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UNIVERSITÉ GALATASARAY
FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET ADMINISTRATIVES
DÉPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES
Mémoire de fin d’études
Présenté par :
Gamze ALGIN
Sous la direction de
Yrd. Doç. Dr. Beyza Ç. Tekin
Septembre 2015
Istanbul
LES EFFETS DE LA CRISE DE ZONE EURO SUR LA GRÈCE: UNE
CRISE DE L’ENDETTEMENT ET DES MOUVEMENTS D’OPPOSITION
SOCIALE
ii
RESUME
Depuis la fin de l’année 2009, la Grèce est au centre de l'attention internationale. Pendant
cette période, la dette publique grecque au niveau élevé a été révélée, les agences de notation
internationales ont déclassé la note de la Grèce, son coût de l'emprunt a augmenté et une
hypothèse s’est répandue selon laquelle un défaut grec est fortement probable. Ces
développements ont donné la raison à la prise des mesures d'austérité, à une longue
récession, à une baisse forte du niveau de vie et à l'imposition d’un régime de souveraineté
économique limitée aux termes de supervision par l'UE - FMI - BCE, « Troïka ». En même
temps, cette crise a également conduit à une séquence de protestations, une crise de
l'hégémonie et de changements profonds dans la scène politique.
ABSTRACT
Since the end of 2009, Greece is at the centre of international attention. During this period,
the Greek high level public debt was revealed, international rating agencies have
downgraded the note of Greece, the cost of borrowing has increased and a hypothesis that a
Greek default is highly probable spread. These developments have given the reason for
taking austerity measures, a prolonged recession, a sharp decline in living standards and the
imposition of a regime of limited economic sovereignty under supervision by the EU - IMF
- ECB, called "Troika". At the same time, the crisis has also led to a sequence of protests, a
hegemony of crisis and profound changes in the political scene.
ÖZET
2009 yılının sonundan bu yana, Yunanistan, uluslararası ilginin merkezinde yer alıyor. Bu
dönemde Yunanistan'ın yüksek kamu borcunun olduğu ortaya çıkmış, uluslararası
derecelendirme kuruluşları tarafından notu düşürülmüş, borçlanma maliyetinin aşırı artmış
ve borcunu ödeyemeyeceği hipotezi ortaya atılmıştı. Yaşanan bu gelişmeler de
Yunanistan'da kemer sıkma tedbirleri alınmasına, uzun süren bir durgunluğa, yaşam
standartlarında keskin bir düşüşe ve "Troika" denilen IMF - Avrupa Merkez Bankası -
AB’den oluşan üçlü gözetim altında kısıtlı ekonomik egemenliğin olduğu bir rejimin empoze
edilmesine yol açtı. Aynı zamanda bu kriz, bir protestolar dizisine, egemenlik krizine ve
siyaset sahnesinde derin değişimlerin yaşanmasına da sebep oldu.
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
ADEDY : Confédération des syndicats des fonctionnaires publics
BCE : Banque centrale européenne
DEI : Société publique d’électricité
ECOFIN : Conseil pour les affaires économiques et financières
EMU : Union économique et monétaire
FESF : Fonds européen de stabilité financière
FMI : Fonds monétaire internationales
MES : Mécanisme européen de stabilité
MESF : Mécanisme européen de stabilité financière
ND : Nouvelle démocratie
OCED : Organisation de coopération et de développement économiques
ONG : Organisations non-gouvernementales
PASOK : Mouvement socialiste panhellénique
PDE : Procédure de déficit excessif
PIB : Produit intérieur brut
S&P : Standard & Poor’s
SYRIZA : Coalition de la gauche radicale
UE : Union européenne
iv
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à ma directrice
Beyza Ç. Tekin au terme de ce travail. Elle m’a consacré ses directives précieuses pendant
la préparation du mémoire de fin d'étude. Je voudrais remercier également tous les
professeurs de l'Université Galatasaray pour qu'ils présentent leurs connaissances et
expériences immenses durant la formation de licence. Un grand merci à ma famille et mes
amis qui m’ont apporté leur support moral et intellectuel tout au long de ma démarche.
En bref, mes remerciements s'adressent à d'abord Madame Beyza Ç. Tekin et puis à toute
personne qui a contribué plus ou moins à l'élaboration de ce travail.
v
TABLE DES MATIERES
RESUME…………………………………………………………….………………....…..ii
ABSTRACT…………………………………………………………………………....…..ii
ÖZET……………………………………………………………………...…………....…..ii
LISTE DES ABBREVIATIONS……………………………………………………..…..iii
REMERCIEMENTS………………………………………………………………….......iv
INTRODUCTION………………………………………………………………….……...1
I- Comprendre les origines de la crise…………………………...……….……..2
A- Comment la crise mondiale s’étendait à l’Europe ?..............................................2
B- Comment la crise s’étendait à la Grèce ?..............................................................5
C- Les problèmes structurels de la Grèce…………………………………………..6
II- Qu’est-ce qu’on a fait pour aider la Grèce ?...................................................10
A- La première réaction de l’UE à la crise……………………………….………...10
B- Les programmes d’ajustement…………………………………………………12
C- Les programmes d’austérité grecque…………………………...……………...14
III- La réaction publique contre la crise……………………………………....…17
A- Les mouvements d’anti-austérité grecque…………..……………………..…..17
B- Le mouvement d’indigné grec : Aganaktismeni……………………………….19
C- Les similitudes des mouvements en Grèce et en Espagne………………....…..21
CONCLUSION………………………………………………………………………...…25
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………...…..27
ANNEXE……………………………………………………………………………...…..32
1
INTRODUCTION
La crise financière mondiale de 2008, la « Grande Récession », a été définie comme la plus
grave depuis la Grande Dépression de 1930. Après 2008, nombre de pays européens ont été
touchés par la faible demande et des événements négatifs intérieurs qui se déroulent dans
l'environnement économique extérieur après la déclaration de faillite de Lehman Brothers
aux Etats-Unis. Après la crise bancaire de 2008, qui a accéléré le déclin économique, le taux
de croissance a diminué dans la plupart des pays européens. Au lieu de laisser leurs banques
faire faillite, les gouvernements européens ont conçu des programmes de sauvetage élaborés
pour les banques touchées par la crise des actifs toxiques. Cela a abouti à un changement
d'une crise bancaire du secteur privé et à une crise de la dette souveraine. Dans cette
deuxième crise, ces pays, en tant que membres de la zone euro, ne pouvaient pas ajuster le
taux de change de leur monnaie, ni modifier les taux d'intérêt pratiqués par la banque centrale
ou ajuster l'offre de monnaie, car ces décisions sont prises par la Banque Centrale
Européenne (BCE). Ce manque d'outils financiers et des problèmes structurels de la Grèce
a intensifié les effets de la crise globale initiale. À la suite d’une période de ralentissement,
le gouvernement grec a accepté un plan de sauvetage de 110 milliards d'euros conçu et
financé par l'Union Européenne et le Fonds Monétaire Internationales (FMI). Ce plan de
sauvetage n’a pas suffi et il a été complété par d'autres programmes d'austérité et d'un plan
de consolidation budgétaire. De façon non surprenante, les mesures d'austérité ont entraîné
de graves manifestations dans les rues de la Grèce, surtout Athènes, puisque la vie de la
plupart des grecs a été bouleversée en quelques mois.
On vise à analyser comment la crise de zone euro a fait des effets sur la Grèce en
commençant par l’explication des raisons de la crise grecque. Premièrement, la propagation
de la crise mondiale de 2008 en Europe et sa transformation en une crise du gouvernement
va être analysée. Après avoir mentionné des développements économiques globaux on va
expliquer les problèmes structurels qui entraînaient cette crise de l’endettement. Dans le
deuxième chapitre on va mentionner des tentatives pour restructurer la crise grecque avec
des programmes d’ajustement et des mesures d’austérité qui sont imposé par « Troïka ». On
va finir en parlant les mouvements d’anti-austérité qui se passaient pendant cette période et
en comparant cette résistance grecque avec celui de l’Espagne.
2
I- Comprendre les origines de la crise
Ce qui a commencé en 2007 comme une «crise des prêts hypothécaires» aux Etats-Unis s’est
étendu à la plupart du reste du monde développé sous la forme d'une «crise financière». Dans
le contexte mondial, la Grèce semblait initialement être bien protégée. Le pays avait une très
faible exposition au commerce international (avec les exportations de marchandises qui
représentent seulement 8 % du PIB national), un système bancaire plutôt dynamique avec
une faible exposition aux actifs toxiques et une histoire de forte croissance pendant plus
d'une décennie. La participation à l'EMU semblait d’abord être un bienfait jusqu’au
deuxième semestre de 2009, car la monnaie commune est apparue comme une valeur sure
pour les pays qui ont des monnaies traditionnellement faible.
Cependant, lorsque cette crise globale a fait face à deux grands problèmes structurels, une
crise budgétaire s’est émergée dans la Grèce. Tout d'abord, il faut mentionner les problèmes
de l'incapacité chronique de la Grèce à contrôler ses dépenses publiques et de générer des
revenus suffisants alignés avec d'autres pays européens. Ces problèmes sont en général
contribués par la faiblesse des mécanismes de collecte de l'impôt, puis, la corruption
généralisée et l'évasion fiscale. Deuxièmement, on doit exprimer les problèmes systémiques
dans le concept de la monnaie commune, qui a engendré une asymétrie structurelle au sein
de la zone euro, ce qui entraîne une appréciation réelle de la monnaie et de la perte de
compétitivité continuant dans l'Europe du Sud.
En raison de la base industrielle faible et du marché des produits de haute rigidité de la Grèce,
ces développements ont conduit à l'accélération de l'inflation au lieu d'accélérer les gains de
productivité. 1
Comme le concept de la monnaie commune ne permet pas de dévaluation la
monnaie nationale, cette situation a poussé les coûts unitaires de la main d’œuvre vers le
haut, ce qui contribue à un déficit du compte courant continuant à se détériorer et à mettre
de nouvelles pressions sur les finances publiques du pays.
A- Comment la crise mondiale s’étendait à l’Europe ?
Dès les années 1950, l’Union Européenne qui comprend aujourd’hui 28 Etats membres, d’un
côté s’agrandit géographiquement et politiquement avec la participation des nouveaux Etats
et d’autre côté complète les étapes de l’intégration économique comme l’union douanière,
1
Michael Mitsopoulos & Theodore Pelagidis, Understanding the Crisis in Greece: from Boom to Bust,
Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2011, Cité par Vassilis Monastiriotis, “The Greek crisis in focus: Austerity,
Recession and Paths to Recovery”, Hellenic Observatory Papers on Greece and Southeast Europe, LSE, Juillet
2011, p. 50.
3
un marché commun, l’union économique et monétaire dans la voie de l’union politique qui
est l’objectif final à long terme. Bien qu’on s’avançait vers la création d’une zone euro après
être passé à l’utilisation d’une monnaie unique, l’euro, et harmonisé les politiques
économiques nationales des Etats membres pendant ce long processus, les Etats européens
se sont confrontés aux problèmes profonds surtout après la crise mondiale de 2008. En
parallèle avec l'effet négatif de la crise mondiale, les économies des Etats membres comme
la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne qui s’appellent en générale « GIPS », ont
commencé à donner des signaux négatifs. Dans un très court terme, on avait vu la
transformation de la crise du marché des prêts hypothécaires à risque de 2007 des États-Unis
dans une crise de la dette souveraine dans la zone euro. 2
Les évolutions dans le secteur
financier et la structure financière des Etats membres avant de cette crise mondiale
influençaient la situation économique et financière post-crise. Afin de saisir les origines de
la crise il faut commencer dès le début parce que le contexte historique et la structure
institutionnelle de l’UE jouent un rôle important pour comprendre pourquoi les Etats
européens sont en crise. Le Traité de Maastricht qui forme la structure institutionnelle de la
Banque Centrale de l’Europe et de l’union monétaire, ainsi que le Pacte de Stabilité et de
Croissance ne pouvait pas assurer une gouvernance pendant la crise et devenait l’un des
facteurs qui ont approfondi la crise. 3
Le 9-10 décembre 1991, 12 Etats de l’UE ont déterminé les critères économiques, qui sont
appelés « Critères de Maastricht » ou « critères de convergence », afin de réduire au
minimum les divergences entre les économies des Etats membres avec l’objectif d’établir
une union économique et monétaire. Les critères qui sont entrés en vigueur le 1 janvier 1993
sont acceptés comme des règles que tous les membres, y compris les nouveaux, doivent
remplir. L’objectif principal de ces critères de convergence est de maintenir la stabilité des
prix et du budget entre des pays qui sont en voie d’être membre en limitant l’autorité des
Etats sur leur politique financière et monétaire. 4
Les critères de Maastricht précisent cinq
conditions par lesquelles un pays est admissible à l'union : 5
2
Georges P. Kouretas & Prodromos Vlamis, “The Greek Crisis: Causes and Implications”,
PANOECONOMICUS, 2010, Vol: 4, p. 391.
3
Ferda Dönmez Atbaşı, “2008 Avro Krizine Post-Keynesyen Bir Bakış”, Sosyoekonomi, 2014, Vol: 22, No:
22, p. 410.
4
Ediz Engin & Ebru Yeşiltepe, “Global Ekonomik Krizin Gölgesinde Türkiye’nin Maastricht Kriterlerine
Uyumu”, Ekonomi Bilimleri Dergisi, 2009, Vol: 1, No: 2, p. 16.
5
Panos C. Afxentıou, “Convergence, the Maastricht Criteria, and Their Benefits”, The Brown Journal of World
Affairs, 2000, Vol. 6, No. 1, p. 249.
4
 Un taux d'inflation ne dépassant pas 1,5 point de pourcentage au-dessus de la
moyenne des trois pays avec les taux d'inflation les plus bas
 Un taux d'intérêt nominal à long terme ne dépassant pas de plus de 2 points de
pourcentage pour les trois de ces pays avec les taux d'inflation les plus bas
 Pas de réalignement des taux de change pour au moins deux ans
 Un déficit budgétaire du gouvernement ne dépassant pas 3% du PIB de chaque pays
 Une dette brute par rapport au PIB qui ne dépasse pas 60%
En remplissant ces critères les Etats membres de l’UE obtiennent une croissance stable et
une faible inflation ainsi que des investissements prévisibles et sûrs à long terme. En 1999,
afin d’augmenter la puissance économique de l’union, les Etats membres ont fait un autre
pas et ont accepté l’euro comme la monnaie unique qui est créée par les dispositions du traité
de Maastricht et qui est entrée en circulation 1er
janvier 2002. Avec l’utilisation de l’euro,
les marchés financiers des Etats européens s’intégraient puis, à cause des intérêts qui
deviennent faibles, on avait plus de possibilité d’atteindre le capital vaste ainsi qu’à bas prix.
Les banques qui prennent beaucoup de risque en raison de cette financiarisation élevée
deviennent de plus en plus fragiles. Le ratio des actifs financiers au PIB a atteint jusqu’à 600
% dans l’UE en 2007. 6
Ce qui a importé la crise financière en Europe, ce sont les banques européennes qui ont des
actifs spéculatifs directement liés aux prêts hypothécaires à risque des États-Unis. Puisque
beaucoup de ces banques ont démontré un faible bilan contre le risque de ces actifs, ils ont
subi d'énormes pertes. Les autres banques européennes, surtout celles de l’Espagne et de
l’Irlande, qui n’ont pas des actifs mais qui fournissent beaucoup de prêts à haute risque pour
le secteur du logement sont arrivées au point de déposer le bilan.7
Afin de réduire les effets
négatifs de la crise et de résoudre le problème de financement des banques, les autorités
essaient de prendre des mesures de politique budgétaire et monétaire : beaucoup de banques
centrales des Etats européens ont baissé les intérêts, ont augmenté les actifs sur leur bilan et
ont donné une facilité de crédit aux banques pendant que la BCE a essayé de rendre plus
actif le marché en baissant les intérêts.8
A cause de ces faibles intérêts et des aides financières
aux banques par les Etats européens, le taux de dépense publique a augmenté et enfin quand
6
Henk Overbeek, “Sovereign Debt Crisis in Euroland: Root Causes and Implications for European
Integration”, The International Spectator, Mars 2012, Vol. 47, No. 1, p. 36.
7
Elmar Brok • Werner Langen, “Sustainable Growth for Europe: The Four Crisis and a Call for Reform”,
Europan Wiew, 25 Novembre 2012, 11, p. 193.
8
Levent Yahya Eser & Mehmet Ela, “Avrupa Borç Krizi: Nasıl, Neden ve Nereye?”, Eskişehir Osmangazi
Üniversitesi İİBF Dergisi, Avril 2015, Vol: 10, No:1, p. 213.
5
les gouvernements s’adressent à l’endettement pour couvrir le déficit budgétaire, la crise du
secteur bancaire a bondi au secteur public. 9
Dans les derniers mois de l’année 2009, le « GIPS », sauf la Grèce, a commencé à guérir de
leur situation économique. Le nouveau gouvernement grec a expliqué que l’ancien
gouvernement avait donné de fausses informations sur le déficit budgétaire. Avec cette
explication du gouvernement de Papandreou, tous les yeux sont tournés vers la Grèce, sa
crise de l’endettement et également le futur de l’union économique et monétaire.
B- Comment la crise s’étendait à la Grèce ?
Bien qu’il soit impossible d’isoler complètement la crise grecque de la crise mondiale de
2007 qui se propageait partout, la meilleure approche serait d’associer cette crise avec
l’histoire économique de la Grèce. Car cette crise de l’endettement est principalement due à
des problèmes dans la discipline budgétaire et la politique budgétaire du pays. Les
gouvernements grecs, au lieu d’alléger la pression du problème de la dette en constituant une
discipline budgétaire, a essayé de maintenir le cycle de la dette avec les possibilités de
financement d'intérêt faible fournies par la zone euro. 10
La Grèce qui est devenue membre de l’UE en 1981 a subi une forte concurrence et une
diminution de sa performance économique pendant les 10 premières années de son adhésion.
Cependant, grâce à un programme de stabilité macroéconomique réussi, sa performance
économique s’est graduellement améliorée. 11
En fait, la Grèce était le leader parmi d'autres
Etats dont le niveau de vie et de richesse ont augmenté après avoir été membre de l'Union.
