. L’activité physique régulière va stimuler son système nerveux central, améliorer le système vasculaire et la stimulation sociale. (1) • En pratiquant une activité physique à intensité modérée 20 minutes trois fois par semaine, Monsieur Dupont réduit de 25% les risques d’un accident vasculaire cérébral. (2) • Grâce à la pratique régulière d’un sport, Madame Dupuis réduit de 20% le risque de cancer du côlon et de 30% le risque de cancer du sein. (3) Quand on sait que 20% des cancers coliques chez la femme sont attribuables à une activité physique insuffisante, on mesure la nécessité de créer les conditions de pratiquer une APS. (4) PROPOSITION de Jean-Pierre DAVANT, Président de l’IMAPS Une personne qui pratique régulièrement une APS permet au système de santé d’économiser 250 €. (5) Les Affections de Longue Durée (ALD) concernent désormais 16% de la population et 60% des dépenses de soins soit 65 milliards d’euros. (CNAMTS 2009)
  • 14. 13/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » b. En prévention tertiaire : l’APS améliore la qualité de vie et réduit le risque de récidive Quelques exemples de patients atteints d’ALD : • Monsieur Coronaire suit un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP), après une intervention cardiaque, dans une unité de soins cardiovasculaires. Grâce à ce programme qui intègre l’activité physique, ses capacités aérobies augmentent significativement, et il déclare avoir amélioré sa qualité de vie. • Madame Odyssée est traitée en chimiothérapie pour son cancer du sein. Un éducateur médico-sportif intégré à l’équipe soignante lui propose de l’activité physique à l’hôpital. Elle déclare un gain de bien-être et une baisse de sensation de fatigue de 36% ; elle divise en même temps ses risques de récidive par deux. (6) • Monsieur Insuline a du diabète de type 2 et participe à un cycle de 16 séances d’APS adaptée (APA) avec trois séances de 60 minutes par semaine d’endurance et de renforcement musculaire au sein de son réseau de soin. Il parvient à diminuer son glucose dans le sang de 0.6% (7) à peu près autant que le ferait le médicament usuel. Cette amélioration permet également de réduire les risques de complication. Ces patients en ALD ont débuté une activité physique à l’hôpital ou en rééducation fonctionnelle pour leur plus grand bénéfice. Malheureusement, ils auront des difficultés importantes à prolonger leur programme d’APS en dehors du système médicalisé. Les bénéfices de l’APS seront donc limités dans le temps. II. Pourtant, depuis quelques années, le système de soins a démontré une vraie volonté d’intégrer l’APS dans les soins aux patients en ALD : • La France s’est dotée depuis quelques années de plans de santé publique en prévention des maladies chroniques (8) et plus récemment d’un plan Obésité et d’un plan Cancer. (9) Ces plans intègrent l’activité physique ou sportive. • Des associations de réseaux de soins, des mutuelles et des fédérations sportives ont développé des programmes d’activités physiques adaptées (ex : programme APA Santé de l’ANCRED). Ces programmes sont intégrés dans certains parcours de soins aux patients en ALD et impliquent des intervenants en APA (Activité Physique Adaptée). Ces prestations, souvent liées à une démarche d’éducation thérapeutique et conduites au sein de structures hospitalières, sont prescrites par le médecin et remboursées par le système de santé. C’est donc bien la preuve que l’efficacité de l’APS est reconnue. Au-delà de ces prises en charge, ces patients en ALD, une fois sortis du traitement en long séjour, ne sont plus encouragés à faire de l’APS.
