RÉSUMÉ
Les études de recherche sur la migration et les études cliniques sur la pédopsychiatrie transculturelle feront l’objet de notre analyse pour présenter l’impact de la migration sur les enfants et leurs familles.
La pédopsychiatrie transculturelle sera présentée en invoquant ses notions principales portant sur le changement culturel rapide et les problèmes uniques, souvent ignorés, des enfants dans la transition culturelle, y compris les migrants et les réfugiés, que l’auteur nomme « cultural changelings » (mutants culturels).
Les cas cliniques mettront l’accent sur les traumatismes reliés à la migration, les études sur les « treatment gaps » (écarts de traitement), ainsi que sur le traitement basé sur une approche familiale et culturelle.
ABSTRACT
The research literature on migration and the clinical literature on transcultural child psychiatry will be reviewed to present the impact of migration on children and their families.
Transcultural child psychiatry will be presented with its key notions of rapid cultural change and the unique and often ignored problems of children in cultural transition, including migrants and refugees, that the author calls cultural changelings.
Clinical cases will focus on trauma related to migration, on the literature on treatment gaps, and on a family and cultural approach to treatment.
Similar a La pédopsychiatrie transculturelle : l'impact de la migration sur les enfants et leurs familles - Vincenzo Di Nicola - Colloque APA - 28.10.2016
Similar a La pédopsychiatrie transculturelle : l'impact de la migration sur les enfants et leurs familles - Vincenzo Di Nicola - Colloque APA - 28.10.2016 (20)
La pédopsychiatrie transculturelle : l'impact de la migration sur les enfants et leurs familles - Vincenzo Di Nicola - Colloque APA - 28.10.2016
1. LA PÉDOPSYCHIATRIE
TRANSCULTURELLE :
L’IMPACT DE LA MIGRATION SUR
LES ENFANTS ET LEURS FAMILLES
VINCENZO DI NICOLA
MPhil, MD, PhD, FRCPC, FAPA
Professeur titulaire de psychiatrie
Université de Montréal
Chef de pédopsychiatrie
CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal
2. TRANSCULTURAL
CHILD PSYCHIATRY:
THE IMPACT OF MIGRATION ON
CHILDREN AND THEIR FAMILIES
VINCENZO DI NICOLA
MPhil, MD, PhD, FRCPC, FAPA
Professor of Psychiatry
University of Montreal
Chief of Child & Adolescent Psychiatry
CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal
3.
4. AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION
FILIALE DU QUÉBEC ET DE L’EST DU CANADA
CONGRÈS ANNUEL – LE 28 OCTOBRE 2016
Migration et santé mentale :
Mieux comprendre le parcours des
migrants et leur souffrance
5. AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION
QUEBEC & EASTERN CANADA DISTRICT BRANCH
ANNUAL MEETING – OCTOBER 28, 2016
Migration and Mental Health:
Understanding the Migrants’ Journey
and their Suffering
6. • Les études de recherche sur la migration et les études
cliniques sur la pédopsychiatrie transculturelle feront
l’objet de notre analyse pour présenter l’impact de la
migration sur les enfants et leurs familles.
• La pédopsychiatrie transculturelle sera présentée en
invoquant ses notions principales portant sur le
changement culturel rapide et les problèmes uniques,
souvent ignorés, des enfants dans la transition culturelle,
y compris les migrants et les réfugiés, que l’auteur
nomme « cultural changelings » (mutants culturels).
• Les cas cliniques mettront l’accent sur les traumatismes
reliés à la migration, les études sur les « treatment
gaps » (écarts de traitement), ainsi que sur le traitement
basé sur une approche familiale et culturelle.
RÉSUMÉ
7. • The research literature on migration and the clinical
literature on transcultural child psychiatry will be
reviewed to present the impact of migration on
children and their families.
• Transcultural child psychiatry will be presented with its
key notions of rapid cultural change and the unique
and often ignored problems of children in cultural
transition, including migrants and refugees, that the
author calls cultural changelings.
• Clinical cases will focus on trauma related to
migration, on the literature on treatment gaps, and on
a family and cultural approach to treatment.
ABSTRACT
8. OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Définir la pédopsychiatrie transculturelle et démontrer son
importance dans la migration et la santé mentale des enfants.
Définir et examiner le changement culturel rapide,
le traumatisme et les écarts de traitements.
Démontrer l’importance de l’approche familiale et culturelle
concernant les enfants subissant un changement culturel
rapide.