Durant cette période, la Grèce a essayé de donner une image de réussite en termes de socio-
économie à tout le monde : elle a accueilli avec succès les Jeux Olympiques d'été, son équipe
nationale de football a gagné le Championnat d'Europe en 2004 et un an plus tard, elle a
même gagné le concours de la chanson à l’« Eurovision ». 12
Entre 2001, quand la Grèce a
adopté l'euro comme monnaie et 2008, le déficit budgétaire déclaré par la Grèce était en
moyenne de 5 % par année, comparativement à une moyenne de la zone euro de 2 %, et les
déficits courants en moyenne de 9 % par année, comparativement à une moyenne de la zone
9
Ulrich Volz, “Lessons of the European Crisis for Regional Monetary and Financial Integration in East Asia”,
Asian Development Bank Institute Working Paper Series, No. 347, Février 2012, p.3.
10
İlhan Dağdelen, “Avrupa Bütünleşme Sürecinde Yunanistan’ın Borç Krizi”, Ankara Avrupa Çalışmaları
Dergisi, Vol: 10, No: 2, 2011, p.4.
11
Elisabeth Oltheten, George Pinteris, Theodore Sougiannis, “Greece in the European Union: Policy Lessons
from Two Decades of Membership”, Quarterly Review of Economics and Finance, Vol. 43, 1 Mai 2003, p.3.
12
Vassilis Monastiriotis, “Austerity Measures in Crisis Countries – Results and Impact on Mid-term
Development”, Intereconomics, 2013, p. 4.
6
euro de 1%. Malgré une forte croissance économique d’environ 4 %, et des taux d'intérêt
réels faibles, la dette de la Grèce est restée à environ 100 % du PIB et elle avait toujours des
déséquilibres fiscaux au cours de cette période.13
Toutefois, des problèmes structurels
économiques et politiques étaient toujours persistants et ils sont plus visibles dès le début de
2009, quand Standard & Poor a abaissé la note de crédit souverain de la Grèce de A à A
moins. À l'automne de la même année, 12 mois après l'effondrement de Lehman Brothers,
l'économie grecque montrait clairement ses faiblesses: le taux de croissance du PIB pour
2009 a été prévu négatif pour la première fois depuis 1993 (voir la table 2), la dette publique
(voir la table 3), le déficit des paiements courants (voir la table 4) et le déficit public ont
augmenté. 14
En outre, la Grèce était déjà sous la surveillance de la Commission européenne
de la Procédure de Déficit Excessif (PDE) depuis Mars 2009 et la méfiance des investisseurs
dans le gouvernement grec a commencé à augmenter parce que les pays qui ont des dettes
externes comme la Grèce sont très préoccupants pour les investisseurs. 15
Lorsque la situation économique grecque empirait, le 21 octobre 2009, le ministre des
finances du nouveau gouvernement de Papandreou a annoncé une révision du déficit
budgétaire : contre un déficit de 3,7 % annoncés en début d’année, il annoncé un déficit de
12,5 %.16
Après cette annonce, toutes les agences de notation ont commencé à dévaluer
l'économie grecque parce qu’on pensait que les origines des problèmes économiques grecs
étaient structurelles et que, par conséquent, il faudrait des mesures structurelles à long terme
pour sauver la situation économique grecque.
C- Les problèmes structurels de la Grèce
Les problèmes économiques actuels de la Grèce ont été causés par une combinaison de
facteurs nationaux et internationaux. En commençant avec des facteurs nationaux, il faut
mentionner des dépenses publiques élevées, des rigidités structurelles, l'évasion fiscale et la
corruption. Puis, l'adoption de l'euro comme monnaie et une application relâchée des règles
de l'UE sont des facteurs internationaux qui peuvent être admis comme des raisons de la
crise.
13
Poul M. Thomsen & Martin Muhleisen, “Greece: Staff Report on Request for Stand-By Arrangement”, IMF
Country Report, No. 10/110, 5 Mai 2010, p.6.
14
Akrivi Andreou & Andreas Andrikopoulos & Christos Nastopoulos, “A Critical-Realist Account of the
Greek Crisis”, International Conference on Business and Economics-Hellenic Open University, 9 Janvier 2015,
p.4.
15
ibid.
16
Cohen Daniel, “La crise grecque Leçons pour l'Europe”, Revue Economique, Vol. 62, No: 3, Mai 2011, p.
385.
7
En effet, la structure économique de la Grèce dépend particulièrement du tourisme et du
transport maritime international qui pourraient être tous deux facilement influencés par une
crise financière. D’ailleurs, la crise financière de 2008 a produit des effets négatifs sur eux,
puis le revenu du gouvernement de ces deux secteurs a été coupé. En outre, l'évasion fiscale
est très populaire dans tout le pays. Selon l'OCDE, en 2010, le gouvernement grec a recueilli
70.3 millions d’euros (93.1 millions de $), soit 34% du total du PIB du pays - légèrement en
dessous de la moyenne européenne de 38,5%.17
La dépense gouvernementale lourde est un
autre facteur. Dans la décennie précédant la crise, une partie importante des dépenses
publiques a été attribuée aux salaires et avantages sociaux du secteur public. Aussi en 2009,
les dépenses du gouvernement grec ont représenté 50% du PIB, avec 75% (non-intérêt) des
dépenses publiques allant aux salaires du secteur public et aux prestations sociales. L’emploi
et les avantages du secteur public sont considérés comme un moyen important d’obtenir le
soutien électoral par les hommes politiques grecs.18
Les fonctionnaires ont des salaires
élevés et des pensions excellentes. Les salaires des fonctionnaires ont un taux de croissance
annuel de 6 %, doublant la moyenne dans la zone euro. Néanmoins, les secteurs
gouvernementaux sont en sureffectif avec une faible productivité. Ils peuvent obtenir 14
mois de salaire par année et des subventions jusqu'à 1300 € en fonction de critères tels que
l'utilisation de l'ordinateur, la maîtrise d’une langue étrangère, ou la ponctualité. Puis, le
gouvernement grec paie des pensions aux filles célibataires ou divorcées de fonctionnaires
décédés.19
Dans certains cas, il paie aussi des primes aux travailleurs du gouvernement qui
parlent des langues étrangères, qui savent utiliser un ordinateur, qui arrivent à temps au
travail et qui travaillent à l'extérieur.20
Le revenu du gouvernement vient principalement de l'impôt sur le revenu et la contribution
sociale mais la faible collecte de revenu est un problème pour la Grèce. Selon beaucoup
d'économistes, l'évasion fiscale et l'économie souterraine sont des facteurs négatifs derrière
les déficits. Plus le taux d'imposition est élevé, plus les gens voudraient participer à
l’économie souterraine afin de maintenir l'évasion fiscale en vigueur ou l'évitement fiscal
17
Organisation de Coopération et de Développements Economiques “Details of Tax Revenue - Greece” 2015,
Date d’accès: 19 Juillet 2015.
https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=REV
18
Rebecca M. Nelson, Paul Belkin, Derek E. Mix, “Greece’s Debt Crisis: Overview, Policy Responses, and
Implications”, Congressional Research Service Report for Congress, 18 Août 2011, p. 2.
19
Maria Petmesidou, “Pensions, Health Care and Long-term Care”, Analytical Support on the Socio-Economic
Impact of Social Protection Reforms Annual National Report, 2011, p.9.
20
Mona Charen, “Lessons for the U.S. in Greece’s National Meltdown”, National Review, 7 Mai 2010, Date
d’accès: 3 Juillet 2015.
http://www.nationalreview.com/article/229705/lessons-us-greeces-national-meltdown-mona-charen
8
pour atteindre le maximum de profits. Cette hypothèse peut être prouvée avec des études qui
ont estimé que l'économie souterraine en Grèce est entre 25% - 30% du PIB.21
En outre,
selon Transparency International, la Grèce a un des plus hauts niveaux de corruption dans
les pays de l'OCDE.
Dans le cadre international, l’adoption de l’euro comme la monnaie nationale en 2001 est le
plus grand facteur parmi d’autres qui contribuent aux problèmes économiques grecs. En
participant à la zone euro, la Grèce avait augmenté ses capacités d’emprunter et tiré
l’attention des acteurs économiques parce qu’il n’y avait plus de risque de forte inflation ou
de dévaluation. La baisse des taux a permis au gouvernement un refinancement de la dette
dans des conditions plus favorables: le ratio des coûts nets d'intérêt par rapport au PIB a
diminué de 6,5% dans la décennie après 1995. 22
Cet avantage, cependant, peut aussi avoir
contribué aux problèmes d'endettement actuels de la Grèce: les observateurs affirment que
l'accès au crédit à bas prix avait permis à la Grèce d'accumuler des dettes à un niveau élevé.
23
Le manque d'application du Pacte de Stabilité et de Croissance est également considéré
comme un facteur contribuant à un niveau élevé de la dette de la Grèce. Comme on l’avait
déjà mentionné au-dessous, selon les Critères de Maastricht, le déficit budgétaire ne doit pas
dépasser 3% du PIB et la dette et ne doit pas dépasser 60% du PIB. Toutefois, après le
lancement de l’euro, beaucoup des Etats membres ont trouvé difficile de se conformer aux
limites fixées par le pacte. L’annexe « Table 1 » montre combien de fois cette règle a été
violée par des Etats membres entre 2000 et 2007.
21
Rebecca M. Nelson, et.al., “Greece’s Debt Crisis…, ibid.
22
Michel Clerin, “What about Greece and Goldman Sachs?”, Diplomatic World, No:26, 2010, p.28.
23
Rebecca M. Nelson, et.al., “Greece’s Debt Crisis…, op.cit., p.12.
9
Table 1: Le nombre de violation du limite 3 % de déficit budgétaire des pays
sélectionnées de la zone euro (2000-2007)
Etats Autriche France Allemagne Grèce Italie Hollande Portugal
Nombre de
violation
1 3 4 8 5 1 4
Source: Richard Baldwin & Daniel Gros & Luc Laeven, “Completing the Eurozone Rescue: What
More Needs to Be Done?” 24
L'UE, cependant, n'a jamais imposé une sanction financière contre tous ces Etats membres
pour leur violation de la limite de déficit budgétaire. Puisque la France et l’Allemagne, en
utilisant leur supériorité politique dans la zone euro, n’avaient pas été sanctionnées à cause
de leurs violations du pacte, la Grèce a considéré cela comme un feu vert. 25
En étant le pays
qui a violé cette règle le plus de fois, la Grèce a fait commencer la vague de crise dans la
zone euro.
24
Richard Baldwin & Daniel Gros & Luc Laeven, “Completing the Eurozone Rescue: What More Needs to
Be Done?”, Centre for Economic Policy Research, June 2010, p.5.
25
John Rosenthal, “Germany and the Euro Crisis: Is the Powerhouse Really So Pure?”, World Affairs Journal,
Mai/Juin 2012, Date d’accès: 13 Juillet 2015,
http://www.worldaffairsjournal.org/article/germany-and-euro-crisis-powerhouse-really-so-pure
10
II- Qu’est-ce qu’on a fait pour aider la Grèce ?
La crise qui se déroule en Europe était non seulement une crise économique, mais était
également une crise politique. Puisque les dirigeants européens croyaient qu'une crise de
balance des paiements était impossible au sein d'une union monétaire et qu’ils n’ont à priori
pas considéré la gravité de la situation, aucun mécanisme de résolution de crise n’avait été
mis en place et donc ils ont été tenus de prendre le contre-pied en 2010. Il faudrait que les
hommes politiques européens qui ont le pouvoir de décision élaborent une réponse à la crise
à partir de zéro. D'abord, ils ont décidé de fournir des prêts bilatéraux à la Grèce et quand
cela semblait insuffisant, de créer le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et le
Mécanisme Européen de Stabilité Financière (MESF).26
Selon le mécanisme l’Allemagne
va donner la grande partie de l'aide et le FMI va être contrôleur.
Depuis 2010, la Grèce a mis en œuvre des programmes de stabilisation et des réformes en
échange de son besoin d'aide financière étrangère. Dans ce contexte, d'une part, afin d'assurer
la discipline dans les finances, on a pris des mesures d'austérité telles que le gel et / ou la
réduction des salaires, le gel des pensions et le relèvement de l'âge de la retraite par la
réforme des retraites. D’autre part, on a pris des mesures telles que l’augmentation des
revenues budgétaires, l'augmentation du taux d'imposition, l'introduction de nouvelles taxes,
l'élargissement de l'assiette fiscale et la privatisation. À cet égard, un certain nombre de
réformes structurelles visant à assurer la réduction des coûts de main-d'œuvre et à augmenter
la productivité étaient également dans le programme.27
A- La première réaction de l’UE à la crise
La révision des déficits budgétaires en 2009 a choqué les marchés ; toutes les agences de
notation n’arrêtaient pas de dévaluer l'économie grecque. La crise de confiance s’est aussi
rapidement répandue dans le système bancaire. Les dévaluations souveraines successives
mettaient la pression sur la liquidité des banques. Les banques ont pratiquement perdu tout
accès aux marchés de gros, mais également des dépôts importants dans la première moitié
de 2010, laissant le système d'euro comme leur principale source de financement. Dans un
effort pour restaurer la confiance des investisseurs dans l'économie grecque, le
gouvernement de Papandreou a poursuivi une série de mesures d'austérité budgétaire.
26
Ulrich Volz, “Lessons of the European Crisis…, op.cit., p.13.
27
Özgür Uçar, “Yunanistan’ın Euro Bölgesi’nden Ayrılmasının Olası Ekonomik Etkileri”, Ekonomik ve Mali
Politikalar Başkanlığı, Juillet 2012, Ankara, p.17.
11
Cependant, la combinaison de réductions de dépenses et des hausses d'impôts ne semble pas
avoir suffisamment apaisé les investisseurs à permettre à la Grèce de procurer de l'argent
dont il a besoin pour couvrir ses paiements de la dette arrivant à échéance. Les autorités
grecques ont été laissés sans autre alternative que de demander l'aide de l'UE et du FMI. En
Avril 2010, la Grèce a demandé l'assistance financière internationale comme il a été
confronté à des besoins importants de financement et ne pas pouvoir accéder aux marchés
de capitaux internationaux.
Le 11 février 2010, le premier ministre grec a rencontré avec le président du Conseil
Européen H.V. Rompuy, le chancelier allemand A. Merkel, le président français N. Sarkozy,
le président de la Commission Européenne J.M. Barroso, et le président de la BCE Jean-
Claude Trichet pour discuter la question grecque. Après cette réunion, les dirigeants
européens ont exprimé leur volonté de soutenir la Grèce pour sauver ses problèmes
économiques, mais en même temps, ils ont souligné l'importance de l'engagement de la
Grèce aux objectifs fixés. Le Conseil Européen a délégué l’ECOFIN à élaborer un
mécanisme de soutien économique à la Grèce et assurer la stabilité de la zone euro. Le
Conseil d’ECOFIN a demandé du gouvernement grec à prendre des mesures pour la
restructuration du cadre institutionnel de l'économie grecque et à fixer un objectif de
réduction du déficit de 8,7 % du PIB pour 2010 et de 3 % jusqu'en 2012.28
Le 2 mai 2010, l'Union Européenne a annoncé un paquet de soutien à la Grèce de 110
milliards d'euros, mis conjointement avec le FMI. Une première tranche a été versée à la mi-
mai 2010: 14,5 milliards d'euros versés par la zone euro des États membres et 5,5 milliards
d'euros par le FMI. 29
La raison d'intervention, au lieu d’être liée à la catastrophe qui se
déroule à Athènes, était plus liée à la peur d’une vague de pertes et d’autres difficultés de
financement que les banques européenne, principalement allemands et français, se
confrontaient. La propagation de la crise sur ces pays pourrait avoir un effet domino et de
panique dans les pays qui n’ont aucune difficulté à payer leurs dettes dans les conditions
normales. Puis, un affaiblissement de l'euro pourrait également devenir moins acceptable
comme la monnaie de réserve internationale, nuisant ainsi le potentiel d'expansion du capital
financier européen. L’Allemagne, qui a un rôle important comme « le sauveur » croyait les
pays évitant de prendre des mesures nécessaires pour sauver la zone euro devraient payer le
28
Andreas Andrikopoulos, et.al., “A critical-realist account…, op.cit. p.4.
29
European Commission, “The Economic Adjustment Programme for Greece”, Occasional Papers, No. 61,
Mai 2010, p.1.
12
coût. Toutefois, l'incertitude de l'UE sur la solution des crises financières grecques et la
consultation au FMI pour résoudre le problème ont causé aux doutes sur l'union.30
L'opinion publique allemande était contre de transférer les sources pour les pays
consommateurs, surtout en Grèce, qui n’ont pas la discipline budgétaire parce qu’on pensait
que ce type d'aide pourrait empêcher la discipline budgétaire davantage. Afin de surmonter
la crise dans l’union, il était prévu que l'Allemagne, en tant que leader dans l'UE, serait
acceptée d'être une locomotive en prenant devant pour que l'UE sortirait de la crise par le
renforcement de la demande intérieure et de fournir le soutien financier, principalement pour
la Grèce. À cet égard, la plus grande partie de la dette extérieure grecque a été fourni par les
banques allemandes.
B- Les programmes d’ajustement
Le 23 Avril 2010 le premier ministre grec a annoncé la demande d'un plan de sauvetage
financier de l'UE et le FMI par le gouvernement afin d'éviter une déclaration officielle de
défaut. Un mémorandum a été convenu entre la soi-disant «Troïka» des préteurs étrangers
(la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne, Fonds Monétaire
International) et le gouvernement grec, sur une série de politiques économiques et
financières, y compris les objectifs à court terme ainsi que les réformes structurelles à long
terme. 31
Sur le bord de la faillite la Grèce a reçu un premier plan de sauvetage de 45 milliards
€ par le FMI et les membres de la zone euro, qui a finalement totalisé 110 milliards €. En
conformité avec les termes de l’aide, la Grèce a accepté de prendre des mesures d'austérité
pour ramener son déficit croissant. 32
Pour cela, elle a signé un Mémorandum d’Entente avec
le FMI et l'UE sur des mesures qui devaient être prises pour que le mécanisme de soutien
soit activé. Les mesures, définies en détail par le ministre des finances grec George
Papakonstantinou, le 2 mai 2010, se composait de diverses augmentations de taxes (une
hausse de la TVA à 23 %), élargissement de l'assiette fiscale, outre le salaire et les réductions
d'allocations dans le secteur public, la réforme des retraites, l'augmentation de l'âge de la
retraite des femmes qui travaillent dans le secteur public, l’augmentation des valeurs
objectives de l'immobilier et réductions une valeur d’un milliard d'euros d'investissements
publics pour 2010 et 2011. Le protocole prévoit aussi une large gamme des mesures de
30
Mustafa Sönmez, Teğet’in Yıkımı, Yordam Kitapları, İstanbul, 2010, p.30-32.
31
Marilena Simiti, “Rage and Protest: The case of the Greek Indignant movement”, Hellenic Observatory
Papers on Greece and Southeast Europe, No. 82, Février 2014, p.2.