  • 15. 14/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » III. Une incitation permanente à l’activité physique ou sportive structurée et contrôlée des patients en ALD permettrait de sauver des vies, d’améliorer la santé de ces patients et de réaliser des économies substantielles. Exemples pour trois ALD : cancer, diabète et insuffisance respiratoire chronique grave - L’APS permet aux patients qui ont eu un cancer du sein et du côlon de réduire de 50% leur risque de rechute : l’économie réalisée est de 300 millions d’€/an. (10) - L’APS chez les diabétiques permet de réduire de 50% le coût total des soins de santé : l’économie réalisée est de 480 millions d’€/an. (11) - L’APS permet aux patients en insuffisance respiratoire chronique grave d’économiser 154 millions d’€ de médicaments/an. (12) Calculons l’économie réalisée par l’application de cette mesure sur nos patients atteints de cancer, diabète et insuffisance respiratoire chronique grave : • Nombre de patients concernés : o Insuffisance respiratoire chronique grave : 320 000 o Cancer sein et côlon : 360 000 o Diabète : 1 800 000 o Total : 2 480 000 patients • Postulat : 10% de ces patients (soit 248 000) tireraient partie de cette aide pour pratiquer une APS. Cette estimation de 10% repose sur l’étude suivante : quand on propose de l’APS à des patients en ALD, 10% d’entre eux adhérent, sur conseil de leur médecin, et poursuivent au-delà de 6 mois (13) • L’économie réalisée avec ces patients est de 10% x 934 millions = 93.4 millions d’€. • Le coût de la participation forfaitaire de 150 € (prix moyen estimé d’inscription à un club) des régimes obligatoire et complémentaire pour l’APS de ces 248 000 patients serait de 150 x 248 000 = 37, 2 millions d’€. PROPOSITION : Participation de 150 €/an des régimes obligatoire et complémentaire aux frais liés à la pratique d’une APS encadrée, pour raisons médicales, pour les patients en ALD. Economie réalisée grâce à l’APS pour ces 3 seules Affections de Longue Durée = 934 millions d’€/an. L’économie finale serait de 93,4 – 37,2 millions = 56,2 millions d’€ par an pour les seuls patients atteints de cancer, de diabète ou d’insuffisance respiratoire chronique grave.
  • 16. 15/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Liste des études scientifiques mentionnées p.16 Introduction à la conférence de Jean-Pierre DAVANT p.17 A propos du Docteur Alain CALMAT p.18 A propos de la FFA et de Bernard AMSALEM p.19 A propos de la MGEN et de Thierry BEAUDET p.20 A propos de la CFDT et de François CHÉRÈQUE p.21 A propos de l’IMAPS et de Jean-Pierre DAVANT p.22 ANNEXES
  • 17. 16/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » (1) Yhoshitake et coll, the Hisayama Study. Neurology 1995 (2) Lee et Coll, 2003 (3) Etude Epic= European Investigation into Cancer and Nutrition (4) Fiche Repère Activité physique et cancers, INCA, janvier 2012 (5) Rapport du CNAPS (Conseil National des Activités Physiques et Sportives), 2008 (6) Cramp F, Daniel J. Exercise for the management of cancer-related fatigue in adults. Cochrane Database Syst Rev, 2008 (7) Thomas DE et Al: Exercise for type 2 diabetes mellitus. Cochrane Database Syst Rev, 2006 (8) Plan pour l’amélioration de la qualité de vie des malades chroniques, 2007-2011 (9) Plan Cancer, 2009-2013 et Plan Obésité, 2010-2013. (10) Bouillet T., Communication non publiée, 2010 (11) Brun JF., Diabetes and Metabolism, 2008 (12) Ninot et Al. Respiratory Medicine, 2011 (13) Sorenson JB, Exercise on prescription in general practice : a systematic review, 2006 Consulter également notre liste d’études concernant l’APS : http://www.imaps.fr/index.php/contexte-scientifique/etudes-scientifiques RÉFÈRENCES des études mentionnées
  • 18. 17/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Chacun sait ici que notre système de santé va mal, très mal ! Pas seulement au plan économique, mais aussi au plan moral : dépassements d’honoraires indécents, affaires à répétitions (Médiator, prothèses mammaires PIP) pour ne citer que les dernières, les plus importantes. C’est la qualité des soins qui n’est plus assurée et l’on a parfois le sentiment que franchir la porte d’un établissement de santé relève plus de la loterie que d’une démarche coordonnée pour accéder aux bons soins ! Si l’on ajoute que depuis vingt ans, toutes les propositions formulées à un moment ou à un autre pour moderniser et adapter notre système de santé à l’évolution de la connaissance se sont heurtées à des montagnes de conservatisme et à l’inertie des instances en charge des problèmes de santé, on a le vertige ! Je ne vous infligerai pas la liste des mesures jugées nécessaires et qui ont été perdues par