2. Au plan diagnostique, thérapeutique et
pronostique, rien n’est moins comparable
qu’une pseudarthrose récente datant de 6
mois et un poignet douloureux arthrosique
après 20 ans d’évolution.
3. Définition
Pseudarthrose = non consolidation
au delà du 06ème mois ????????????
Vient compliquer en moyenne 10 %
des fractures
4. Il n’existe pas de consensus tant en ce qui concerne
la définition
Trojan et De Mourgues distinguaient en 1959 deux
types d’évolution : les « fractures anciennes »
le trait encore visible s’associe à une
résorption des extrémités fracturaires,
les « pseudarthroses constituées »,
caractérisées par une condensation de part et
d’autre du trait, évolution habituelle d’une
fracture négligée
5. La pseudarthrose ( ancienne ou récente)
la nécrose (pôle proximal !)
l’instabilité du carpe ( DISI )
Évolution vers l’arthrose dans les 10 ans !
6. ETIOLOGIES
Imperfections
du traitement initial :
– Persistance d’un diastasis inter fragmentaire ou
d’un déplacement
Diagnostic
tardif :
– Majorité des pseudarthroses compliquent une
fracture initialement passée inaperçue
Interruption
précoce de l’immobilisation
(maxi 3 mois, si Rx douteuse RDV à 6 mois
pour réévaluation avec nouvelles Rx)
8. ETIOLOGIES
Facteurs vasculaires : particularités de la
vascularisation du scaphoïde
– Apport palmaire : vascularise les 20 à 30%
distaux de l’os, l’abordant par son pôle distal
– Apport dorsal : vascularise les 70 à 80%
restant, pénétrant l’os par son isthme
Plus la fracture est proximale, plus le risque
est grand de souffrance ischémique du pôle
proximal
9. ETIOLOGIES
Facteurs topographiques :
– Mauvais pronostic :
Fractures du pôle proximal
Fracture à trait vertical isthmique
Fracture à trait oblique isthmique
– Bon pronostic :
Fracture horizontale du pied
Fracture du tubercule distal
10. • Des facteurs cliniques
: découverte tardive
un poignet douloureux chronique par
méconnaissance de l’accident initial ; non
observance d’une immobilisation sur fracture
diagnostiquée
• Des facteurs para cliniques: existence d’un
écart inter fragmentaire ; orientation et siège
du trait de fracture ; enfin « instabilité » du
carpe associée, traduite par un angle radio
lunaire augmenté, témoin d’une adaptation du
lunatum à la déformation du scaphoïde,
12. Chaque fragment scaphoïdien est soumis à des
forces opposées qui pérennisent un déplacement se
faisant classiquement vers le tassement antérieur,
le « humpback deformity » des Anglo-Saxons
plicature a pour conséquence un accourcissement et
donc un collapsus du scaphoïde.
modification de l’architecture du carpe dans
son ensemble
13. En raison des relations privilégiées du pôle
proximal du scaphoïde avec le lunatum par
l’intermédiaire du ligament scapholunaire, la
plicature antérieure provoque une bascule du
lunatum ou DISI
se transforme en pathologie régionale
14. Les facteurs déterminant l’apparition des lésions
dégénératives sont indéniablement la persistance d’une
déformation du scaphoïde et de la désaxation carpienne
d’adaptation.
cette arthrose peut conduire à une incapacité
fonctionnelle majeure voire totale du poignet avec
raideur douleurs et perte de force,
15. Initialement styloscaphoïdienne sous la forme d’un
effilement de la styloïde radiale et/ou d’un
ostéophyte marginal postérieur du radius
Ensuite la médiocarpienne, plus spécialement
la scaphocapitale puis lunocapital
Il faut bien comprendre que c’est la perte du
centrage de la première rangée sur la deuxième
par la translation latérale du scaphoïde distal
associée à la supination intracarpienne qui crée
des contraintes en cisaillement et en rotation en
partie responsables de l’arthrose médiocarpienne
17. FACTEURS EVOLUTIFS
Evolution
inéluctable vers l’arthrose
dégénérative de type SNAC (Scaphoïd Non
union Avanced Collapse)
Parfois asymptomatique pendant longtemps
Plus la fracture initiale était stable sans
lésion ligamentaire associée, plus
l’évolution sera lente et mieux tolérée
18. Saffar ,il existe trois formes :
la forme fibreuse, définissant un scaphoïde
avec une mobilité normale des deux
fragments
la forme avec un écart inter fragmentaire,
avec conservation de la hauteur et de
l’orientation du scaphoïde.
la forme déplacée avec angulation des deux
fragments et une perte de substance
osseuse aboutissant à un accourcissement
19. CLASSIFICATION
ALNOT (symposium 1988)
Stade I : pseudarthrose récente
– Aucune modification de la
forme de l’os
– Absence d’arthrose
– Pas de retentissement sur la
stabilité du carpe
– Pas de modif de la trame
osseuse autour du foyer
20. CLASSIFICATIO
N
Stade II : apparition de remaniements au
niveau du foyer de pseudarthrose
Stade II a : géodes et début de résorption sans
perte de la statique du carpe
21. Stade II b : début de bascule du
semi-lunaire et apparition de
l’arthrose radio-scaphoïdienne par
la styloïde
23. Stade III b
Arthrose gagne les compartiments capito-lunaire et
scapho-capital
Interligne radio-lunaire longtemps préservée
24. • Il est ajouté un stade IV, prenant en compte l’état de
nécrose du fragment proximal, avec deux sous-types :
– IVa
– IVb
quand il existe une désaxation
intracarpiennne
quand il existe une arthrose
radioscaphoïdienne et intercarpienne
25. Herbert ( 1994) isole dans sa classification des
fractures du scaphoïde deux types de
pseudarthroses
le type C : retard de consolidation,
le type D : pseudarthrose établie, comportant
deux sous-types : D1, pseudarthrose fibreuse et D2,
pseudarthrose lâche.