32
Portfolios Tommy DeCurtis, Philip J. Jacob, Melissa Brown & Nikolai Sookal, “Greek Crisis 2015; Stress
Testing Scenarios for Asset Management”, Axioma Research Paper, No. 58, 1 Juillet 2015, p.2.
13
restructuration, visant à accroître la compétitivité de l'économie grecque. De plus, il a été
annoncé que le Fonds de Stabilité Financière Hellénique (HFSF) serait établi, avec l'objectif
de «contribuer au maintien de la stabilité du système bancaire grec pour le bien de l'intérêt
public ». 33
Cependant, à cause de l'instabilité politique, l'opposition sociale, le manque de la capacité
administrative et la récession économique profonde qui durait plus longue que prévu, la
Grèce qui ne pouvaient pas atteindre les objectifs du programme de l'assistance financière
de l'UE et du FMI a été obligé de prendre des mesures supplémentaires pour la libération de
chaque tranche. En conséquence des mesures prises, le ratio du déficit budgétaire-PIB a
diminué à un niveau de 9,25 % en 2011 qui était 15,75 % en 2009. On estime que la
conséquence de cette transaction, la perte va être entre 70-75 % sur les valeurs réels.34
Des efforts ont été faits afin de prendre des mesures supplémentaires quand le plan de
sauvetage commun, qui a été mis en place par l'UE et le FMI, n'a pas été créé l'influence
prévue. La situation économique grecque s’empirait de jour en jour. Le Standard & Poor a
diminué le taux de crédit du pays au niveau bas de la CCC de niveau B. Donc il reste
seulement deux niveaux de la note de défaut de référence de S & P et il s’agit que la Grèce
est incapable de payer ses dettes. 35
A la suite de ces développements, un deuxième plan de
sauvetage a été élaboré par l'UE et le FMI en juillet 2011 pour la Grèce. Cette fois l’aide a
été donné en échange de la restructuration de la dette de 205 milliards d’euros du secteur
privé. Dans ce contexte, on a décidé de remplacer les obligations du gouvernement grec qui
étaient dans les mains des investisseurs avec des obligations faible intérêt et plus longues
(jusqu'à 30 ans). Après cette condition préalable pour restructurer la dette, deuxième
programme d'ajustement économique pour la Grèce a été approuvé par les ministres
Economie et des Finances de la zone euro, le 14 Mars de 2012. Dans ce contexte, pour la
Grèce jusqu'en 2014, on a accepté de fournir 130 milliards d'euros de monnaie
supplémentaire dont 28 milliards d'euros doivent être fourni par le FMI, ainsi que la monnaie
qui restait du paquet précédente. Dans le cadre du deuxième programme d'ajustement, la
Grèce était obligée de réduire les niveaux du ratio de dette publique-PIB à 117 % jusqu’en
33
Andreas Andrikopoulos, et.al., “A critical-realist account…, op.cit. p.5.
34
Özgür Uçar, “Yunanistan’ın… op.cit., p.17.
35
Inman, Philip. and Graeme Wearden. “Greece Slips Futher Toward Defaults As Its Credit Rating is Cut to
CCC” The Guardian, 13 June 2011, Date d’accès: 13 Août 2015.
http://www.guardian.co.uk/business/2011/jun/13/greece-credit-rating-cut
14
2020.36
Ainsi, il visait à travers les effets positifs créés pour empêcher la Grèce de faire face
à une double profondeur de la récession.
En 2013, la Grèce a été en mesure de parvenir à un excédent budgétaire. Après cette période,
en 2014, elle a retourné aux marchés de capitaux avec du fonds d'État à cinq ans valant 3
billion d’euro à un rendement de 4,95%. 37
Toutefois, ces progrès réalisés par l'économie
grecque ont été de courte durée. Dans cette période, Klaus Regling le chef du Mécanisme
Européen de Stabilité (MES) a dit que la Grèce pourrait avoir besoin d'un troisième paquet
de l'aide. Regling n’était pas le seul qui exprime publiquement les attentes d’un troisième
paquet de sauvetage pour la Grèce. En Août, le ministre allemand des Finances, Wolfgang
Schäuble, a exprimé sa croyance semblable. 38
Ces attentes sont devenues réel et le 8 Juillet
2015, la Grèce a fait une demande officielle de soutien à la stabilité au MES qui va être
utilisé pour satisfaire aux obligations de la dette et d'assurer la stabilité de son système
financier. Une demande séparée d'aide financière a été envoyé au FMI, le 23 Juillet 2015.
Le 17 Juillet, le Conseil a approuvé une proposition de la Commission pour une décision sur
l'octroi d'une aide financière à court terme pour la Grèce et un amendement au règlement du
Conseil instituant un mécanisme européen de stabilisation financière. 39
Le nouveau premier
ministre grec Tsipras a dû faire d'importantes concessions en échange du plan de sauvetage,
couvrant la fiscalité, les retraites, les marchés du travail, des banques et de la privatisation.
Selon Ruth Lea, les conséquences pour l'économie grecque semblent prêtes à avoir une
grande portée et sont très peu probable pour stimuler la croissance économique. 40
C- Les programmes d’austérité grecque
Le gouvernement grec a annoncé, la première fois en mars 2010 -avant de premier paquet
d’ajustement-, une série de mesures d'austérité visant à réduire son déficit budgétaire
excessif au-dessous du seuil de 3% jusqu’en 2015. Les mesures de consolidation budgétaire
originale de 2010, qui visait à créer une économie à la valeur de 7,4% du PIB, ont été
progressivement modifiées avec des mesures représentant un ajustement budgétaire égal à
36
Özgür Uçar, “Yunanistan’ın…, ibid.
37
Tommy DeCurtis, et.al., “Greek Crisis 2015…, op.cit., p.2.
38
“Crisis Control: Stability Fund Chief Expects Third Greek Bailout”, Spiegel Online Internationel, 04
Octobre 2013, 03:18 PM, Date d’accès: 19 Août 2015.
http://www.spiegel.de/international/europe/esm-chief-regling-greece-will-need-third-bailout-package-a-
926121.html
39
European Comission, “Financial assistance to Greece”, 07 Septembre 2015, Date d’accès: 01 Août 2015.
http://ec.europa.eu/economy_finance/assistance_eu_ms/greek_loan_facility/index_en.htm
40
Ruth Lea, “A milestone achieved: per capita GDP back to pre-recession levels”, Arbuthnot Banking Group
PLC, 3 Août 2015
15
14.4 billion d’euro (6,3% du PIB) en 2011 et une 23 billion d’euro supplémentaire pour la
période 2012 à 2015.41
Les principales mesures comprenaient une réduction de 7 % dans le
budget du programme d'investissement public : des pensions, du secteur public et 10% de
bonus salariés et puis un gel nominal des pensions et des salaires du secteur public jusqu'en
2012 ainsi un gel des recrutements dans le «secteur public étroite » (principalement les
fonctionnaires civils) ; une augmentation dans les taux de TVA (de 19% à 21%) et des taxes
sur le pétrole, cigarettes et l'alcool, avec quelques changements paramétriques en impôts sur
le revenu; et quelques coupes modérée des dépenses (y compris les investissements dans le
transport) et des coûts centraux de fonctionnement du gouvernement. 42
Ils comprenaient
aussi la suppression des contrats à durée déterminée; et les licenciements obligatoires dans
certaines parties du «secteur public plus large» et dans le gouvernement local. 43
Le gouvernement grec a fait un effort important pour rétablir l'ordre dans les finances
publiques après la décision de prendre des mesures d’austérité. En 2010, la Grèce a réduit
son déficit public de 5 % du PIB, dont l'OCDE a dit que c’était la plus grande en une seule
année par un de ses membres dans les dernières 25 années. 44
Toutefois le poids de ce
programme de réforme fiscale a fait des pressions exclusivement sur les contribuables grecs.
Par exemple, un tiers des économies dans le secteur public en 2010 ont été atteints en
réduisant les salaires, les pensions et les transferts sociaux. Environ les trois quarts de
l'augmentation des revenus de l'année dernier a été le résultat de la hausse des impôts
indirects et des cotisations de sécurité sociale.
Le 2 Mai, le gouvernement a annoncé un nouveau paquet de mesures d'austérité dans
l’objectif de sauver 6,5 milliards d'euros d’extra à cette année-là et près de 30 milliards
d'euros jusqu’en 2015. Cet objectif sera atteint par une réduction du nombre d'employés dans
le secteur public (en 2015, 150.000 fonctionnaires), de nouvelles réductions des dépenses de
défense (deux milliards d'euros ont été réduit par le budget en 2010) et plus de taxe, le poids
de ce qui sera pris en charge par la classe moyenne du pays. 45
Les plus importants mesures
comprenaient les suivants :46
41
Vassilis Monastiriotis, “Making Geographical Sense of The Greek Austerity Measures: Compositional
Effects and Long-Run Implications”, Cambridge Journal of Regions, Economy and Society, Vol: 4, 2011, p.
326.
42
Vassilis Monastiriotis, “Austerity Measures…, op.cit., p.5.
43
Vassilis Monastiriotis, “Making geographical sense…, op.cit, p.326..
44
Nick Malkoutzis, “Greece – A Year in Crisis, Examining the Social and Political Impact of an Unprecedented
Austerity Programme”, Friedrich-Ebert-Stiftung International Policy Analysis, Juin 2011, p.1.
45
ibid.
46
Michalis Psimitis, “The Protest Cycle of Spring 2010 in Greece”, Social Movement Studies Studies: Journal
of Social, Cultural and Political Protest, Vol. 10, No. 2, Avril 2011, p.193-194.
16
- Le secteur public : Un gel de salaire pour tous les travailleurs et les retraités de l'État et une
réduction considérable des salaires et des pensions; une mise au rebut des paiements annuels
de bonus et autres primes; la suspension du secteur public; la possibilité de perdre l’emploi
pour les employés contractuels; une prévention de la retraite anticipée; la fixation de l'âge
de la retraite à 65 ans pour les hommes et les femmes et une hausse du nombre minimum
d'années que quelqu'un doit travailler pour bénéficier d'une pension à taux plein.
- Le secteur privé : Le nombre maximum légal de personnes que les entreprises pourraient
licencier chaque mois serait doublé, de 2 à 4%, et des niveaux inférieurs de compensation
pour ceux qui avaient été faites chômeurs seraient également être mises en œuvre.
- En général : TVA et des impôts indirects qui seront soulevées à être sur tous les produits
de base; présomptions sur les coûts d'entretien pour les voitures et l'immobilier pour être
introduite; les dépenses d'éducation de l'Etat vont considérablement diminuer et, à plus long
terme, de nombreuses industries publiques va privatiser.
Les mesures d’austérité comme celles d’au-dessus et les suivants dont on a pris pendant cette
période ont donné lieu à des manifestations de divers groupes de citoyens touchés, soit par
des augmentations d'impôts ou des réductions de salaires, ou les deux. Ces groupes se sont
réunis fréquemment dans les places des villes grecques pour protester pacifiquement contre
les mesures gouvernementales.
17
III- La réaction publique contre la crise
Puisque les coupes des dépenses publiques comprenaient également les dépenses de
protection sociale, qui étaient déjà bas, par rapport à d'autres pays de l'OCDE, la récession
profonde et plus longue que prévu menace la cohésion sociale. Par conséquent la crise
économique a provoqué un type de l'activisme civique qui comprenait des attaques
physiques contre des politiciens, des occupations de bâtiments publics, des barricades dans
les villages, de fréquentes interruptions de la vie urbaine, les attaques par des groupes racistes
contre des migrants, et de la destruction de biens publics et privés par de petits groupes
radicaux.47
A- Les mouvements d’anti-austérité grecque
Les réactions de masse ont commencé avant l'annonce officielle des premières mesures
d'austérité, le 3 mars 2010. Le 10 Février 2010, la première grande grève du secteur public
de 24h annoncé par l’ADEDY (Confédération des Syndicats des Fonctionnaires Publics)
avaient des taux élevés de participation sans précédent, atteignant une moyenne de 85% de
population. Deux semaines plus tard, le 24 février, une grève générale dans les secteurs
public et privé s’est éclatée, avec environ 30.000-40.000 fonctionnaires qui montraient leur
opposition aux mesures d'austérité dans le centre d'Athènes en deux groupes distincts: celui
de CGTG et ADEDY, et celle de PAMA (affilié au parti communiste grec). Les groupes
distincts ont également eu lieu à Thessalonique. 48
Les démonstrations ont développé en
émeutes et des affrontements violents avec la police, y compris une attaque sur Manolis
Glezos, une figure historique de la gauche bien connu en Grèce pour héroïquement en
prenant le drapeau nazi de l'Acropole mai 1941 comme un jeune de 19 ans. Une grève
générale et d'autres manifestations ont été organisées à nouveau deux semaines plus tard et
répétées à nouveau en Avril.49
Pendant des mois, une «tempête» de grèves et de manifestations a été observée dans tout le
pays contre les mesures d'austérité. Des dizaines de grèves (dont beaucoup étaient des grèves
de 48 heures) et les arrêts de travail ont eu lieu, dans laquelle des centaines de milliers de
47
Dimitri A. Sotiropoulos, “Civil Society in Greece in the Wake of the Economic Crisis”, Hellenic Foundation
for European and Foreign Policy, Athens, Mai 2014, p.3.
48
Michalis Psimitis, “The Protest Cycle…, ibid.
49
Angela Bourne & Sevasti Chatzopoulou, “Austerity, Protest and the Making of a European Public Sphere?
Social movements and responses to the Eurozone crisis in Spain and Greece”, UACES 43rd Annual
Conference, 2-4 Septembre 2013, p.5.
18
travailleurs de toutes les professions et les horizons de la vie ont participé: des vendeurs dans
les marchés de rue et les chauffeurs de taxi à magistrats et pilotes des Forces Aériennes
Helléniques. Il y avait une vague de mobilisations de grève dissemblables: grèves générales
organisées par les confédérations, les grèves du secteur sur la base organisées par les
fédérations et associations individuelles, les grèves locales organisées par les centres locaux
de travail et des grèves locales et générales organisées par les fédérations, les associations et
les centres de travail qui étaient en désaccord avec les confédérations générales et ont été
influencés soit par le Parti communiste grec ou par la gauche radicale. Les manifestations de
masse et des rassemblements ont eu une structure encore plus complexe, puisque dans ces
manifestations organisations nouvelles et particulièrement dynamiques syndicales ont
participé (par exemple, la coordination des premières associations de secteurs public et
privé) ainsi que de nouvelles formations politiques. En outre, les comités de quartier et les
assemblées de citoyens ouverts ont été prompts à activer et à organiser afin de résister aux
mesures d'austérité, et réclamer le libre usage des espaces publics et la protection de
l'environnement. Initiatives des citoyens contre l'inflation, avec des actions de militants qui
se déroulent principalement dans les supermarchés et les transports publics, en plus
d'initiatives locales telles que la coordination des travailleurs dans leurs propres blocs dans
les manifestations de masse ont été organisées. Un élément important de ces manifestations
était la participation de nombreuses personnes qui ne sont pas organisés au sein des partis
syndicales.
Les manifestations qui ont eu lieu dans de nombreuses villes grecques au cours de la grève
générale du 5 mai ont été les manifestations les plus importantes et dynamiques pour des
revendications économiques qui ont eu lieu au cours des 35 dernières années, avec le groupe
de 150.000 manifestants à Athènes. Les niveaux de participation de grève atteint 90 % en la
plupart des branches du secteur public, et aurait 100% dans de nombreuses branches du
secteur privé. Malheureusement, ce groupe est devenu internationalement connu pour la
mort de trois employés de Banque Marfin, que certains manifestants extrémistes ont jeté le
cocktail molotov à une filiale de la banque dans le centre d'Athènes le 6 mai 2010.50
Dans
une certaine mesure, ces décès réduite la participation à les démonstrations suivantes;
50
Sean O'Grady, “Three dead in Athens riots as Greek crisis sees euro plummet”, The Independent, Thursday
06 May 2010, Date d’accès: 23 Août 2015.
http://www.independent.co.uk/news/world/europe/three-dead-in-athens-riots-as-greek-crisis-sees-euro-
plummet-1964489.html
19
Néanmoins, les manifestations se sont poursuivies pendant mai et juin, avec des grèves
générales ou sectorielles.
Autres mouvements sociaux qui ont activement défié les mesures politiques du
gouvernement ont émergé dans l'hiver 2010-2011 dans les villes grecques. La plus répandue
est le mouvement «ne paiera pas», qui prenait de l'ampleur à l'automne 2010, après que les
entreprises de transport public à Athènes et à Thessalonique ont annoncé des augmentations
des prix des billets d'autobus. Le mouvement «ne paiera pas» était spontané, mais il a duré
à peu près de Novembre 2010 à Septembre 2011. Initialement, environ 15 % des conducteurs
ont refusé de payer les péages, en utilisant les routes nationales. Ce pourcentage est descendu
à 8 % après Février 2011. Toutefois, de nombreux (entre 30 et 45 %) chauffeurs de camion
ont refusé de payer, prétendument pour soutenir le mouvement. Un autre genre de « ne
paiera pas » mouvement est né en Septembre 2011. Ce mouvement est apparu lorsque le
gouvernement a imposé une nouvelle taxe sur la propriété foncière. La taxe serait
proportionnelle à la taille de la propriété détenue et serait inclus dans les factures d'électricité
de la DEI. 51
Autres types de protestation ont cherché à assurer des solutions directes aux problèmes
émergents comme la faim, le logement et la santé. Les événements parallèles ont été
organisés par divers groupes sociaux indépendants (sous la forme d'organismes de charité),
mais aussi par l'église et des professionnels comme les médecins. Ils ont souvent un double
caractère : D'une part, ils visaient à démontrer la dispute et de l'autre, cherchaient à fournir
une aide aux personnes qui ont besoin. On peut donner des exemples de tels événements sont
les mouvements des «supermarchés » où des groupes de personnes achetaient la nourriture
des supermarchés et les donnaient aux gens dans les rues. 52
B- Le mouvement d’indigné grec : Aganaktismeni
Le mouvement social le plus visible après le début de la crise était le mouvement
d’Aganaktismeni qui était inspiré du mouvement d’Indignados de Madrid. La première
action de ces gens était d'occuper la place de Syntagma (la place centrale de la capitale qui
est en face du Parlement grec) a eu lieu le 23 Février 2011. Cependant l’action forte de la
police et le nombre limité de participants a rendu cette tentative infructueuse.53
51
Marilena Simiti, “Rage and Protest…, op.cit., p.5.
52
Angela Bourne, et.al., “Austerity…, op.cit., p.6.
53
Marilena Simiti, “Rage and Protest…, ibid.