9. LEARNING OBJECTIVES
To define transcultural child psychiatry and demonstrate its
relevance for migration and children’s mental health.
To define and review rapid cultural change, trauma, and
treatment gaps.
To demonstrate the relevance of family and cultural
approaches for children undergoing rapid cultural change.
10. Ce qui a l’enfance pour patrie
et origine doit poursuivre
son chemin vers l’enfance
et dans l’enfance.
—Giorgio Agamben
Ref : Agamben, G. Enfance et histoire :
Destruction de l’expérience et origine de
l’histoire. Paris : Payot (1978/1989).
ÉPIGRAPHE
14. La pédopsychiatrie transculturelle
J’ai proposé la pédopsychiatrie transculturelle
comme un champ de travail qui cueille ces 3
domaines
pour poser des questions développementales
sur les troubles mentaux des enfants et des
adolescents
dans les contextes culturels et sociaux
Ref : Di Nicola, V.F. « De l’enfant sauvage à l’enfant fou : A prospectus for transcultural
child psychiatry » in Grizenko, N., et al. (éd.), Transcultural issues in child
psychiatry. Montréal, Éditions Douglas, 1992, p. 7-53.
17. Syndromes pédopsychiatriques
qui varient avec la culture
• Anorexie mentale
• Mutisme sélectif
• Autisme infantile
• Comportements suicidaires
• Automutilation
• Refus scolaire
• Troubles de comportements disruptifs
Ref : Di Nicola, V.F. « De l’enfant sauvage à l’enfant fou : A prospectus for transcultural child
psychiatry » in Grizenko, N., et al. (éd.), Transcultural issues in child psychiatry. Montréal,
Éditions Douglas, 1992, p. 7-53.
18. Concepts de l’enfance et des maladies infantiles
qui varient avec la culture
• L’attachement sélectif
• Styles du « parenting »
(p.ex., facilitateur versus régulateur, chaleur versus encadrement)
• La maltraitance – abus et négligence
• L’adoption interculturelle
• Vulnérabilité et résilience
• État de stress post-traumatique
Ref : Di Nicola, V.F. « De l’enfant sauvage à l’enfant fou : A prospectus for transcultural child
psychiatry » in Grizenko, N., et al. (éd.), Transcultural Issues in Child Psychiatry. Montréal,
Éditions Douglas, 1992, p. 7-53.
20. La figure du migrant
“The migrant is the political
figure of our time.”
What I wanted to show was that the
migrant is not the exception, but
rather the constitutive condition of
contemporary politics. Right now, I
think political theory has this
backwards. Migration is historically
constant—sedentary societies are
the exception to this rule, not the
other way around. So in order to
theorize the migrant along these
lines I had to invent my own
theoretical framework.
–“The Figure of the Migrant, An
Interview with Thomas Nail.” Critical
Theory, December 1. 2015.
www.critical-theory.com
21. Théorie de la frontière
Theory of the Border further
develops the kinopolitical framework
and uses it to analyze the political
history of social division….
Where The Figure of the Migrant
presents a kinopolitics of the political
subject, Theory of the Border
presents a kinopolitics of the political
object: the material and technical
apparatuses that direct social
circulation. Theory of the Border also
performs a similar kinopolitical
inversion. Instead of looking at
borders as the products of societies
and states, it looks at states and
societies as the products of the
mobile processes of bordering.
–“The Figure of the Migrant, An
Interview with Thomas Nail.” Critical
Theory, December 1. 2015.
22. Syndromes liés à la culture
« Culture-bound syndromes »
• Exemple: Anorexie mentale
Ref : Nasser, M. & Di Nicola, V. « Changing bodies, changing cultures: An intercultural
dialogue on the body as the final frontier » in: Nasser, M., et al, eds. Eating Disorders and
Cultures in Transition. NY: Taylor & Francis, 2001, p. 171-187.
23. Syndromes de transition culturelle
« Culture-change syndromes »
• Exemple: Mutisme sélectif
• Études : Wilkins (facteurs culturels exclus)
vs. Sloman & Bradley (facteurs culturels inclus)
Ref :
Bradley, S. & Sloman, L. « Elective mutism in immigrant families ». J Am Acad Child
Psychiatry, 1975, 14 : 510-514.
Wilkins, R. « A comparison of elective mutism and emotional disorders in children ».
British J Psychiatry, 1985, 146 : 198-203.
25. Réflexion
L’enfance est un couteau
planté dans la gorge.