renoncement politique. Ce serait trop long. Les plus optimistes d’entre nous pensaient peut-être que les débats précédant l’élection présidentielle seraient l’occasion d’aborder un sujet qui est au centre des préoccupations de tous les Français. Il faut avouer que pour l’instant, de part et d’autre, on cherche en vain une proposition innovante. Une proposition qui nous incite à croire que demain, on parlera d’intérêt général, de transparence, de qualité, d’égal accès à la santé sur l’ensemble du territoire, de prévention, … Nous cinq ici à la tribune, comme les nombreux médecins ici présents, ainsi que les personnalités qui nous font l’amitié d’être avec nous, nous sommes convaincus que le sport, l’activité physique, sont une alternative à cette politique insensée qui situe la France parmi les pays qui ont une consommation excessive, voire dangereuse de médicaments. Il ne s’agit pas pour nous d’une croyance irrationnelle dans les bienfaits supposés du sport mais, simplement, d’une volonté de voir pris en considération ce que les chercheurs et les médecins nous apprennent chaque jour, à travers leurs publications. C’est dans cet esprit que nous voudrions vous présenter quatre propositions pour améliorer la santé de nos concitoyens. Je passe la parole au docteur Alain Calmat qui va nous faire part de son expérience. INTRODUCTION à la conférence de presse par Jean-Pierre DAVANT
  • 19. 18/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Dr Alain CALMAT a mené une carrière à la fois sportive, médicale et politique. Maire de Livry-Gargan depuis 1995, il a été auparavant député du Cher et de la Seine-Saint-Denis, Conseiller régional du Centre et Ministre délégué à la Jeunesse et aux Sports. Membre de l'Académie des sports depuis 1984, il a été Vice-président de la Fédération Française des Sports de glace (1973-84). Champion du monde de patinage artistique en 1965, médaillé d'argent en patinage artistique aux Jeux Olympiques d'Innsbruck en 1964, il a été 3 fois champion d'Europe de patinage artistique (1962, 1963, 1964) et 5 fois champion de France. Dr Alain CALMAT a été Chef de clinique chirurgicale et Assistant des hôpitaux de Paris, Chirurgien chef du centre hospitalier de Montfermeil et Professeur au collège hospitalier Pitié- Salpétrière. Dr Alain CALMAT est par ailleurs Officier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'ordre national du Mérite. A propos du Docteur Alain CALMAT
  • 20. 19/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » La Fédération Française d’Athlétisme, fondée en 1920 et reconnue d’utilité publique depuis 1925, réunit 1800 clubs et plus de 225 000 licenciés. Son rôle est d’organiser, développer et contrôler l’ensemble de ses disciplines en stade et hors-stade. Chaque année, la FFA organise plus de 50 championnats de France et l’équipe de France participe en moyenne à 25 compétitions internationales. Nos clubs accueillent des publics de tous âges et de toute condition et ont pour objectif l’accès de tous aux activités physiques et sportives, à travers notamment : l’athlétisme de stade ou en salle comprenant les courses, les sauts, les lancers et les épreuves combinées ; la marche sur piste ou sur route ; la marche nordique ; le cross-country, la course sur route et en montagne, le trail et les courses nature. L’athlétisme des jeunes est adapté, ludique et formateur. Les pratiques loisirs-bien-être, à visée bénéfique pour la santé et la forme, sont un moteur essentiel de l’athlétisme actuel. La formation d’animateurs de marche nordique, d’accompagnateurs running et de Coaches Athlé Santé permet de pratiquer ces disciplines de manière qualitative et sécurisée. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site Internet www.athle.fr. Bernard AMSALEM est président de la Fédération Française d’Athlétisme depuis 2001 et membre du Conseil de l’association internationale des fédérations d’athlétisme. Membre du Conseil d’Administration du Comité National Olympique et Sportif Français, il est chef de délégation pour les prochains Jeux Olympiques de Londres 2012. M. AMSALEM a été Maire de Val-de-Reuil (Haute-Normandie) de 1978 à 2001, conseiller régional et vice-président de la région Haute-Normandie en charge de la jeunesse entre 1986 et 2004. A propos de la Fédération Française d’Athlétisme et de Bernard AMSALEM