20
L'émergence de mouvements de protestation en Espagne dans les premiers mois de 2011,
contre les mesures d'austérité du gouvernement Zapatero, qui s’appelle «Indignados», a
contribué à inciter au mouvement similaire en Grèce. Après un très court temps que les
manifestants espagnols ont montré une bannière avec le slogan «Soyez tranquille ou nous
allons réveiller les grecs» pendant l'une des manifestations à Madrid le 25 mai 2011, les
mouvements de «citoyens indignés» grecs sont apparus dans les places centrales dans plus
de 38 villes à travers la Grèce surtout à Athènes et Thessalonique.54
Cette réaction était sans
précédent en Grèce et est venue comme une continuation d'un certain nombre d'autres
activités de protestation qui ont eu lieu en 2010. Jusqu'à la fin de Juin 2011, les Athéniens
se réunissaient dans la place Syntagma à 18h tous les dimanches. Ces rassemblements
quotidiennes ont continué bien dans Juillet mais ont progressivement disparu.55
Le 27 mai, la première assemblée populaire a eu lieu sur la place Syntagma. Elle a adopté
une résolution appelant les citoyens à se battre pour la démocratie directe et les principes de
la «Égalité-Justice-Dignité». La résolution définit les objectifs du mouvement comme suit:
« ...Nous ne laisserons pas les places jusqu'à ce que ceux qui nous ont amenés ici,
disparaissent: gouvernements, Troïka, banques, protocoles et tous ceux qui nous exploitent.
Nous les envoyons le message que la dette n’est pas la nôtre. Démocratie directe en ce
moment! Égalité-Justice-Dignité »56
Les participants ont pratiqué différentes formes de démocratie directe (assemblées générales
de tous ceux qui étaient présents, des référendums locaux). Ils ont favorisé la participation
politique directe que la principale forme de représentation, contestés les étiquettes comme
« gauche » et « droit » que les panneaux du paysage politique, ont rejeté les principaux partis
politiques (ND et PASOK) et même montré tolérance de la violence contre les politiciens.
Le mouvement a fait long feu dans le milieu de l'été de 2011, principalement en raison de la
fatigue et le manque d'une réponse politique commune à la crise. Malgré explosions
périodiques de l'anti-parlementarisme, ce mouvement a laissé de la participation innovant
un héritage.
Il faut aussi mentionner de la division de l'Aganaktismeni dans la place Syntagma. Sur la
partie supérieure de la place Syntagma (ce qui est venu à être connu comme le «place
54
ibid p.9
55
Liza Tsaliki, “The Greek ‘Indignados’: the Aganaktismeni as a case study of the ‘new repertoire of collective
action’”, “In/compatible publics: Publics in Crisis- Production, Regulation and Control of Publics” panel,
Transmediale Media Art Festival, Berlin, 31 Janvier- 5 Février 2012, p.1.
56
Συνοπτικό Χρονικό in C. Giovanopoulos, D. Mitropoulos (eds.), Από τους δρόμους στις πλατείες:
Δημοκρατία Under Construction Athens: A/συνέχεια, 2011, p. 280. Cité par Marilena Simiti, ibid. p.7.
21
supérieur»), en face du Parlement et le Monument au Soldat Inconnu, les gens de différents
âges, d'horizons professionnels et sociaux, des intérêts particuliers, et l'appartenance
politique -beaucoup de les prenaient de telles mesures pour la première fois- se réunissaient
chaque après-midi, chantaient, protestaient, criaient contre le plan d'austérité et la politique
du gouvernement. La colère civique contre les politiciens élus des deux principaux partis
politiques (les conservateurs de la Nouvelle Démocratie et les socialistes du PASOK) était
primordiale, et mis en évidence dans la condamnation rythmique de la démocratie
représentative par la moutza collective (le geste de la paume ouverte, souvent utilisé en Grèce
pour délimiter la colère et le mépris) dirigé vers le Parlement. Les participants de ce
mouvement collectivement chantaient leur hymne et lancé d’œuf à tout politicien qui passe
sur leur chemin. 57
Le « place inférieure» a attiré les gens plus politisée et constitué le noyau dur de
l'Aganaktismeni. La place a été divisée en différentes sections; il y avait un bureau de presse
avec un officier de communication d’Internet, des médecins, une équipe de nettoyage, une
équipe artistique, une équipe de rationnement alimentaire et des boissons ainsi que d'une
pépinière; plus de 30 tentes ont été installées sous les arbres dans la place Syntagma, offrant
un abri contre la chaleur étouffante de l'été. La majorité des résidents vivaient dans ces tentes
pour la durée de l'occupation (fin de mai jusqu'à la mi-Septembre 2011). Une assemblée
générale a été appelée tous les soirs à 21h, à travers lequel les principales décisions
concernant la place inférieure ont été prises; tout membre de l'Assemblée pourrait offrir leur
avis suivant le tirage au sort, et environ une centaine de personnes venant de différents
horizons de la vie (par exemple, ils pourraient être des élèves, des étudiants, des artistes, des
universitaires, des professionnels) pourrait dire leurs points de vue. Suite à la discussion,
l'ensemble déterminait leur prochain plan d'action, qui tournait autour du retour à la
démocratie directe comme le seul moyen de sortir de la crise sociale, financière et politique
actuelle.58
^
C- Les similitudes des mouvements en Grèce et en Espagne
Une des caractéristiques les plus frappantes de la crise de la zone euro a été la mobilisation
des citoyens contre le gouvernement et les réformes d'austérité et de l'émergence de
nouveaux mouvements sociaux dont la plupart avec des dimensions transnationales. Alors
57
Liza Tsaliki, “The Greek ‘Indignados’…, op.cit. p.2.
58
İbid.
22
que des manifestations ont eu lieu dans toute l'Europe, ils ont été particulièrement intenses
dans deux des pays qui connaissent les pires effets de la crise économique : la Grèce et
l'Espagne.
En Espagne, la mobilisation contre l'austérité s’est développée autour du mouvement des
« Indignados » (indignés), également appelé 15M, qui signifie la date de première
mobilisation le 15 mai 2011. A cette date, des dizaines de milliers de citoyens rejoint aux
manifestations à travers le pays afin de protester contre le gouvernement espagnol et les
réponses de l'UE à la crise financière mondiale, les coupes particulièrement dans l'éducation
et la protection sociale et d'exprimer la frustration dans leur exclusion d'un système politique
élitiste dominée par les deux principal partis du centre gauche et du centre de droite, les
organisations internationales et les institutions financières.59
Après les manifestations du 15
mai, beaucoup ont occupé les places publiques à travers le pays pendant quelques semaines,
avec les plus grandes manifestations de la Puerta del Sol dans le centre de Madrid et de la
Plaza Catalunya à Barcelone.
Les démonstrations de 15M étaient l'initiative d'un réseau de militants en ligne, canalisé par
l'intermédiaire de la plateforme Democracia Real Ya qui a rapidement attiré le soutien de
plus de 200 organisations, y compris les humanistes, des ONG, des écologistes, des
associations de quartier, des groupes de jeunes, des étudiants et des organisations
d'enseignants, des groupes Facebook, des blogueurs, des défaillants hypothécaires, des
chômeurs et des groupes de solidarité. 60
Les manifestants ont également utilisé les sites de
réseaux sociaux tels que Twitter et YouTube à l'organiser des mobilisations plus spontanés,
telles que les manifestations pour empêcher la suppression forcée des militants qui occupent
la Puerta del Sol à Madrid et ailleurs. 61
Les mobilisations de 15M ont mobilisé une nouvelle génération de citoyens, dont beaucoup
n’avaient pas été impliqué dans des mobilisations précédentes du mouvement social. Une
composante essentielle du mouvement était des études collégiales jeunes frustrées parce
qu'ils ne pouvaient pas trouver un emploi avec un salaire suffisant pour couvrir les frais de
subsistance de base. 62
Contrairement aux protestations grecques, où les partis politiques et
les syndicats étaient les principaux acteurs, les observateurs notent que les participants
59
Ernesto Castañeda, “The Indignados of Spain: A Precedent to Occupy Wall Street”, Social Movement
Studies: Journal of Social, Cultural and Political Protest, Vol:11, No: 3-4, 1 Août 2012, p. 309.
60
Neil Hughes, “‘Young People Took to the Streets and all of a Sudden all of the Political Parties Got Old’:
The 15M Movement in Spain”, Social Movement Studies: Journal of Social, Cultural and Political Protest,
Vol: 10, No: 4, 2011, p. 408.
61
ibid.
62
Ernesto Castañeda, “The Indignados of Spain…, ibid.
23
de 15M n’étaient pas un part d’un parti politique ou d’un syndicat. 15M se définit comme
«le mouvement de base syndical, du citoyen non-violente, sans-parti» et «le mouvement qui
exclut la participation directe des partis politiques». 63
Alors, le mouvement grec se diffère
de la 15M à l'égard des participants parce que dans le mouvement de 15M, l'activisme
politique a été couplé avec une aspiration à créer des espaces ouverts à la diversité.64
Par
exemple, le mouvement 15M en Espagne s’est focalisé sur le développement des structures
et des tactiques qui donneraient voix aux exclus. Dans le contexte grec les manifestants ne
sont pas tout simplement exprimaient leur opposition aux politiques d'austérité. Ils ont lutté
pour renverser le gouvernement et d'annuler le mémorandum parce qu’ils pensaient que le
résultat du mouvement pourrait déterminer leur vie personnelle et l'avenir du pays. Par
conséquent, la priorité a été donnée à la confrontation politique immédiate avec le
gouvernement. En outre, des codes stricts 65
du mouvement 15M pour assurer la civilité
étaient incompatibles avec la polarisation de la société grecque et la colère publique contre
les politiciens élus. Dans le contexte grec, l'hétérogénéité des opinions existait dans les
assemblées populaires, mais seulement en ce qui concerne les questions débattues au sein du
bloc de l'anti-mémorandum (par exemple, rester ou de quitter la zone euro).66
Les gens qui
étaient ambivalents sur le sujet du mémorandum ne trouveraient pas un espace ouvert au
débat. Les personnes qui avaient des liens avec le parti conservateur ou socialiste n’étaient
pas bienvenues.67
La démocratie directe était très importante pour le mouvement 15M comme elle était pour
le mouvement de l'Aganaktismeni. En plus de marches, occupations prolongées et des
campagnes médiatiques basées sur le web, les manifestants ont aussi établi la délibération
publique dans des comités et assemblées. Dans les camps mis en place dans les places
occupées de différentes villes on a cherché à offrir des possibilités pour les citoyens
ordinaires pour gagner une voix dans les débats importantes sur les problèmes de la
journée.68
Pendant des jours, les manifestants ne se voyaient pas appartenir à aucune formation
politique et ont souligné l'égalité. Podemos et SYRIZA qui ont des discours similaires sont
63
Neil Hughes, “‘Young People Took…, op.cit., p.411.
64
Marilena Simiti, “Rage and Protest…,op.cit., p. 19.
65
Gianpaolo Baiocchi & Ernesto Ganuza, “No Parties, No Banners The Spanish Experiment with Direct
Democracy”, Boston Review, 14 Février 2012, Date d’accès: 27.08.2015.
http://www.bostonreview.net/world/no-parties-no-banners-gianpaolo-baiocchi-ernesto-ganuza
66
Marilena Simiti, “Rage and Protest… op.cit., p. 20.
67
Liza Tsaliki, “The Greek ‘Indignados’…, op.cit., p.2.
68
Neil Hughes, op.cit. p.412.
24
consisté d’une population complexe. Ils sont contre la mauvaise gestion de la politique
dominante et la corruption.
25
CONCLUSION
Pendant une longue période, les conséquences de l’entrée de la Grèce dans la zone euro
avaient été laissées en dehors des discussions sur la crise grecque. Pourtant, le problème est
exactement cela: L'introduction d'une monnaie commune sans une autorité et des
mécanismes de redistribution commune intensifie les déséquilibres régionaux, met en danger
des travailleurs dans les pays à la fois au centre et la périphérie. 69
Le cas grec rappelle les
contradictions structurelles de la zone euro. Comme Paul Krugman disait, il était prévisible
que, à un moment, la création d'une monnaie unique par des pays aux niveaux de productivité
totalement différents pourrait révéler des contradictions.70
La Grèce a reçu des milliards d’euro pour se sauver mais la crise les problèmes économiques
de la Grèce toujours existent. Les paquets d’ajustement étaient pour que la Grèce puisse
gagner du temps pour stabiliser ses finances et apaiser les craintes du marché. Toutefois, les
aides vont principalement au remboursement de prêts internationaux de la Grèce, plutôt que
de faire son chemin dans l'économie. De nombreux économistes, et de nombreux grecs,
blâment les mesures d'austérité pour beaucoup des problèmes persistants du pays parce qu’ils
sont porté la société au bord de l’extinction.
Les mouvements d’anti-austérité ont été un point tournant dans le développement de la crise
en Grèce. Ils ont intensifié la crise politique et l'ont transformé en quelque chose de proche
à une crise hégémonique et une crise de l'autorité de l'Etat. Une série d'événements sociaux
et politiques ont été suivies par la chute du gouvernement de Papandreou, le gouvernement
de Papademos entre 2011-12, plus des contestations sociales, les élections de Mai-Juin 2012,
qui ont conduit au succès impressionnant de la gauche et surtout de SYRIZA. Dans les zones
de classe d’ouvriers et d’urbaine, des jeunes et des travailleurs indécis, SYRIZA était
populaire en raison de son programme d’anti-austérité, sa forte présence dans la politique de
la rue, dans le média social et dans l'action communautaire de la base syndical et par le
leadership charismatique d’Alexis Tsipras. Le succès de SYRIZA dans les élections a
stimulé la confiance des militantes d’anti-austérités, des partis et des syndicats de toute
l'Europe, et il représente un coup puissant sur les politiques d'austérité.71
SYRIZA est arrivé
69
Spyros Sakellaropoulos & Panagiotis Sotiris, “Postcards from the Future: The Greek Debt Crisis, the
Struggle against the EU-IMF Austerity Package and the Open Questions for Left Strategy”, Constellations,
Vol. 21, No. 2, 2014, p.263.
70
Paul Krugman, “The Making of a Euromess”, New York Times, 15 Février 2010, Date d’accès: 5 Août 2015.
http://www.nytimes.com/2010/02/15/opinion/15krugman.html?_r=1.
71
Lefteris Kretsos, “Greece’s Neoliberal Experiment and Working Class Resistance”, WorkingUSA: The
Journal of Labor and Society, Decembre 2012, Vol. 15, No: 4, p. 523–524.
26
au pouvoir avec l'intention de mettre une fin à la route catastrophique de l'austérité en Grèce
en changeant l'économie de l'Europe et il a promis d'augmenter le salaire minimum mensuel
à niveaux pré-crise, la privatisation inverser, et de faire reculer une série d'autres réformes
néo-libérales. Toutefois, puisque ce nouveau gouvernement de la Grèce a fait face à la plus
grande tâche, sauver la nation, on avait vu la poursuite de la plupart des mêmes politiques
appliquées par les régimes précédents pro-austérité en Grèce. Même si le nouveau
gouvernement avait promis de ne pas faire un autre accord avec « Troïka » il ne pouvait pas
le tenir. Quand la Grèce est venue au bord de la sortie de la zone euro, des négociations pour
un troisième programme de sauvetage ont commencé. Dans ce contexte, un référendum pour
décider si la Grèce était d'accepter les conditions du plan de sauvetage a été fait, le 5 Juillet
2015. Bien que ces conditions aient été rejetées par une majorité de plus de 61% avec le vote
«non», le Premier ministre Alexis Tsipras a finalisé un accord de sauvetage de 86 milliards
d’euro le 14 août. 72
Ce mouvement, pour Tsipras, a causé à une perte du soutien de plusieurs
membres de son propre parti SYRIZA qui sont contre les nouveaux mesures d’austérité et
des reformes en échange du plan de sauvetage. Ensuite, il a annoncé sa démission, ouvrant
la voie à de nouvelles élections dans lequel il sera exécuté. Pendant ce temps, 25 membres
de l'aile gauche du SYRIZA ont annoncé qu'ils voulaient se séparer pour former un parti
appelé Unité Populaire. Toutefois aucun des partis d’opposition n’est considéré capable de
former un nouveau gouvernement. Donc probablement les grecs iront à nouveau aux urnes
le 20 Septembre, juste huit mois après SYRIZA a été élu sur une plate-forme d’anti-austérité.
73
On a essayé d’analyser comment la crise de zone euro influençait la Grèce en expliquant les
raisons nationales et internationales comme les dépenses publiques élevées, l'évasion fiscale
et l'adoption de l'euro comme monnaie etc. La Grèce prenait des aides financières depuis
2010 et aujourd’hui elle doit 220 milliards d’euro.74
Alors, malgré les efforts de l’UE, surtout
l’Allemagne, la crise grecque ne pouvait pas être restructurée et toujours continue.