On ne le retire pas
facilement.
- Wajdi Mouawad
dramaturge
26. Traumatisme
• Une expérience exceptionnelle durant
laquelle des stimuli puissants et dangereux
dépassent la capacité de l’enfant à moduler
son état affectif
27. Concept de traumatisme
(Sigmund Freud, 1926)
• Idées conscientes qui dépassent “le moi”
• L’émergence d’impulsions inacceptables
• Une situation intolérable générant des
affects ingérables
• Sentiments d’impuissance traumatique
(avec convergence de dangers rééls et
appréhendés)
30. Définitions du concept
de traumatisme
“Traumatisme comme un évènement au-delà de la
gamme d’expériences humaines habituelles”
(DSM-III, 1980)
“Un évènement lorsque la mort, réélle ou ménacée,
ou bléssure sérieuse ou ménace à l’intégrité
physique de soi-même ou autri.”
(DSM-IV, 1994)
31. Problèmes avec la définition
de traumatisme
• La notion de traumatisme a été élargie et
appliquée de façon inclusive (p.ex., situation de
divorce ou un parent alcoolique)
• Chez l’enfant préverbal, c’est difficile de juger si
un évènement est perçu comme une menace à la
vie.
• Pour cette raison, certains chercheurs essaient de
faire un lien entre certains types d’évènements et
l’ESPT.
32. Types de traumatisme
Lenore Terr
TRAUMATISME
TYPE I
Description : Évènement singulier,
dangereux, subit, isolé
Réponse : Souvenirs intensément
vécus, récupération plus
rapide,
meilleur pronostic
Exemples : Accident de voiture,
témoin d’homicide ou de suicide
TRAUMATISME
TYPE II
Description : Multiples, chroniques,
répétés
Réponse : Souvenirs vagues,
impuissance, dissociation,
changement de caractère,
les problèmes persistent
Exemples : Institutionalisation, abus
physique ou sexuel, guerre,
attentat, violence sociale
33. Types de traumatisme
Judith Herman
ESPT
du DSM-IV (1994) : PTSD
(TYPE I de Terr)
Description : Évènement
singulier, dangereux,
subit, isolé
Exemples : Accident de
voiture, témoin
d’homicide ou de suicide
ESPT Complex
de Herman (1992) : C-PTSD
(TYPE II de Terr)
Description : Multiples, chroniques,
répétés
Exemples : Abus physique,
emotionnel ou sexuel, violence
conjugale, accumulation de
stress chez les thérapeutes et
guérisseurs
34. Modèle développemental
• L’âge de l’enfant
• Caractéristiques du quartier
• Ressources communautaires
• Quantité et qualité de soutien et d’appui
• L’expérience d’abus antérieur
• Proximité de l’évènement violent
• Familiarité avec l’abuseur ou l’auteur de la violence
35. Les effets de la violence
sont influencés par :
• Les caractéristiques de la violence
• La phase développementale de l’enfant
• Le contexte familial et communautaire
• La réponse au traumatisme de la part de la famille,
l’école et la communauté
36. Facteurs protecteurs
• Sécurité dans l’environnement
(famille, école, quartier—
les“contextes naturels de l’enfant”)
• Figures responsables capables de gérer l’environnement
dangereux et modérer les expériences traumatiques
• Systèmes de soutien dans l’environnement
37. État de stress post-traumatique
(ESPT)
• Une réaction extrême à un stresseur
tel que la violence ou les traumatismes
39. L’intrusion
• Jeu post-traumatique
• Répétition des évènements dans le
jeu
• Cauchemars
• Réactions dissociatives
• Souvenirs stressants (« flashbacks »)
41. L’hyperstimulation
• Irritabilité et labilité émotionnelle
• Réveils pendant la nuit
• Concentration diminuée
• Hypervigilance
• Tendance à s'effrayer facilement
42. ESPT chez les enfants traumatisés
par la guerre
• Enfants en Israël 22-25%
(Laor, 1997)
• Enfants palestiniens de Gaza 41%
(Thabet, 1999)
• Enfants réfugiés du Cambodge 48%
(Kinzie, 1996)
• Enfants en Iraq aux demeures abîmés 78-88%
(Dyregrov, 2002)
• Enfants palestiniens exposés 54% sévère
à la violence militaire 33,5% modéré
(Quonta, 2003) 11% léger ou douteux
43. Conséquences des traumatismes
• Un plus grand risque pour les enfants qui ne
l'ont pas encore atteint leur potentiel optimal
• Comprendre leurs capacités est cruciale
pour comprendre l'expérience de
l'exposition des enfants à la violence et
aux traumatismes
50. L’évolution de l’État de Stress
Post-Traumatique dans le DSM
Le DSM-I (1952)
• Y figure dans la catégorie des troubles transitoires de la personnalité
(« Transient situational personality disorders ») un diagnostic de
« réaction de stress majeure » (« Gross Stress Reaction ») pour les
« Situations dans lesquelles l’individu a été confronté à de sévères
épreuves physiques ou à un stress émotionnel extrême, telles que les
situations de combat et les catastrophes civiles (incendie, séisme,
explosion, etc.) ».