  • 21. 20/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » Mutuelle santé prévoyance dépendance retraite, le groupe MGEN gère le régime obligatoire d’assurance maladie des professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports. Il fournit des prestations complémentaires en santé, prévoyance, dépendance et retraite. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose également une complémentaire santé ouverte à tous, indépendamment du statut professionnel. Avec 33 établissements sanitaires et médico-sociaux, il offre aux assurés sociaux une structure de soins diversifiée : médecine de ville, soins de suite et de réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2010, le groupe MGEN a protégé près de 3,5 millions de personnes et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il fait partie du groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire. Thierry BEAUDET a débuté sa carrière professionnelle comme instituteur avant de rejoindre la Ligue de l’enseignement puis la MGEN. Administrateur et membre du bureau national depuis 2003, il est président du groupe MGEN depuis 2009. Thierry BEAUDET est également président du groupe Istya et de l’union MFPASS. Vice-président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française, il est membre du Conseil Economique, Social et Environnemental. A propos de la MGEN et de Thierry BEAUDET
  • 22. 21/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » La CFDT est la première confédération syndicale française en nombre d'adhérents, avec 851 000 adhérents au 31 décembre 2010. L’histoire de la CFDT s’est construite sur l’indépendance et la solidarité comme instrument de défense des salariés. Elle a posé les bases d’un nouveau contrat social fondé sur la démocratie avec pour ligne conductrice l’autonomie d’action. Ses valeurs placent l’homme au centre de son action, faisant de lui un acteur de ses choix de vie, pour construire un monde plus équitable et durable. La confédération CFDT est constituée de quinze fédérations professionnelles et 22 unions régionales. François CHÉRÈQUE est le secrétaire général de la CFDT. Éducateur spécialisé de formation, il adhère à la CFDT en 1978 alors qu’il travaille en pédopsychiatrie. Il dirige la fédération Santé-sociaux de 1996 à 2002, date à laquelle il devient secrétaire général de la confédération. A propos de la CFDT et de François CHÉRÈQUE
  • 23. 22/22 Dossier de Presse « Prévenir et guérir par l’activité physique ou sportive. 4 propositions pour une alternative au tout médicament » © FNMF/N. MERGUI L’IMAPS est une société présidée par Jean-Pierre DAVANT et qui est née en octobre 2010 de la volonté des grands acteurs de la Mutualité française de s’engager dans la promotion du sport santé: la Mutuelle des sportifs, la Mutuelle Générale de L’Éducation Nationale (MGEN), Harmonie Mutualité, Matmut Mutualité, Radiance, Santé Vie, la Mutuelle Générale de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (MGEFI), l’Union Nationale de Prévoyance de la Mutualité Française (UNPMF), la Fédération des Mutuelles de France (FMF) et la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF). La vocation de l’IMAPS est de créer des outils de prévention santé par l’activité physique ou sportive auprès des entreprises, mutuelles, IP et assurances, fédérations sportives, collectivités territoriales, pour leurs salariés, adhérents, assurés, licenciés, administrés… Pour mener ces missions, l’IMAPS tire partie de son fort ancrage mutualiste et de son solide réseau de partenaires constitué de l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement du "sport santé" : sociétés savantes, professionnels de santé, instituts de recherche, mouvement sportif (fédérations, clubs, éducateurs…), etc. www.imaps.fr Jean-Pierre DAVANT est président de l’IMAPS, président de la Mutuelle des Sportifs, Vice-président de la MATMUT, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), président du Conseil de Surveillance de la Fondation de Recherche Gustave Roussy et président du club de rugby de Tarbes. Il a été président de la Mutualité Française pendant 19 ans, président de la Fondation de l’Avenir pour la Recherche Médicale appliquée, Vice-président de l’Association Internationale de la Mutualité et membre du premier Conseil National du Sida. Il est l’auteur de deux ouvrages intitulés "Santé, le moment de vérité" (1996, éditions du Seuil) et "Notre santé n’est pas un commerce" (2000, éditions du Seuil). Jean-Pierre DAVANT est par ailleurs Officier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'ordre national du Mérite. A propos de l’IMAPS et de Jean-Pierre DAVANT
  • 24. CONTACTS PRESSE IMAPS Raphaëlle Joubert Laura Pajares Tel. : 01 40 43 24 04 Tel. : 01 40 43 24 01 Email : raphaelle.joubert@imaps.fr Email : laura.pajares@imaps.fr FFA CFDT MGEN Adrian Verdugo Damien Cerqueus Benoît Coquille Tel. : 01 53 80 70 05 Tel. : 01 42 03 80 67 Tel. : 01 40 47 23 92 Email : adrian.verdugo@athle.org Email : dcerqueus@cfdt.fr Email : bcoquille@mgen.fr