72
“Greece crisis: MPs back €85bn bailout in marathon debate”, 14 Août 2015, Date d’accès: 17 Août 2015.
http://www.bbc.com/news/world-europe-33925781
73
“Syriza split: What next for Greece and bailout?”, 21 August 2015, Date d’accès: 17 Août 2015.
http://www.bbc.com/news/world-europe-34014817
74
“Factbox: How much Greece owes to international creditors”, 16 Juin 2015, Date d’accès: 17 Août 2015.
http://www.reuters.com/article/2015/06/16/us-eurozone-greece-debt-factbox-idUSKBN0OW2ES20150616
27
BIBLIOGRAPHIE
Documents
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30
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data.worldbank.org
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www.spiegel.de
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www.worldaffairsjournal.org
 “Syriza split: What next for Greece and bailout?”, BBC, 21 August 2015.
www.bbc.com
32
ANNEXE
Table 2 : Taux de croissance du PIB grec
Source : World Bank, 2015
0,9
5,8
3,5
-0,4
-4,4
-5,4
-8,9
-6,6
-3,9
0,8
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
33
Table 3 : La dette publique grecque
Source : Eurostat, 2015
100
106,1
105,4
112,9
129,7
146
171,3
156,9
175
177,1
80
100
120
140
160
180
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
34
Table 4 : Déficit des paiements courants grecs
Source : Eurostat, 2015
-7,6
-11,4
-14,6
-14,9
-10,9
-9,9
-9,9
-0,24
0,6
0,9
-20
-15
-10
-5
0
5
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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  • 1. UNIVERSITÉ GALATASARAY FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET ADMINISTRATIVES DÉPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES Mémoire de fin d’études Présenté par : Gamze ALGIN Sous la direction de Yrd. Doç. Dr. Beyza Ç. Tekin Septembre 2015 Istanbul LES EFFETS DE LA CRISE DE ZONE EURO SUR LA GRÈCE: UNE CRISE DE L’ENDETTEMENT ET DES MOUVEMENTS D’OPPOSITION SOCIALE
  • 2. ii RESUME Depuis la fin de l’année 2009, la Grèce est au centre de l'attention internationale. Pendant cette période, la dette publique grecque au niveau élevé a été révélée, les agences de notation internationales ont déclassé la note de la Grèce, son coût de l'emprunt a augmenté et une hypothèse s’est répandue selon laquelle un défaut grec est fortement probable. Ces développements ont donné la raison à la prise des mesures d'austérité, à une longue récession, à une baisse forte du niveau de vie et à l'imposition d’un régime de souveraineté économique limitée aux termes de supervision par l'UE - FMI - BCE, « Troïka ». En même temps, cette crise a également conduit à une séquence de protestations, une crise de l'hégémonie et de changements profonds dans la scène politique. ABSTRACT Since the end of 2009, Greece is at the centre of international attention. During this period, the Greek high level public debt was revealed, international rating agencies have downgraded the note of Greece, the cost of borrowing has increased and a hypothesis that a Greek default is highly probable spread. These developments have given the reason for taking austerity measures, a prolonged recession, a sharp decline in living standards and the imposition of a regime of limited economic sovereignty under supervision by the EU - IMF - ECB, called "Troika". At the same time, the crisis has also led to a sequence of protests, a hegemony of crisis and profound changes in the political scene. ÖZET 2009 yılının sonundan bu yana, Yunanistan, uluslararası ilginin merkezinde yer alıyor. Bu dönemde Yunanistan'ın yüksek kamu borcunun olduğu ortaya çıkmış, uluslararası derecelendirme kuruluşları tarafından notu düşürülmüş, borçlanma maliyetinin aşırı artmış ve borcunu ödeyemeyeceği hipotezi ortaya atılmıştı. Yaşanan bu gelişmeler de Yunanistan'da kemer sıkma tedbirleri alınmasına, uzun süren bir durgunluğa, yaşam standartlarında keskin bir düşüşe ve "Troika" denilen IMF - Avrupa Merkez Bankası - AB’den oluşan üçlü gözetim altında kısıtlı ekonomik egemenliğin olduğu bir rejimin empoze edilmesine yol açtı. Aynı zamanda bu kriz, bir protestolar dizisine, egemenlik krizine ve siyaset sahnesinde derin değişimlerin yaşanmasına da sebep oldu.
  • 3. iii LISTE DES ABREVIATIONS ADEDY : Confédération des syndicats des fonctionnaires publics BCE : Banque centrale européenne DEI : Société publique d’électricité ECOFIN : Conseil pour les affaires économiques et financières EMU : Union économique et monétaire FESF : Fonds européen de stabilité financière FMI : Fonds monétaire internationales MES : Mécanisme européen de stabilité MESF : Mécanisme européen de stabilité financière ND : Nouvelle démocratie OCED : Organisation de coopération et de développement économiques ONG : Organisations non-gouvernementales PASOK : Mouvement socialiste panhellénique PDE : Procédure de déficit excessif PIB : Produit intérieur brut S&P : Standard & Poor’s SYRIZA : Coalition de la gauche radicale UE : Union européenne
  • 4. iv REMERCIEMENTS Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à ma directrice Beyza Ç. Tekin au terme de ce travail. Elle m’a consacré ses directives précieuses pendant la préparation du mémoire de fin d'étude. Je voudrais remercier également tous les professeurs de l'Université Galatasaray pour qu'ils présentent leurs connaissances et expériences immenses durant la formation de licence. Un grand merci à ma famille et mes amis qui m’ont apporté leur support moral et intellectuel tout au long de ma démarche. En bref, mes remerciements s'adressent à d'abord Madame Beyza Ç. Tekin et puis à toute personne qui a contribué plus ou moins à l'élaboration de ce travail.
  • 5. v TABLE DES MATIERES RESUME…………………………………………………………….………………....…..ii ABSTRACT…………………………………………………………………………....…..ii ÖZET……………………………………………………………………...…………....…..ii LISTE DES ABBREVIATIONS……………………………………………………..…..iii REMERCIEMENTS………………………………………………………………….......iv INTRODUCTION………………………………………………………………….……...1 I- Comprendre les origines de la crise…………………………...……….……..2 A- Comment la crise mondiale s’étendait à l’Europe ?..............................................2 B- Comment la crise s’étendait à la Grèce ?..............................................................5 C- Les problèmes structurels de la Grèce…………………………………………..6 II- Qu’est-ce qu’on a fait pour aider la Grèce ?...................................................10 A- La première réaction de l’UE à la crise……………………………….………...10 B- Les programmes d’ajustement…………………………………………………12 C- Les programmes d’austérité grecque…………………………...……………...14 III- La réaction publique contre la crise……………………………………....…17 A- Les mouvements d’anti-austérité grecque…………..……………………..…..17 B- Le mouvement d’indigné grec : Aganaktismeni……………………………….19 C- Les similitudes des mouvements en Grèce et en Espagne………………....…..21 CONCLUSION………………………………………………………………………...…25 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………...…..27 ANNEXE……………………………………………………………………………...…..32
  • 6. 1 INTRODUCTION La crise financière mondiale de 2008, la « Grande Récession », a été définie comme la plus grave depuis la Grande Dépression de 1930. Après 2008, nombre de pays européens ont été touchés par la faible demande et des événements négatifs intérieurs qui se déroulent dans l'environnement économique extérieur après la déclaration de faillite de Lehman Brothers aux Etats-Unis. Après la crise bancaire de 2008, qui a accéléré le déclin économique, le taux de croissance a diminué dans la plupart des pays européens. Au lieu de laisser leurs banques faire faillite, les gouvernements européens ont conçu des programmes de sauvetage élaborés pour les banques touchées par la crise des actifs toxiques. Cela a abouti à un changement d'une crise bancaire du secteur privé et à une crise de la dette souveraine. Dans cette deuxième crise, ces pays, en tant que membres de la zone euro, ne pouvaient pas ajuster le taux de change de leur monnaie, ni modifier les taux d'intérêt pratiqués par la banque centrale ou ajuster l'offre de monnaie, car ces décisions sont prises par la Banque Centrale Européenne (BCE). Ce manque d'outils financiers et des problèmes structurels de la Grèce a intensifié les effets de la crise globale initiale. À la suite d’une période de ralentissement, le gouvernement grec a accepté un plan de sauvetage de 110 milliards d'euros conçu et financé par l'Union Européenne et le Fonds Monétaire Internationales (FMI). Ce plan de sauvetage n’a pas suffi et il a été complété par d'autres programmes d'austérité et d'un plan de consolidation budgétaire. De façon non surprenante, les mesures d'austérité ont entraîné de graves manifestations dans les rues de la Grèce, surtout Athènes, puisque la vie de la plupart des grecs a été bouleversée en quelques mois. On vise à analyser comment la crise de zone euro a fait des effets sur la Grèce en commençant par l’explication des raisons de la crise grecque. Premièrement, la propagation de la crise mondiale de 2008 en Europe et sa transformation en une crise du gouvernement va être analysée. Après avoir mentionné des développements économiques globaux on va expliquer les problèmes structurels qui entraînaient cette crise de l’endettement. Dans le deuxième chapitre on va mentionner des tentatives pour restructurer la crise grecque avec des programmes d’ajustement et des mesures d’austérité qui sont imposé par « Troïka ». On va finir en parlant les mouvements d’anti-austérité qui se passaient pendant cette période et en comparant cette résistance grecque avec celui de l’Espagne.
  • 7. 2 I- Comprendre les origines de la crise Ce qui a commencé en 2007 comme une «crise des prêts hypothécaires» aux Etats-Unis s’est étendu à la plupart du reste du monde développé sous la forme d'une «crise financière». Dans le contexte mondial, la Grèce semblait initialement être bien protégée. Le pays avait une très faible exposition au commerce international (avec les exportations de marchandises qui représentent seulement 8 % du PIB national), un système bancaire plutôt dynamique avec une faible exposition aux actifs toxiques et une histoire de forte croissance pendant plus d'une décennie. La participation à l'EMU semblait d’abord être un bienfait jusqu’au deuxième semestre de 2009, car la monnaie commune est apparue comme une valeur sure pour les pays qui ont des monnaies traditionnellement faible. Cependant, lorsque cette crise globale a fait face à deux grands problèmes structurels, une crise budgétaire s’est émergée dans la Grèce. Tout d'abord, il faut mentionner les problèmes de l'incapacité chronique de la Grèce à contrôler ses dépenses publiques et de générer des revenus suffisants alignés avec d'autres pays européens. Ces problèmes sont en général contribués par la faiblesse des mécanismes de collecte de l'impôt, puis, la corruption généralisée et l'évasion fiscale. Deuxièmement, on doit exprimer les problèmes systémiques dans le concept de la monnaie commune, qui a engendré une asymétrie structurelle au sein de la zone euro, ce qui entraîne une appréciation réelle de la monnaie et de la perte de compétitivité continuant dans l'Europe du Sud. En raison de la base industrielle faible et du marché des produits de haute rigidité de la Grèce, ces développements ont conduit à l'accélération de l'inflation au lieu d'accélérer les gains de productivité. 1 Comme le concept de la monnaie commune ne permet pas de dévaluation la monnaie nationale, cette situation a poussé les coûts unitaires de la main d’œuvre vers le haut, ce qui contribue à un déficit du compte courant continuant à se détériorer et à mettre de nouvelles pressions sur les finances publiques du pays. A- Comment la crise mondiale s’étendait à l’Europe ? Dès les années 1950, l’Union Européenne qui comprend aujourd’hui 28 Etats membres, d’un côté s’agrandit géographiquement et politiquement avec la participation des nouveaux Etats et d’autre côté complète les étapes de l’intégration économique comme l’union douanière, 1 Michael Mitsopoulos & Theodore Pelagidis, Understanding the Crisis in Greece: from Boom to Bust, Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2011, Cité par Vassilis Monastiriotis, “The Greek crisis in focus: Austerity, Recession and Paths to Recovery”, Hellenic Observatory Papers on Greece and Southeast Europe, LSE, Juillet 2011, p. 50.
  • 8. 3 un marché commun, l’union économique et monétaire dans la voie de l’union politique qui est l’objectif final à long terme. Bien qu’on s’avançait vers la création d’une zone euro après être passé à l’utilisation d’une monnaie unique, l’euro, et harmonisé les politiques économiques nationales des Etats membres pendant ce long processus, les Etats européens se sont confrontés aux problèmes profonds surtout après la crise mondiale de 2008. En parallèle avec l'effet négatif de la crise mondiale, les économies des Etats membres comme la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne qui s’appellent en générale « GIPS », ont commencé à donner des signaux négatifs. Dans un très court terme, on avait vu la transformation de la crise du marché des prêts hypothécaires à risque de 2007 des États-Unis dans une crise de la dette souveraine dans la zone euro. 2 Les évolutions dans le secteur financier et la structure financière des Etats membres avant de cette crise mondiale influençaient la situation économique et financière post-crise. Afin de saisir les origines de la crise il faut commencer dès le début parce que le contexte historique et la structure institutionnelle de l’UE jouent un rôle important pour comprendre pourquoi les Etats européens sont en crise. Le Traité de Maastricht qui forme la structure institutionnelle de la Banque Centrale de l’Europe et de l’union monétaire, ainsi que le Pacte de Stabilité et de Croissance ne pouvait pas assurer une gouvernance pendant la crise et devenait l’un des facteurs qui ont approfondi la crise. 3 Le 9-10 décembre 1991, 12 Etats de l’UE ont déterminé les critères économiques, qui sont appelés « Critères de Maastricht » ou « critères de convergence », afin de réduire au minimum les divergences entre les économies des Etats membres avec l’objectif d’établir une union économique et monétaire. Les critères qui sont entrés en vigueur le 1 janvier 1993 sont acceptés comme des règles que tous les membres, y compris les nouveaux, doivent remplir. L’objectif principal de ces critères de convergence est de maintenir la stabilité des prix et du budget entre des pays qui sont en voie d’être membre en limitant l’autorité des Etats sur leur politique financière et monétaire. 4 Les critères de Maastricht précisent cinq conditions par lesquelles un pays est admissible à l'union : 5 2 Georges P. Kouretas & Prodromos Vlamis, “The Greek Crisis: Causes and Implications”, PANOECONOMICUS, 2010, Vol: 4, p. 391. 3 Ferda Dönmez Atbaşı, “2008 Avro Krizine Post-Keynesyen Bir Bakış”, Sosyoekonomi, 2014, Vol: 22, No: 22, p. 410. 4 Ediz Engin & Ebru Yeşiltepe, “Global Ekonomik Krizin Gölgesinde Türkiye’nin Maastricht Kriterlerine Uyumu”, Ekonomi Bilimleri Dergisi, 2009, Vol: 1, No: 2, p. 16. 5 Panos C. Afxentıou, “Convergence, the Maastricht Criteria, and Their Benefits”, The Brown Journal of World Affairs, 2000, Vol. 6, No. 1, p. 249.
  • 9. 4  Un taux d'inflation ne dépassant pas 1,5 point de pourcentage au-dessus de la moyenne des trois pays avec les taux d'inflation les plus bas  Un taux d'intérêt nominal à long terme ne dépassant pas de plus de 2 points de pourcentage pour les trois de ces pays avec les taux d'inflation les plus bas  Pas de réalignement des taux de change pour au moins deux ans  Un déficit budgétaire du gouvernement ne dépassant pas 3% du PIB de chaque pays  Une dette brute par rapport au PIB qui ne dépasse pas 60% En remplissant ces critères les Etats membres de l’UE obtiennent une croissance stable et une faible inflation ainsi que des investissements prévisibles et sûrs à long terme. En 1999, afin d’augmenter la puissance économique de l’union, les Etats membres ont fait un autre pas et ont accepté l’euro comme la monnaie unique qui est créée par les dispositions du traité de Maastricht et qui est entrée en circulation 1er janvier 2002. Avec l’utilisation de l’euro, les marchés financiers des Etats européens s’intégraient puis, à cause des intérêts qui deviennent faibles, on avait plus de possibilité d’atteindre le capital vaste ainsi qu’à bas prix. Les banques qui prennent beaucoup de risque en raison de cette financiarisation élevée deviennent de plus en plus fragiles. Le ratio des actifs financiers au PIB a atteint jusqu’à 600 % dans l’UE en 2007. 6 Ce qui a importé la crise financière en Europe, ce sont les banques européennes qui ont des actifs spéculatifs directement liés aux prêts hypothécaires à risque des États-Unis. Puisque beaucoup de ces banques ont démontré un faible bilan contre le risque de ces actifs, ils ont subi d'énormes pertes. Les autres banques européennes, surtout celles de l’Espagne et de l’Irlande, qui n’ont pas des actifs mais qui fournissent beaucoup de prêts à haute risque pour le secteur du logement sont arrivées au point de déposer le bilan.7 Afin de réduire les effets négatifs de la crise et de résoudre le problème de financement des banques, les autorités essaient de prendre des mesures de politique budgétaire et monétaire : beaucoup de banques centrales des Etats européens ont baissé les intérêts, ont augmenté les actifs sur leur bilan et ont donné une facilité de crédit aux banques pendant que la BCE a essayé de rendre plus actif le marché en baissant les intérêts.8 A cause de ces faibles intérêts et des aides financières aux banques par les Etats européens, le taux de dépense publique a augmenté et enfin quand 6 Henk Overbeek, “Sovereign Debt Crisis in Euroland: Root Causes and Implications for European Integration”, The International Spectator, Mars 2012, Vol. 47, No. 1, p. 36. 7 Elmar Brok • Werner Langen, “Sustainable Growth for Europe: The Four Crisis and a Call for Reform”, Europan Wiew, 25 Novembre 2012, 11, p. 193. 8 Levent Yahya Eser & Mehmet Ela, “Avrupa Borç Krizi: Nasıl, Neden ve Nereye?”, Eskişehir Osmangazi Üniversitesi İİBF Dergisi, Avril 2015, Vol: 10, No:1, p. 213.
  • 10. 5 les gouvernements s’adressent à l’endettement pour couvrir le déficit budgétaire, la crise du secteur bancaire a bondi au secteur public. 9 Dans les derniers mois de l’année 2009, le « GIPS », sauf la Grèce, a commencé à guérir de leur situation économique. Le nouveau gouvernement grec a expliqué que l’ancien gouvernement avait donné de fausses informations sur le déficit budgétaire. Avec cette explication du gouvernement de Papandreou, tous les yeux sont tournés vers la Grèce, sa crise de l’endettement et également le futur de l’union économique et monétaire. B- Comment la crise s’étendait à la Grèce ? Bien qu’il soit impossible d’isoler complètement la crise grecque de la crise mondiale de 2007 qui se propageait partout, la meilleure approche serait d’associer cette crise avec l’histoire économique de la Grèce. Car cette crise de l’endettement est principalement due à des problèmes dans la discipline budgétaire et la politique budgétaire du pays. Les gouvernements grecs, au lieu d’alléger la pression du problème de la dette en constituant une discipline budgétaire, a essayé de maintenir le cycle de la dette avec les possibilités de financement d'intérêt faible fournies par la zone euro. 10 La Grèce qui est devenue membre de l’UE en 1981 a subi une forte concurrence et une diminution de sa performance économique pendant les 10 premières années de son adhésion. Cependant, grâce à un programme de stabilité macroéconomique réussi, sa performance économique s’est graduellement améliorée. 11 En fait, la Grèce était le leader parmi d'autres Etats dont le niveau de vie et de richesse ont augmenté après avoir été membre de l'Union. Durant cette période, la Grèce a essayé de donner une image de réussite en termes de socio- économie à tout le monde : elle a accueilli avec succès les Jeux Olympiques d'été, son équipe nationale de football a gagné le Championnat d'Europe en 2004 et un an plus tard, elle a même gagné le concours de la chanson à l’« Eurovision ». 12 Entre 2001, quand la Grèce a adopté l'euro comme monnaie et 2008, le déficit budgétaire déclaré par la Grèce était en moyenne de 5 % par année, comparativement à une moyenne de la zone euro de 2 %, et les déficits courants en moyenne de 9 % par année, comparativement à une moyenne de la zone 9 Ulrich Volz, “Lessons of the European Crisis for Regional Monetary and Financial Integration in East Asia”, Asian Development Bank Institute Working Paper Series, No. 347, Février 2012, p.3. 10 İlhan Dağdelen, “Avrupa Bütünleşme Sürecinde Yunanistan’ın Borç Krizi”, Ankara Avrupa Çalışmaları Dergisi, Vol: 10, No: 2, 2011, p.4. 11 Elisabeth Oltheten, George Pinteris, Theodore Sougiannis, “Greece in the European Union: Policy Lessons from Two Decades of Membership”, Quarterly Review of Economics and Finance, Vol. 43, 1 Mai 2003, p.3. 12 Vassilis Monastiriotis, “Austerity Measures in Crisis Countries – Results and Impact on Mid-term Development”, Intereconomics, 2013, p. 4.