Milliez ,la pseudarthrose est lâche ou serrée, non
corrélée avec son ancienneté ?
26. Schernberg classe les pseudarthroses en
trois stades, la nécrose représentant un des
critères :
stade 1, pseudarthrose avérée ;
stade 2, perte de hauteur du scaphoïde ;
stade 3, fragmentation ou nécrose du pôle
proximal.
Nous ne ferons enfin que citer les
classifications d’illustres chirurgiens comme
Michon, Barton, Razemon, Verdan et
Narakas.
28. Diagnostic de pseudarthrose
Interrogatoire :
– Antécédents, retentissement fonctionnel,
intensité et seuil d’apparition de la douleur,
exigence fonctionnelle du patient.
29. Le plus souvent, il s’agit d’un patient consultant
pour un poignet douloureux +/- limité en
mobilité, immédiatement après une chute ou à
distance d’un traumatisme connu qui peut être
totalement passé inaperçu.
Chantelot et al. la fracture n’avait pas été
initialement diagnostiquée pour 77 % des cas !
30. Le diagnostic peut aussi être porté de façon
fortuite lors d’un bilan radiographique
demandé à l’occasion d’un nouveau
traumatisme du poignet.
31. Examen clinique
Il n’a rien de spécifique
l’observation comparative des deux
poignets relève une tuméfaction du bord
radial, voire un « gros poignet »
32. le siège de la douleur, plus spécifique en regard
de la région scaphoïdienne (douleur de la
tabatière anatomique, palpation du tubercule
distal…), mais pas toujours présente ;
les secteurs de mobilité, en flexion-extension,
inclinaison radiale/ulnaire, pronation et
supination ;
la force et de la pince pouce-index
Il existe en général une bonne corrélation entre
l’ancienneté de la PSD et la diminution de la
force et secteur de mobilité.
33. Certains signes orientent d’emblée vers une arthrose :
la limitation douloureuse des inclinaisons qui éveille
ou accentue la symptomatologie,
une limitation des amplitudes extrêmes de flexionextension,
des douleurs aux efforts de plus en plus importantes,
une baisse de la force.
34. Face standard:« vraie face »
analysant la pseudarthrose et son retentissement
sur le carpe (siège et direction du trait, aspect du
scaphoïde,
calcul d’indice de hauteur du carpe à la recherche
d’un collapsus carpien…)
des signes d’arthrose
Le scaphoïde déplacé se présente « couché » avec
le classique signe de l’anneau.
35. Index de hauteur carpienne de Youm
L 1 : hauteur du carpe
L2 : longueur du 3e
métacarpe
Index de Youm = L1 / L2
0,51-0,57
39. Autres :
– TDM : analyse de la résorption osseuse et de la
déformation et Arthroscanner pour étude des
interlignes intracarpiennne
– IRM : visualisation et analyse de la
vascularisation du pôle proximal en cas de
doute (collapsus, ostéocondensation,
modification des contours)
– Arthroscopie : analyse fine du cartilage
articulaire dans les pseudarthroses évoluées
bilan ligamentaire
40. But du traitement:
Obtenir la consolidation
Rétablir la hauteur du carpe
Prévenir la survenue de l’arthrose
Poignet stable, mobile et indolore
41. Multiples
Percutanée ou vidéo-assistée
Greffes osseuses, avec ou sans
fixation
Greffes osseuses vascularisées
Interventions de sauvetage
45. Permet d’allonger le scaphoïde
Comble la perte de substance antérieure
Réduire d’abord le DISI par broche Radio-lunaire en
flexion
C. Dumontier
46.
47. Corriger le lunatum en DISI
Fixation du lunatum avec une broche à travers le
radius « PROVISOIRE »
Reconstruire le scaphoïde
Immobilisation plâtrée (manchette) 8-12 sem
48. Artère transverse du carpe
(Kuhlman, Mathoulin )
Greffon du 2ème métacarpien
Art dorsale inter-compartimentale
Greffon de zaidenberg
50. Arthrose évoluée, nécrose du
pole proximal
Scaphoïdectomie , implants
abandonnés
Arthrodèses
partielles ( 04 os internes)
Résection de la 1ère rangée
Arthrodèses Radio-carpiennes
51. Ostéotomie d’horizontalisation de la
glène radiale ( Papachristou et al)
Gestes sur les parties molles:
La dénervation partielle ou surtout totale du
poignet, geste « antalgique «
52.
53.
54. La consolidation des pseudarthroses du scaphoïde
dépend :
• De la durée depuis la fracture
• Du type de pseudarthrose
(vascularisation, instabilité, lésions associées)