  • 11. 6 euro de 1%. Malgré une forte croissance économique d’environ 4 %, et des taux d'intérêt réels faibles, la dette de la Grèce est restée à environ 100 % du PIB et elle avait toujours des déséquilibres fiscaux au cours de cette période.13 Toutefois, des problèmes structurels économiques et politiques étaient toujours persistants et ils sont plus visibles dès le début de 2009, quand Standard & Poor a abaissé la note de crédit souverain de la Grèce de A à A moins. À l'automne de la même année, 12 mois après l'effondrement de Lehman Brothers, l'économie grecque montrait clairement ses faiblesses: le taux de croissance du PIB pour 2009 a été prévu négatif pour la première fois depuis 1993 (voir la table 2), la dette publique (voir la table 3), le déficit des paiements courants (voir la table 4) et le déficit public ont augmenté. 14 En outre, la Grèce était déjà sous la surveillance de la Commission européenne de la Procédure de Déficit Excessif (PDE) depuis Mars 2009 et la méfiance des investisseurs dans le gouvernement grec a commencé à augmenter parce que les pays qui ont des dettes externes comme la Grèce sont très préoccupants pour les investisseurs. 15 Lorsque la situation économique grecque empirait, le 21 octobre 2009, le ministre des finances du nouveau gouvernement de Papandreou a annoncé une révision du déficit budgétaire : contre un déficit de 3,7 % annoncés en début d’année, il annoncé un déficit de 12,5 %.16 Après cette annonce, toutes les agences de notation ont commencé à dévaluer l'économie grecque parce qu’on pensait que les origines des problèmes économiques grecs étaient structurelles et que, par conséquent, il faudrait des mesures structurelles à long terme pour sauver la situation économique grecque. C- Les problèmes structurels de la Grèce Les problèmes économiques actuels de la Grèce ont été causés par une combinaison de facteurs nationaux et internationaux. En commençant avec des facteurs nationaux, il faut mentionner des dépenses publiques élevées, des rigidités structurelles, l'évasion fiscale et la corruption. Puis, l'adoption de l'euro comme monnaie et une application relâchée des règles de l'UE sont des facteurs internationaux qui peuvent être admis comme des raisons de la crise. 13 Poul M. Thomsen & Martin Muhleisen, “Greece: Staff Report on Request for Stand-By Arrangement”, IMF Country Report, No. 10/110, 5 Mai 2010, p.6. 14 Akrivi Andreou & Andreas Andrikopoulos & Christos Nastopoulos, “A Critical-Realist Account of the Greek Crisis”, International Conference on Business and Economics-Hellenic Open University, 9 Janvier 2015, p.4. 15 ibid. 16 Cohen Daniel, “La crise grecque Leçons pour l'Europe”, Revue Economique, Vol. 62, No: 3, Mai 2011, p. 385.
  • 12. 7 En effet, la structure économique de la Grèce dépend particulièrement du tourisme et du transport maritime international qui pourraient être tous deux facilement influencés par une crise financière. D’ailleurs, la crise financière de 2008 a produit des effets négatifs sur eux, puis le revenu du gouvernement de ces deux secteurs a été coupé. En outre, l'évasion fiscale est très populaire dans tout le pays. Selon l'OCDE, en 2010, le gouvernement grec a recueilli 70.3 millions d’euros (93.1 millions de $), soit 34% du total du PIB du pays - légèrement en dessous de la moyenne européenne de 38,5%.17 La dépense gouvernementale lourde est un autre facteur. Dans la décennie précédant la crise, une partie importante des dépenses publiques a été attribuée aux salaires et avantages sociaux du secteur public. Aussi en 2009, les dépenses du gouvernement grec ont représenté 50% du PIB, avec 75% (non-intérêt) des dépenses publiques allant aux salaires du secteur public et aux prestations sociales. L’emploi et les avantages du secteur public sont considérés comme un moyen important d’obtenir le soutien électoral par les hommes politiques grecs.18 Les fonctionnaires ont des salaires élevés et des pensions excellentes. Les salaires des fonctionnaires ont un taux de croissance annuel de 6 %, doublant la moyenne dans la zone euro. Néanmoins, les secteurs gouvernementaux sont en sureffectif avec une faible productivité. Ils peuvent obtenir 14 mois de salaire par année et des subventions jusqu'à 1300 € en fonction de critères tels que l'utilisation de l'ordinateur, la maîtrise d’une langue étrangère, ou la ponctualité. Puis, le gouvernement grec paie des pensions aux filles célibataires ou divorcées de fonctionnaires décédés.19 Dans certains cas, il paie aussi des primes aux travailleurs du gouvernement qui parlent des langues étrangères, qui savent utiliser un ordinateur, qui arrivent à temps au travail et qui travaillent à l'extérieur.20 Le revenu du gouvernement vient principalement de l'impôt sur le revenu et la contribution sociale mais la faible collecte de revenu est un problème pour la Grèce. Selon beaucoup d'économistes, l'évasion fiscale et l'économie souterraine sont des facteurs négatifs derrière les déficits. Plus le taux d'imposition est élevé, plus les gens voudraient participer à l’économie souterraine afin de maintenir l'évasion fiscale en vigueur ou l'évitement fiscal 17 Organisation de Coopération et de Développements Economiques “Details of Tax Revenue - Greece” 2015, Date d’accès: 19 Juillet 2015. https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=REV 18 Rebecca M. Nelson, Paul Belkin, Derek E. Mix, “Greece’s Debt Crisis: Overview, Policy Responses, and Implications”, Congressional Research Service Report for Congress, 18 Août 2011, p. 2. 19 Maria Petmesidou, “Pensions, Health Care and Long-term Care”, Analytical Support on the Socio-Economic Impact of Social Protection Reforms Annual National Report, 2011, p.9. 20 Mona Charen, “Lessons for the U.S. in Greece’s National Meltdown”, National Review, 7 Mai 2010, Date d’accès: 3 Juillet 2015. http://www.nationalreview.com/article/229705/lessons-us-greeces-national-meltdown-mona-charen
  • 13. 8 pour atteindre le maximum de profits. Cette hypothèse peut être prouvée avec des études qui ont estimé que l'économie souterraine en Grèce est entre 25% - 30% du PIB.21 En outre, selon Transparency International, la Grèce a un des plus hauts niveaux de corruption dans les pays de l'OCDE. Dans le cadre international, l’adoption de l’euro comme la monnaie nationale en 2001 est le plus grand facteur parmi d’autres qui contribuent aux problèmes économiques grecs. En participant à la zone euro, la Grèce avait augmenté ses capacités d’emprunter et tiré l’attention des acteurs économiques parce qu’il n’y avait plus de risque de forte inflation ou de dévaluation. La baisse des taux a permis au gouvernement un refinancement de la dette dans des conditions plus favorables: le ratio des coûts nets d'intérêt par rapport au PIB a diminué de 6,5% dans la décennie après 1995. 22 Cet avantage, cependant, peut aussi avoir contribué aux problèmes d'endettement actuels de la Grèce: les observateurs affirment que l'accès au crédit à bas prix avait permis à la Grèce d'accumuler des dettes à un niveau élevé. 23 Le manque d'application du Pacte de Stabilité et de Croissance est également considéré comme un facteur contribuant à un niveau élevé de la dette de la Grèce. Comme on l’avait déjà mentionné au-dessous, selon les Critères de Maastricht, le déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3% du PIB et la dette et ne doit pas dépasser 60% du PIB. Toutefois, après le lancement de l’euro, beaucoup des Etats membres ont trouvé difficile de se conformer aux limites fixées par le pacte. L’annexe « Table 1 » montre combien de fois cette règle a été violée par des Etats membres entre 2000 et 2007. 21 Rebecca M. Nelson, et.al., “Greece’s Debt Crisis…, ibid. 22 Michel Clerin, “What about Greece and Goldman Sachs?”, Diplomatic World, No:26, 2010, p.28. 23 Rebecca M. Nelson, et.al., “Greece’s Debt Crisis…, op.cit., p.12.
  • 14. 9 Table 1: Le nombre de violation du limite 3 % de déficit budgétaire des pays sélectionnées de la zone euro (2000-2007) Etats Autriche France Allemagne Grèce Italie Hollande Portugal Nombre de violation 1 3 4 8 5 1 4 Source: Richard Baldwin & Daniel Gros & Luc Laeven, “Completing the Eurozone Rescue: What More Needs to Be Done?” 24 L'UE, cependant, n'a jamais imposé une sanction financière contre tous ces Etats membres pour leur violation de la limite de déficit budgétaire. Puisque la France et l’Allemagne, en utilisant leur supériorité politique dans la zone euro, n’avaient pas été sanctionnées à cause de leurs violations du pacte, la Grèce a considéré cela comme un feu vert. 25 En étant le pays qui a violé cette règle le plus de fois, la Grèce a fait commencer la vague de crise dans la zone euro. 24 Richard Baldwin & Daniel Gros & Luc Laeven, “Completing the Eurozone Rescue: What More Needs to Be Done?”, Centre for Economic Policy Research, June 2010, p.5. 25 John Rosenthal, “Germany and the Euro Crisis: Is the Powerhouse Really So Pure?”, World Affairs Journal, Mai/Juin 2012, Date d’accès: 13 Juillet 2015, http://www.worldaffairsjournal.org/article/germany-and-euro-crisis-powerhouse-really-so-pure
  • 15. 10 II- Qu’est-ce qu’on a fait pour aider la Grèce ? La crise qui se déroule en Europe était non seulement une crise économique, mais était également une crise politique. Puisque les dirigeants européens croyaient qu'une crise de balance des paiements était impossible au sein d'une union monétaire et qu’ils n’ont à priori pas considéré la gravité de la situation, aucun mécanisme de résolution de crise n’avait été mis en place et donc ils ont été tenus de prendre le contre-pied en 2010. Il faudrait que les hommes politiques européens qui ont le pouvoir de décision élaborent une réponse à la crise à partir de zéro. D'abord, ils ont décidé de fournir des prêts bilatéraux à la Grèce et quand cela semblait insuffisant, de créer le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et le Mécanisme Européen de Stabilité Financière (MESF).26 Selon le mécanisme l’Allemagne va donner la grande partie de l'aide et le FMI va être contrôleur. Depuis 2010, la Grèce a mis en œuvre des programmes de stabilisation et des réformes en échange de son besoin d'aide financière étrangère. Dans ce contexte, d'une part, afin d'assurer la discipline dans les finances, on a pris des mesures d'austérité telles que le gel et / ou la réduction des salaires, le gel des pensions et le relèvement de l'âge de la retraite par la réforme des retraites. D’autre part, on a pris des mesures telles que l’augmentation des revenues budgétaires, l'augmentation du taux d'imposition, l'introduction de nouvelles taxes, l'élargissement de l'assiette fiscale et la privatisation. À cet égard, un certain nombre de réformes structurelles visant à assurer la réduction des coûts de main-d'œuvre et à augmenter la productivité étaient également dans le programme.27 A- La première réaction de l’UE à la crise La révision des déficits budgétaires en 2009 a choqué les marchés ; toutes les agences de notation n’arrêtaient pas de dévaluer l'économie grecque. La crise de confiance s’est aussi rapidement répandue dans le système bancaire. Les dévaluations souveraines successives mettaient la pression sur la liquidité des banques. Les banques ont pratiquement perdu tout accès aux marchés de gros, mais également des dépôts importants dans la première moitié de 2010, laissant le système d'euro comme leur principale source de financement. Dans un effort pour restaurer la confiance des investisseurs dans l'économie grecque, le gouvernement de Papandreou a poursuivi une série de mesures d'austérité budgétaire. 26 Ulrich Volz, “Lessons of the European Crisis…, op.cit., p.13. 27 Özgür Uçar, “Yunanistan’ın Euro Bölgesi’nden Ayrılmasının Olası Ekonomik Etkileri”, Ekonomik ve Mali Politikalar Başkanlığı, Juillet 2012, Ankara, p.17.
  • 16. 11 Cependant, la combinaison de réductions de dépenses et des hausses d'impôts ne semble pas avoir suffisamment apaisé les investisseurs à permettre à la Grèce de procurer de l'argent dont il a besoin pour couvrir ses paiements de la dette arrivant à échéance. Les autorités grecques ont été laissés sans autre alternative que de demander l'aide de l'UE et du FMI. En Avril 2010, la Grèce a demandé l'assistance financière internationale comme il a été confronté à des besoins importants de financement et ne pas pouvoir accéder aux marchés de capitaux internationaux. Le 11 février 2010, le premier ministre grec a rencontré avec le président du Conseil Européen H.V. Rompuy, le chancelier allemand A. Merkel, le président français N. Sarkozy, le président de la Commission Européenne J.M. Barroso, et le président de la BCE Jean- Claude Trichet pour discuter la question grecque. Après cette réunion, les dirigeants européens ont exprimé leur volonté de soutenir la Grèce pour sauver ses problèmes économiques, mais en même temps, ils ont souligné l'importance de l'engagement de la Grèce aux objectifs fixés. Le Conseil Européen a délégué l’ECOFIN à élaborer un mécanisme de soutien économique à la Grèce et assurer la stabilité de la zone euro. Le Conseil d’ECOFIN a demandé du gouvernement grec à prendre des mesures pour la restructuration du cadre institutionnel de l'économie grecque et à fixer un objectif de réduction du déficit de 8,7 % du PIB pour 2010 et de 3 % jusqu'en 2012.28 Le 2 mai 2010, l'Union Européenne a annoncé un paquet de soutien à la Grèce de 110 milliards d'euros, mis conjointement avec le FMI. Une première tranche a été versée à la mi- mai 2010: 14,5 milliards d'euros versés par la zone euro des États membres et 5,5 milliards d'euros par le FMI. 29 La raison d'intervention, au lieu d’être liée à la catastrophe qui se déroule à Athènes, était plus liée à la peur d’une vague de pertes et d’autres difficultés de financement que les banques européenne, principalement allemands et français, se confrontaient. La propagation de la crise sur ces pays pourrait avoir un effet domino et de panique dans les pays qui n’ont aucune difficulté à payer leurs dettes dans les conditions normales. Puis, un affaiblissement de l'euro pourrait également devenir moins acceptable comme la monnaie de réserve internationale, nuisant ainsi le potentiel d'expansion du capital financier européen. L’Allemagne, qui a un rôle important comme « le sauveur » croyait les pays évitant de prendre des mesures nécessaires pour sauver la zone euro devraient payer le 28 Andreas Andrikopoulos, et.al., “A critical-realist account…, op.cit. p.4. 29 European Commission, “The Economic Adjustment Programme for Greece”, Occasional Papers, No. 61, Mai 2010, p.1.
  • 17. 12 coût. Toutefois, l'incertitude de l'UE sur la solution des crises financières grecques et la consultation au FMI pour résoudre le problème ont causé aux doutes sur l'union.30 L'opinion publique allemande était contre de transférer les sources pour les pays consommateurs, surtout en Grèce, qui n’ont pas la discipline budgétaire parce qu’on pensait que ce type d'aide pourrait empêcher la discipline budgétaire davantage. Afin de surmonter la crise dans l’union, il était prévu que l'Allemagne, en tant que leader dans l'UE, serait acceptée d'être une locomotive en prenant devant pour que l'UE sortirait de la crise par le renforcement de la demande intérieure et de fournir le soutien financier, principalement pour la Grèce. À cet égard, la plus grande partie de la dette extérieure grecque a été fourni par les banques allemandes. B- Les programmes d’ajustement Le 23 Avril 2010 le premier ministre grec a annoncé la demande d'un plan de sauvetage financier de l'UE et le FMI par le gouvernement afin d'éviter une déclaration officielle de défaut. Un mémorandum a été convenu entre la soi-disant «Troïka» des préteurs étrangers (la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne, Fonds Monétaire International) et le gouvernement grec, sur une série de politiques économiques et financières, y compris les objectifs à court terme ainsi que les réformes structurelles à long terme. 31 Sur le bord de la faillite la Grèce a reçu un premier plan de sauvetage de 45 milliards € par le FMI et les membres de la zone euro, qui a finalement totalisé 110 milliards €. En conformité avec les termes de l’aide, la Grèce a accepté de prendre des mesures d'austérité pour ramener son déficit croissant. 32 Pour cela, elle a signé un Mémorandum d’Entente avec le FMI et l'UE sur des mesures qui devaient être prises pour que le mécanisme de soutien soit activé. Les mesures, définies en détail par le ministre des finances grec George Papakonstantinou, le 2 mai 2010, se composait de diverses augmentations de taxes (une hausse de la TVA à 23 %), élargissement de l'assiette fiscale, outre le salaire et les réductions d'allocations dans le secteur public, la réforme des retraites, l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes qui travaillent dans le secteur public, l’augmentation des valeurs objectives de l'immobilier et réductions une valeur d’un milliard d'euros d'investissements publics pour 2010 et 2011. Le protocole prévoit aussi une large gamme des mesures de 30 Mustafa Sönmez, Teğet’in Yıkımı, Yordam Kitapları, İstanbul, 2010, p.30-32. 31 Marilena Simiti, “Rage and Protest: The case of the Greek Indignant movement”, Hellenic Observatory Papers on Greece and Southeast Europe, No. 82, Février 2014, p.2. 32 Portfolios Tommy DeCurtis, Philip J. Jacob, Melissa Brown & Nikolai Sookal, “Greek Crisis 2015; Stress Testing Scenarios for Asset Management”, Axioma Research Paper, No. 58, 1 Juillet 2015, p.2.
  • 18. 13 restructuration, visant à accroître la compétitivité de l'économie grecque. De plus, il a été annoncé que le Fonds de Stabilité Financière Hellénique (HFSF) serait établi, avec l'objectif de «contribuer au maintien de la stabilité du système bancaire grec pour le bien de l'intérêt public ». 33 Cependant, à cause de l'instabilité politique, l'opposition sociale, le manque de la capacité administrative et la récession économique profonde qui durait plus longue que prévu, la Grèce qui ne pouvaient pas atteindre les objectifs du programme de l'assistance financière de l'UE et du FMI a été obligé de prendre des mesures supplémentaires pour la libération de chaque tranche. En conséquence des mesures prises, le ratio du déficit budgétaire-PIB a diminué à un niveau de 9,25 % en 2011 qui était 15,75 % en 2009. On estime que la conséquence de cette transaction, la perte va être entre 70-75 % sur les valeurs réels.34 Des efforts ont été faits afin de prendre des mesures supplémentaires quand le plan de sauvetage commun, qui a été mis en place par l'UE et le FMI, n'a pas été créé l'influence prévue. La situation économique grecque s’empirait de jour en jour. Le Standard & Poor a diminué le taux de crédit du pays au niveau bas de la CCC de niveau B. Donc il reste seulement deux niveaux de la note de défaut de référence de S & P et il s’agit que la Grèce est incapable de payer ses dettes. 35 A la suite de ces développements, un deuxième plan de sauvetage a été élaboré par l'UE et le FMI en juillet 2011 pour la Grèce. Cette fois l’aide a été donné en échange de la restructuration de la dette de 205 milliards d’euros du secteur privé. Dans ce contexte, on a décidé de remplacer les obligations du gouvernement grec qui étaient dans les mains des investisseurs avec des obligations faible intérêt et plus longues (jusqu'à 30 ans). Après cette condition préalable pour restructurer la dette, deuxième programme d'ajustement économique pour la Grèce a été approuvé par les ministres Economie et des Finances de la zone euro, le 14 Mars de 2012. Dans ce contexte, pour la Grèce jusqu'en 2014, on a accepté de fournir 130 milliards d'euros de monnaie supplémentaire dont 28 milliards d'euros doivent être fourni par le FMI, ainsi que la monnaie qui restait du paquet précédente. Dans le cadre du deuxième programme d'ajustement, la Grèce était obligée de réduire les niveaux du ratio de dette publique-PIB à 117 % jusqu’en 33 Andreas Andrikopoulos, et.al., “A critical-realist account…, op.cit. p.5. 34 Özgür Uçar, “Yunanistan’ın… op.cit., p.17. 35 Inman, Philip. and Graeme Wearden. “Greece Slips Futher Toward Defaults As Its Credit Rating is Cut to CCC” The Guardian, 13 June 2011, Date d’accès: 13 Août 2015. http://www.guardian.co.uk/business/2011/jun/13/greece-credit-rating-cut
  • 19. 14 2020.36 Ainsi, il visait à travers les effets positifs créés pour empêcher la Grèce de faire face à une double profondeur de la récession. En 2013, la Grèce a été en mesure de parvenir à un excédent budgétaire. Après cette période, en 2014, elle a retourné aux marchés de capitaux avec du fonds d'État à cinq ans valant 3 billion d’euro à un rendement de 4,95%. 37 Toutefois, ces progrès réalisés par l'économie grecque ont été de courte durée. Dans cette période, Klaus Regling le chef du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) a dit que la Grèce pourrait avoir besoin d'un troisième paquet de l'aide. Regling n’était pas le seul qui exprime publiquement les attentes d’un troisième paquet de sauvetage pour la Grèce. En Août, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a exprimé sa croyance semblable. 38 Ces attentes sont devenues réel et le 8 Juillet 2015, la Grèce a fait une demande officielle de soutien à la stabilité au MES qui va être utilisé pour satisfaire aux obligations de la dette et d'assurer la stabilité de son système financier. Une demande séparée d'aide financière a été envoyé au FMI, le 23 Juillet 2015. Le 17 Juillet, le Conseil a approuvé une proposition de la Commission pour une décision sur l'octroi d'une aide financière à court terme pour la Grèce et un amendement au règlement du Conseil instituant un mécanisme européen de stabilisation financière. 39 Le nouveau premier ministre grec Tsipras a dû faire d'importantes concessions en échange du plan de sauvetage, couvrant la fiscalité, les retraites, les marchés du travail, des banques et de la privatisation. Selon Ruth Lea, les conséquences pour l'économie grecque semblent prêtes à avoir une grande portée et sont très peu probable pour stimuler la croissance économique. 40 C- Les programmes d’austérité grecque Le gouvernement grec a annoncé, la première fois en mars 2010 -avant de premier paquet d’ajustement-, une série de mesures d'austérité visant à réduire son déficit budgétaire excessif au-dessous du seuil de 3% jusqu’en 2015. Les mesures de consolidation budgétaire originale de 2010, qui visait à créer une économie à la valeur de 7,4% du PIB, ont été progressivement modifiées avec des mesures représentant un ajustement budgétaire égal à 36 Özgür Uçar, “Yunanistan’ın…, ibid. 37 Tommy DeCurtis, et.al., “Greek Crisis 2015…, op.cit., p.2. 38 “Crisis Control: Stability Fund Chief Expects Third Greek Bailout”, Spiegel Online Internationel, 04 Octobre 2013, 03:18 PM, Date d’accès: 19 Août 2015. http://www.spiegel.de/international/europe/esm-chief-regling-greece-will-need-third-bailout-package-a- 926121.html 39 European Comission, “Financial assistance to Greece”, 07 Septembre 2015, Date d’accès: 01 Août 2015. http://ec.europa.eu/economy_finance/assistance_eu_ms/greek_loan_facility/index_en.htm 40 Ruth Lea, “A milestone achieved: per capita GDP back to pre-recession levels”, Arbuthnot Banking Group PLC, 3 Août 2015
  • 20. 15 14.4 billion d’euro (6,3% du PIB) en 2011 et une 23 billion d’euro supplémentaire pour la période 2012 à 2015.41 Les principales mesures comprenaient une réduction de 7 % dans le budget du programme d'investissement public : des pensions, du secteur public et 10% de bonus salariés et puis un gel nominal des pensions et des salaires du secteur public jusqu'en 2012 ainsi un gel des recrutements dans le «secteur public étroite » (principalement les fonctionnaires civils) ; une augmentation dans les taux de TVA (de 19% à 21%) et des taxes sur le pétrole, cigarettes et l'alcool, avec quelques changements paramétriques en impôts sur le revenu; et quelques coupes modérée des dépenses (y compris les investissements dans le transport) et des coûts centraux de fonctionnement du gouvernement. 42 Ils comprenaient aussi la suppression des contrats à durée déterminée; et les licenciements obligatoires dans certaines parties du «secteur public plus large» et dans le gouvernement local. 43 Le gouvernement grec a fait un effort important pour rétablir l'ordre dans les finances publiques après la décision de prendre des mesures d’austérité. En 2010, la Grèce a réduit son déficit public de 5 % du PIB, dont l'OCDE a dit que c’était la plus grande en une seule année par un de ses membres dans les dernières 25 années. 44 Toutefois le poids de ce programme de réforme fiscale a fait des pressions exclusivement sur les contribuables grecs. Par exemple, un tiers des économies dans le secteur public en 2010 ont été atteints en réduisant les salaires, les pensions et les transferts sociaux. Environ les trois quarts de l'augmentation des revenus de l'année dernier a été le résultat de la hausse des impôts indirects et des cotisations de sécurité sociale. Le 2 Mai, le gouvernement a annoncé un nouveau paquet de mesures d'austérité dans l’objectif de sauver 6,5 milliards d'euros d’extra à cette année-là et près de 30 milliards d'euros jusqu’en 2015. Cet objectif sera atteint par une réduction du nombre d'employés dans le secteur public (en 2015, 150.000 fonctionnaires), de nouvelles réductions des dépenses de défense (deux milliards d'euros ont été réduit par le budget en 2010) et plus de taxe, le poids de ce qui sera pris en charge par la classe moyenne du pays. 45 Les plus importants mesures comprenaient les suivants :46 41 Vassilis Monastiriotis, “Making Geographical Sense of The Greek Austerity Measures: Compositional Effects and Long-Run Implications”, Cambridge Journal of Regions, Economy and Society, Vol: 4, 2011, p. 326. 42 Vassilis Monastiriotis, “Austerity Measures…, op.cit., p.5. 43 Vassilis Monastiriotis, “Making geographical sense…, op.cit, p.326.. 44 Nick Malkoutzis, “Greece – A Year in Crisis, Examining the Social and Political Impact of an Unprecedented Austerity Programme”, Friedrich-Ebert-Stiftung International Policy Analysis, Juin 2011, p.1. 45 ibid. 46 Michalis Psimitis, “The Protest Cycle of Spring 2010 in Greece”, Social Movement Studies Studies: Journal of Social, Cultural and Political Protest, Vol. 10, No. 2, Avril 2011, p.193-194.
  • 21. 16 - Le secteur public : Un gel de salaire pour tous les travailleurs et les retraités de l'État et une réduction considérable des salaires et des pensions; une mise au rebut des paiements annuels de bonus et autres primes; la suspension du secteur public; la possibilité de perdre l’emploi pour les employés contractuels; une prévention de la retraite anticipée; la fixation de l'âge de la retraite à 65 ans pour les hommes et les femmes et une hausse du nombre minimum d'années que quelqu'un doit travailler pour bénéficier d'une pension à taux plein. - Le secteur privé : Le nombre maximum légal de personnes que les entreprises pourraient licencier chaque mois serait doublé, de 2 à 4%, et des niveaux inférieurs de compensation pour ceux qui avaient été faites chômeurs seraient également être mises en œuvre. - En général : TVA et des impôts indirects qui seront soulevées à être sur tous les produits de base; présomptions sur les coûts d'entretien pour les voitures et l'immobilier pour être introduite; les dépenses d'éducation de l'Etat vont considérablement diminuer et, à plus long terme, de nombreuses industries publiques va privatiser. Les mesures d’austérité comme celles d’au-dessus et les suivants dont on a pris pendant cette période ont donné lieu à des manifestations de divers groupes de citoyens touchés, soit par des augmentations d'impôts ou des réductions de salaires, ou les deux. Ces groupes se sont réunis fréquemment dans les places des villes grecques pour protester pacifiquement contre les mesures gouvernementales.
  • 22. 17 III- La réaction publique contre la crise Puisque les coupes des dépenses publiques comprenaient également les dépenses de protection sociale, qui étaient déjà bas, par rapport à d'autres pays de l'OCDE, la récession profonde et plus longue que prévu menace la cohésion sociale. Par conséquent la crise économique a provoqué un type de l'activisme civique qui comprenait des attaques physiques contre des politiciens, des occupations de bâtiments publics, des barricades dans les villages, de fréquentes interruptions de la vie urbaine, les attaques par des groupes racistes contre des migrants, et de la destruction de biens publics et privés par de petits groupes radicaux.47 A- Les mouvements d’anti-austérité grecque Les réactions de masse ont commencé avant l'annonce officielle des premières mesures d'austérité, le 3 mars 2010. Le 10 Février 2010, la première grande grève du secteur public de 24h annoncé par l’ADEDY (Confédération des Syndicats des Fonctionnaires Publics) avaient des taux élevés de participation sans précédent, atteignant une moyenne de 85% de population. Deux semaines plus tard, le 24 février, une grève générale dans les secteurs public et privé s’est éclatée, avec environ 30.000-40.000 fonctionnaires qui montraient leur opposition aux mesures d'austérité dans le centre d'Athènes en deux groupes distincts: celui de CGTG et ADEDY, et celle de PAMA (affilié au parti communiste grec). Les groupes distincts ont également eu lieu à Thessalonique. 48 Les démonstrations ont développé en émeutes et des affrontements violents avec la police, y compris une attaque sur Manolis Glezos, une figure historique de la gauche bien connu en Grèce pour héroïquement en prenant le drapeau nazi de l'Acropole mai 1941 comme un jeune de 19 ans. Une grève générale et d'autres manifestations ont été organisées à nouveau deux semaines plus tard et répétées à nouveau en Avril.49 Pendant des mois, une «tempête» de grèves et de manifestations a été observée dans tout le pays contre les mesures d'austérité. Des dizaines de grèves (dont beaucoup étaient des grèves de 48 heures) et les arrêts de travail ont eu lieu, dans laquelle des centaines de milliers de 47 Dimitri A. Sotiropoulos, “Civil Society in Greece in the Wake of the Economic Crisis”, Hellenic Foundation for European and Foreign Policy, Athens, Mai 2014, p.3. 48 Michalis Psimitis, “The Protest Cycle…, ibid. 49 Angela Bourne & Sevasti Chatzopoulou, “Austerity, Protest and the Making of a European Public Sphere? Social movements and responses to the Eurozone crisis in Spain and Greece”, UACES 43rd Annual Conference, 2-4 Septembre 2013, p.5.
  • 23. 18 travailleurs de toutes les professions et les horizons de la vie ont participé: des vendeurs dans les marchés de rue et les chauffeurs de taxi à magistrats et pilotes des Forces Aériennes Helléniques. Il y avait une vague de mobilisations de grève dissemblables: grèves générales organisées par les confédérations, les grèves du secteur sur la base organisées par les fédérations et associations individuelles, les grèves locales organisées par les centres locaux de travail et des grèves locales et générales organisées par les fédérations, les associations et les centres de travail qui étaient en désaccord avec les confédérations générales et ont été influencés soit par le Parti communiste grec ou par la gauche radicale. Les manifestations de masse et des rassemblements ont eu une structure encore plus complexe, puisque dans ces manifestations organisations nouvelles et particulièrement dynamiques syndicales ont participé (par exemple, la coordination des premières associations de secteurs public et privé) ainsi que de nouvelles formations politiques. En outre, les comités de quartier et les assemblées de citoyens ouverts ont été prompts à activer et à organiser afin de résister aux mesures d'austérité, et réclamer le libre usage des espaces publics et la protection de l'environnement. Initiatives des citoyens contre l'inflation, avec des actions de militants qui se déroulent principalement dans les supermarchés et les transports publics, en plus d'initiatives locales telles que la coordination des travailleurs dans leurs propres blocs dans les manifestations de masse ont été organisées. Un élément important de ces manifestations était la participation de nombreuses personnes qui ne sont pas organisés au sein des partis syndicales. Les manifestations qui ont eu lieu dans de nombreuses villes grecques au cours de la grève générale du 5 mai ont été les manifestations les plus importantes et dynamiques pour des revendications économiques qui ont eu lieu au cours des 35 dernières années, avec le groupe de 150.000 manifestants à Athènes. Les niveaux de participation de grève atteint 90 % en la plupart des branches du secteur public, et aurait 100% dans de nombreuses branches du secteur privé. Malheureusement, ce groupe est devenu internationalement connu pour la mort de trois employés de Banque Marfin, que certains manifestants extrémistes ont jeté le cocktail molotov à une filiale de la banque dans le centre d'Athènes le 6 mai 2010.50 Dans une certaine mesure, ces décès réduite la participation à les démonstrations suivantes; 50 Sean O'Grady, “Three dead in Athens riots as Greek crisis sees euro plummet”, The Independent, Thursday 06 May 2010, Date d’accès: 23 Août 2015. http://www.independent.co.uk/news/world/europe/three-dead-in-athens-riots-as-greek-crisis-sees-euro- plummet-1964489.html
  • 24. 19 Néanmoins, les manifestations se sont poursuivies pendant mai et juin, avec des grèves générales ou sectorielles. Autres mouvements sociaux qui ont activement défié les mesures politiques du gouvernement ont émergé dans l'hiver 2010-2011 dans les villes grecques. La plus répandue est le mouvement «ne paiera pas», qui prenait de l'ampleur à l'automne 2010, après que les entreprises de transport public à Athènes et à Thessalonique ont annoncé des augmentations des prix des billets d'autobus. Le mouvement «ne paiera pas» était spontané, mais il a duré à peu près de Novembre 2010 à Septembre 2011. Initialement, environ 15 % des conducteurs ont refusé de payer les péages, en utilisant les routes nationales. Ce pourcentage est descendu à 8 % après Février 2011. Toutefois, de nombreux (entre 30 et 45 %) chauffeurs de camion ont refusé de payer, prétendument pour soutenir le mouvement. Un autre genre de « ne paiera pas » mouvement est né en Septembre 2011. Ce mouvement est apparu lorsque le gouvernement a imposé une nouvelle taxe sur la propriété foncière. La taxe serait proportionnelle à la taille de la propriété détenue et serait inclus dans les factures d'électricité de la DEI. 51 Autres types de protestation ont cherché à assurer des solutions directes aux problèmes émergents comme la faim, le logement et la santé. Les événements parallèles ont été organisés par divers groupes sociaux indépendants (sous la forme d'organismes de charité), mais aussi par l'église et des professionnels comme les médecins. Ils ont souvent un double caractère : D'une part, ils visaient à démontrer la dispute et de l'autre, cherchaient à fournir une aide aux personnes qui ont besoin. On peut donner des exemples de tels événements sont les mouvements des «supermarchés » où des groupes de personnes achetaient la nourriture des supermarchés et les donnaient aux gens dans les rues. 52 B- Le mouvement d’indigné grec : Aganaktismeni Le mouvement social le plus visible après le début de la crise était le mouvement d’Aganaktismeni qui était inspiré du mouvement d’Indignados de Madrid. La première action de ces gens était d'occuper la place de Syntagma (la place centrale de la capitale qui est en face du Parlement grec) a eu lieu le 23 Février 2011. Cependant l’action forte de la police et le nombre limité de participants a rendu cette tentative infructueuse.53 51 Marilena Simiti, “Rage and Protest…, op.cit., p.5. 52 Angela Bourne, et.al., “Austerity…, op.cit., p.6. 53 Marilena Simiti, “Rage and Protest…, ibid.
  • 25. 20 L'émergence de mouvements de protestation en Espagne dans les premiers mois de 2011, contre les mesures d'austérité du gouvernement Zapatero, qui s’appelle «Indignados», a contribué à inciter au mouvement similaire en Grèce. Après un très court temps que les manifestants espagnols ont montré une bannière avec le slogan «Soyez tranquille ou nous allons réveiller les grecs» pendant l'une des manifestations à Madrid le 25 mai 2011, les mouvements de «citoyens indignés» grecs sont apparus dans les places centrales dans plus de 38 villes à travers la Grèce surtout à Athènes et Thessalonique.54 Cette réaction était sans précédent en Grèce et est venue comme une continuation d'un certain nombre d'autres activités de protestation qui ont eu lieu en 2010. Jusqu'à la fin de Juin 2011, les Athéniens se réunissaient dans la place Syntagma à 18h tous les dimanches. Ces rassemblements quotidiennes ont continué bien dans Juillet mais ont progressivement disparu.55 Le 27 mai, la première assemblée populaire a eu lieu sur la place Syntagma. Elle a adopté une résolution appelant les citoyens à se battre pour la démocratie directe et les principes de la «Égalité-Justice-Dignité». La résolution définit les objectifs du mouvement comme suit: « ...Nous ne laisserons pas les places jusqu'à ce que ceux qui nous ont amenés ici, disparaissent: gouvernements, Troïka, banques, protocoles et tous ceux qui nous exploitent. Nous les envoyons le message que la dette n’est pas la nôtre. Démocratie directe en ce moment! Égalité-Justice-Dignité »56 Les participants ont pratiqué différentes formes de démocratie directe (assemblées générales de tous ceux qui étaient présents, des référendums locaux). Ils ont favorisé la participation politique directe que la principale forme de représentation, contestés les étiquettes comme « gauche » et « droit » que les panneaux du paysage politique, ont rejeté les principaux partis politiques (ND et PASOK) et même montré tolérance de la violence contre les politiciens. Le mouvement a fait long feu dans le milieu de l'été de 2011, principalement en raison de la fatigue et le manque d'une réponse politique commune à la crise. Malgré explosions périodiques de l'anti-parlementarisme, ce mouvement a laissé de la participation innovant un héritage. Il faut aussi mentionner de la division de l'Aganaktismeni dans la place Syntagma. Sur la partie supérieure de la place Syntagma (ce qui est venu à être connu comme le «place 54 ibid p.9 55 Liza Tsaliki, “The Greek ‘Indignados’: the Aganaktismeni as a case study of the ‘new repertoire of collective action’”, “In/compatible publics: Publics in Crisis- Production, Regulation and Control of Publics” panel, Transmediale Media Art Festival, Berlin, 31 Janvier- 5 Février 2012, p.1. 56 Συνοπτικό Χρονικό in C. Giovanopoulos, D. Mitropoulos (eds.), Από τους δρόμους στις πλατείες: Δημοκρατία Under Construction Athens: A/συνέχεια, 2011, p. 280. Cité par Marilena Simiti, ibid. p.7.
  • 26. 21 supérieur»), en face du Parlement et le Monument au Soldat Inconnu, les gens de différents âges, d'horizons professionnels et sociaux, des intérêts particuliers, et l'appartenance politique -beaucoup de les prenaient de telles mesures pour la première fois- se réunissaient chaque après-midi, chantaient, protestaient, criaient contre le plan d'austérité et la politique du gouvernement. La colère civique contre les politiciens élus des deux principaux partis politiques (les conservateurs de la Nouvelle Démocratie et les socialistes du PASOK) était primordiale, et mis en évidence dans la condamnation rythmique de la démocratie représentative par la moutza collective (le geste de la paume ouverte, souvent utilisé en Grèce pour délimiter la colère et le mépris) dirigé vers le Parlement. Les participants de ce mouvement collectivement chantaient leur hymne et lancé d’œuf à tout politicien qui passe sur leur chemin. 57 Le « place inférieure» a attiré les gens plus politisée et constitué le noyau dur de l'Aganaktismeni. La place a été divisée en différentes sections; il y avait un bureau de presse avec un officier de communication d’Internet, des médecins, une équipe de nettoyage, une équipe artistique, une équipe de rationnement alimentaire et des boissons ainsi que d'une pépinière; plus de 30 tentes ont été installées sous les arbres dans la place Syntagma, offrant un abri contre la chaleur étouffante de l'été. La majorité des résidents vivaient dans ces tentes pour la durée de l'occupation (fin de mai jusqu'à la mi-Septembre 2011). Une assemblée générale a été appelée tous les soirs à 21h, à travers lequel les principales décisions concernant la place inférieure ont été prises; tout membre de l'Assemblée pourrait offrir leur avis suivant le tirage au sort, et environ une centaine de personnes venant de différents horizons de la vie (par exemple, ils pourraient être des élèves, des étudiants, des artistes, des universitaires, des professionnels) pourrait dire leurs points de vue. Suite à la discussion, l'ensemble déterminait leur prochain plan d'action, qui tournait autour du retour à la démocratie directe comme le seul moyen de sortir de la crise sociale, financière et politique actuelle.58 ^ C- Les similitudes des mouvements en Grèce et en Espagne Une des caractéristiques les plus frappantes de la crise de la zone euro a été la mobilisation des citoyens contre le gouvernement et les réformes d'austérité et de l'émergence de nouveaux mouvements sociaux dont la plupart avec des dimensions transnationales. Alors 57 Liza Tsaliki, “The Greek ‘Indignados’…, op.cit. p.2. 58 İbid.
  • 27. 22 que des manifestations ont eu lieu dans toute l'Europe, ils ont été particulièrement intenses dans deux des pays qui connaissent les pires effets de la crise économique : la Grèce et l'Espagne. En Espagne, la mobilisation contre l'austérité s’est développée autour du mouvement des « Indignados » (indignés), également appelé 15M, qui signifie la date de première mobilisation le 15 mai 2011. A cette date, des dizaines de milliers de citoyens rejoint aux manifestations à travers le pays afin de protester contre le gouvernement espagnol et les réponses de l'UE à la crise financière mondiale, les coupes particulièrement dans l'éducation et la protection sociale et d'exprimer la frustration dans leur exclusion d'un système politique élitiste dominée par les deux principal partis du centre gauche et du centre de droite, les organisations internationales et les institutions financières.59 Après les manifestations du 15 mai, beaucoup ont occupé les places publiques à travers le pays pendant quelques semaines, avec les plus grandes manifestations de la Puerta del Sol dans le centre de Madrid et de la Plaza Catalunya à Barcelone. Les démonstrations de 15M étaient l'initiative d'un réseau de militants en ligne, canalisé par l'intermédiaire de la plateforme Democracia Real Ya qui a rapidement attiré le soutien de plus de 200 organisations, y compris les humanistes, des ONG, des écologistes, des associations de quartier, des groupes de jeunes, des étudiants et des organisations d'enseignants, des groupes Facebook, des blogueurs, des défaillants hypothécaires, des chômeurs et des groupes de solidarité. 60 Les manifestants ont également utilisé les sites de réseaux sociaux tels que Twitter et YouTube à l'organiser des mobilisations plus spontanés, telles que les manifestations pour empêcher la suppression forcée des militants qui occupent la Puerta del Sol à Madrid et ailleurs. 61 Les mobilisations de 15M ont mobilisé une nouvelle génération de citoyens, dont beaucoup n’avaient pas été impliqué dans des mobilisations précédentes du mouvement social. Une composante essentielle du mouvement était des études collégiales jeunes frustrées parce qu'ils ne pouvaient pas trouver un emploi avec un salaire suffisant pour couvrir les frais de subsistance de base. 62 Contrairement aux protestations grecques, où les partis politiques et les syndicats étaient les principaux acteurs, les observateurs notent que les participants 59 Ernesto Castañeda, “The Indignados of Spain: A Precedent to Occupy Wall Street”, Social Movement Studies: Journal of Social, Cultural and Political Protest, Vol:11, No: 3-4, 1 Août 2012, p. 309. 60 Neil Hughes, “‘Young People Took to the Streets and all of a Sudden all of the Political Parties Got Old’: The 15M Movement in Spain”, Social Movement Studies: Journal of Social, Cultural and Political Protest, Vol: 10, No: 4, 2011, p. 408. 61 ibid. 62 Ernesto Castañeda, “The Indignados of Spain…, ibid.
  • 28. 23 de 15M n’étaient pas un part d’un parti politique ou d’un syndicat. 15M se définit comme «le mouvement de base syndical, du citoyen non-violente, sans-parti» et «le mouvement qui exclut la participation directe des partis politiques». 63 Alors, le mouvement grec se diffère de la 15M à l'égard des participants parce que dans le mouvement de 15M, l'activisme politique a été couplé avec une aspiration à créer des espaces ouverts à la diversité.64 Par exemple, le mouvement 15M en Espagne s’est focalisé sur le développement des structures et des tactiques qui donneraient voix aux exclus. Dans le contexte grec les manifestants ne sont pas tout simplement exprimaient leur opposition aux politiques d'austérité. Ils ont lutté pour renverser le gouvernement et d'annuler le mémorandum parce qu’ils pensaient que le résultat du mouvement pourrait déterminer leur vie personnelle et l'avenir du pays. Par conséquent, la priorité a été donnée à la confrontation politique immédiate avec le gouvernement. En outre, des codes stricts 65 du mouvement 15M pour assurer la civilité étaient incompatibles avec la polarisation de la société grecque et la colère publique contre les politiciens élus. Dans le contexte grec, l'hétérogénéité des opinions existait dans les assemblées populaires, mais seulement en ce qui concerne les questions débattues au sein du bloc de l'anti-mémorandum (par exemple, rester ou de quitter la zone euro).66 Les gens qui étaient ambivalents sur le sujet du mémorandum ne trouveraient pas un espace ouvert au débat. Les personnes qui avaient des liens avec le parti conservateur ou socialiste n’étaient pas bienvenues.67 La démocratie directe était très importante pour le mouvement 15M comme elle était pour le mouvement de l'Aganaktismeni. En plus de marches, occupations prolongées et des campagnes médiatiques basées sur le web, les manifestants ont aussi établi la délibération publique dans des comités et assemblées. Dans les camps mis en place dans les places occupées de différentes villes on a cherché à offrir des possibilités pour les citoyens ordinaires pour gagner une voix dans les débats importantes sur les problèmes de la journée.68 Pendant des jours, les manifestants ne se voyaient pas appartenir à aucune formation politique et ont souligné l'égalité. Podemos et SYRIZA qui ont des discours similaires sont 63 Neil Hughes, “‘Young People Took…, op.cit., p.411. 64 Marilena Simiti, “Rage and Protest…,op.cit., p. 19. 65 Gianpaolo Baiocchi & Ernesto Ganuza, “No Parties, No Banners The Spanish Experiment with Direct Democracy”, Boston Review, 14 Février 2012, Date d’accès: 27.08.2015. http://www.bostonreview.net/world/no-parties-no-banners-gianpaolo-baiocchi-ernesto-ganuza 66 Marilena Simiti, “Rage and Protest… op.cit., p. 20. 67 Liza Tsaliki, “The Greek ‘Indignados’…, op.cit., p.2. 68 Neil Hughes, op.cit. p.412.
  • 29. 24 consisté d’une population complexe. Ils sont contre la mauvaise gestion de la politique dominante et la corruption.
  • 30. 25 CONCLUSION Pendant une longue période, les conséquences de l’entrée de la Grèce dans la zone euro avaient été laissées en dehors des discussions sur la crise grecque. Pourtant, le problème est exactement cela: L'introduction d'une monnaie commune sans une autorité et des mécanismes de redistribution commune intensifie les déséquilibres régionaux, met en danger des travailleurs dans les pays à la fois au centre et la périphérie. 69 Le cas grec rappelle les contradictions structurelles de la zone euro. Comme Paul Krugman disait, il était prévisible que, à un moment, la création d'une monnaie unique par des pays aux niveaux de productivité totalement différents pourrait révéler des contradictions.70 La Grèce a reçu des milliards d’euro pour se sauver mais la crise les problèmes économiques de la Grèce toujours existent. Les paquets d’ajustement étaient pour que la Grèce puisse gagner du temps pour stabiliser ses finances et apaiser les craintes du marché. Toutefois, les aides vont principalement au remboursement de prêts internationaux de la Grèce, plutôt que de faire son chemin dans l'économie. De nombreux économistes, et de nombreux grecs, blâment les mesures d'austérité pour beaucoup des problèmes persistants du pays parce qu’ils sont porté la société au bord de l’extinction. Les mouvements d’anti-austérité ont été un point tournant dans le développement de la crise en Grèce. Ils ont intensifié la crise politique et l'ont transformé en quelque chose de proche à une crise hégémonique et une crise de l'autorité de l'Etat. Une série d'événements sociaux et politiques ont été suivies par la chute du gouvernement de Papandreou, le gouvernement de Papademos entre 2011-12, plus des contestations sociales, les élections de Mai-Juin 2012, qui ont conduit au succès impressionnant de la gauche et surtout de SYRIZA. Dans les zones de classe d’ouvriers et d’urbaine, des jeunes et des travailleurs indécis, SYRIZA était populaire en raison de son programme d’anti-austérité, sa forte présence dans la politique de la rue, dans le média social et dans l'action communautaire de la base syndical et par le leadership charismatique d’Alexis Tsipras. Le succès de SYRIZA dans les élections a stimulé la confiance des militantes d’anti-austérités, des partis et des syndicats de toute l'Europe, et il représente un coup puissant sur les politiques d'austérité.71 SYRIZA est arrivé 69 Spyros Sakellaropoulos & Panagiotis Sotiris, “Postcards from the Future: The Greek Debt Crisis, the Struggle against the EU-IMF Austerity Package and the Open Questions for Left Strategy”, Constellations, Vol. 21, No. 2, 2014, p.263. 70 Paul Krugman, “The Making of a Euromess”, New York Times, 15 Février 2010, Date d’accès: 5 Août 2015. http://www.nytimes.com/2010/02/15/opinion/15krugman.html?_r=1. 71 Lefteris Kretsos, “Greece’s Neoliberal Experiment and Working Class Resistance”, WorkingUSA: The Journal of Labor and Society, Decembre 2012, Vol. 15, No: 4, p. 523–524.
  • 31. 26 au pouvoir avec l'intention de mettre une fin à la route catastrophique de l'austérité en Grèce en changeant l'économie de l'Europe et il a promis d'augmenter le salaire minimum mensuel à niveaux pré-crise, la privatisation inverser, et de faire reculer une série d'autres réformes néo-libérales. Toutefois, puisque ce nouveau gouvernement de la Grèce a fait face à la plus grande tâche, sauver la nation, on avait vu la poursuite de la plupart des mêmes politiques appliquées par les régimes précédents pro-austérité en Grèce. Même si le nouveau gouvernement avait promis de ne pas faire un autre accord avec « Troïka » il ne pouvait pas le tenir. Quand la Grèce est venue au bord de la sortie de la zone euro, des négociations pour un troisième programme de sauvetage ont commencé. Dans ce contexte, un référendum pour décider si la Grèce était d'accepter les conditions du plan de sauvetage a été fait, le 5 Juillet 2015. Bien que ces conditions aient été rejetées par une majorité de plus de 61% avec le vote «non», le Premier ministre Alexis Tsipras a finalisé un accord de sauvetage de 86 milliards d’euro le 14 août. 72 Ce mouvement, pour Tsipras, a causé à une perte du soutien de plusieurs membres de son propre parti SYRIZA qui sont contre les nouveaux mesures d’austérité et des reformes en échange du plan de sauvetage. Ensuite, il a annoncé sa démission, ouvrant la voie à de nouvelles élections dans lequel il sera exécuté. Pendant ce temps, 25 membres de l'aile gauche du SYRIZA ont annoncé qu'ils voulaient se séparer pour former un parti appelé Unité Populaire. Toutefois aucun des partis d’opposition n’est considéré capable de former un nouveau gouvernement. Donc probablement les grecs iront à nouveau aux urnes le 20 Septembre, juste huit mois après SYRIZA a été élu sur une plate-forme d’anti-austérité. 73 On a essayé d’analyser comment la crise de zone euro influençait la Grèce en expliquant les raisons nationales et internationales comme les dépenses publiques élevées, l'évasion fiscale et l'adoption de l'euro comme monnaie etc. La Grèce prenait des aides financières depuis 2010 et aujourd’hui elle doit 220 milliards d’euro.74 Alors, malgré les efforts de l’UE, surtout l’Allemagne, la crise grecque ne pouvait pas être restructurée et toujours continue. 72 “Greece crisis: MPs back €85bn bailout in marathon debate”, 14 Août 2015, Date d’accès: 17 Août 2015. http://www.bbc.com/news/world-europe-33925781 73 “Syriza split: What next for Greece and bailout?”, 21 August 2015, Date d’accès: 17 Août 2015. http://www.bbc.com/news/world-europe-34014817 74 “Factbox: How much Greece owes to international creditors”, 16 Juin 2015, Date d’accès: 17 Août 2015. http://www.reuters.com/article/2015/06/16/us-eurozone-greece-debt-factbox-idUSKBN0OW2ES20150616
  • 32. 27 BIBLIOGRAPHIE Documents  European Commission, “The Economic Adjustment Programme for Greece”, Occasional Papers, No. 610, Mai 2010. http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/occasional_paper/2010/pdf/ocp6 1_en.pdf  NELSON Rebecca M., BELKIN Paul, MIX Derek E., “Greece’s Debt Crisis: Overview, Policy Responses, and Implications”, Congressional Research Service Report for Congress, 18 Août 2011, pp.1-19, http://fpc.state.gov/documents/organization/171382.pdf  PETMESIDOU Maria, “Pensions, Health Care and Long-term Care”, Analytical Support on the Socio-Economic Impact of Social Protection Reforms Annual National Report, 2011, pp.3-37.  SOTIROPOULOS Dimitri A., “Civil Society in Greece in the Wake of the Economic Crisis”, Hellenic Foundation for European and Foreign Policy, Athens, Mai 2014, pp.3-34. http://www.eliamep.gr/wp-content/uploads/2014/05/kas.pdf  THOMSEN Poul M., MUHLEİSEN Martin, “Greece: Staff Report on Request for Stand-By Arrangement”, IMF Country Report, No. 10/110, 5 Mai 2010, pp.4-144. https://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2010/cr10110.pdf  UÇAR Özgür, “Yunanistan’ın Euro Bölgesi’nden Ayrılmasının Olası Ekonomik Etkileri”, Ekonomik ve Mali Politikalar Başkanlığı, Juillet 2012, Ankara, p.1-71. http://www.ab.gov.tr/files/EMPB/grexit_impact_on_turkey_print_version.pdf Ouvrages  SÖNMEZ Mustafa, “Teğet’in Yıkımı”, Yordam Kitapları, İstanbul, 2010. Articles  AFXENTIOU Panos C., “Convergence, the Maastricht Criteria, and Their Benefits”, The Brown Journal of World Affairs, Vol. 6, No. 1, 2000, pp. 245-254.  ANDREOU Akrivi, ANDRİKOPOULOS Andreas, NASTOPOULOS Christos, “A critical-realist account of the Greek crisis”, International Conference on Business and Economics -Hellenic Open University, 9 Janvier 2015, pp. 1-38.
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  • 37. 32 ANNEXE Table 2 : Taux de croissance du PIB grec Source : World Bank, 2015 0,9 5,8 3,5 -0,4 -4,4 -5,4 -8,9 -6,6 -3,9 0,8 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
  • 38. 33 Table 3 : La dette publique grecque Source : Eurostat, 2015 100 106,1 105,4 112,9 129,7 146 171,3 156,9 175 177,1 80 100 120 140 160 180 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
  • 39. 34 Table 4 : Déficit des paiements courants grecs Source : Eurostat, 2015 -7,6 -11,4 -14,6 -14,9 -10,9 -9,9 -9,9 -0,24 0,6 0,9 -20 -15 -10 -5 0 5 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015