• N’entraient toutefois dans cette catégorie que les symptômes
transitoires ; les troubles persistants devant être reclassés dans un
autre diagnostic du manuel.
51. Le DSM-II (1968)
• A l’époque, les États-Unis sont engagés dans la guerre du Vietnam. La
reconnaissance d’une pathologie déclenchée par les traumatismes de la
guerre contraindrait les hautes autorités à indemniser ou à réformer les
soldats atteints. Les enjeux militaires et financiers sont considérables.
Hasard ou non, la « réaction de stress majeure » disparaît du manuel.
• Le tableau clinique le plus approchant est le diagnostic de « réaction
d’adaptation à la vie adulte » (« Adjustment reaction of adult life »)
classé dans les perturbations situationnelles transitoires (« Transient
situational disturbances »), catégorie réservée aux réactions éphémères
faisant suite à un stress environnemental important. Concernant le stress
lié au combat militaire, on lit : peur associée au combat militaire et où les
manifestations sont trembler, courir et se cacher mais le DSM-II précise
« Si le patient a des capacités d’adaptation normales, les troubles
devraient disparaître lorsque le stress diminue. Si les troubles persistent, il
convient de rechercher une autre pathologie mentale ».
52. Le DSM-III (1980)
• En raison des séquelles traumatiques durables manifestées par les
vétérans du Vietnam, le DSM-III, introduit dans la classe des troubles
anxieux de sa nosographie, un diagnostic psychiatrique nommé
État de Stress Post Traumatique ou ESPT
(« Post-Traumatic Stress Disorder », signalé par l’acronyme PTSD).
53. Le DSM-III
• La reconnaissance d’une entité diagnostique spécifique constitue à
l’époque une véritable victoire et ce, à plus d’un titre
– 1) les troubles traumatiques, jusqu’alors imputés à une vulnérabilité personnelle, sont
attribués à un agent extérieur, la guerre.
– 2) admettre la légitimité du PTSD implique des conséquences financières colossales.
Jusqu’alors, les réactions post-traumatiques étaient attribuées à une prédisposition
individuelle que la circonstance particulière des combats ne faisait que révéler. La guerre
n’étant pas reconnue comme la cause prédominante dans la genèse des troubles, les
soldats traumatisés n’étaient pas indemnisés. L’administration chargée des victimes de
guerre était donc rétive à voir apparaître une entité clinique qui la contraignait à
dédommager les blessés psychiques.
– 3) le syndrome de stress post-traumatique est fondé sur un facteur étiologique, ce que le
DSM tente d’éliminer depuis sa deuxième édition, se voulant être une nosographie
descriptive et sans référence théorique.
– 4) le PTSD admet que les auteurs d’exaction puissent être victimes ; les soldats coupables
de crimes de guerre sont des hommes ordinaires qui ont été plongés dans une situation
extraordinaire.
– 5) les troubles ne sont pas uniquement l’apanage des affrontements armés ; le diagnostic
de PTSD est applicable aux troubles consécutifs à la guerre ainsi qu’à d’autres
événements délétères.
54. Le DSM-III
• Ce syndrome, bien que largement critiqué et critiquable aura cependant
permis d’introduire la notion de traumatisme psychique auprès d’un large
public. Son plus grand mérite aura été, nous semble-t-il, de « normaliser »
les réactions post-traumatiques trop longtemps attribuées à une
vulnérabilité individuelle et en conséquence, considérées comme l’attribut
des faibles.
• Des précisions, des annotations et des commentaires sont ajoutés au
diagnostic de PTSD dans la version DSM-III-R (1987).
55. Le DSM-IV (1984)
• L’APA effectue un pas de plus dans la reconnaissance des phénomènes post-
traumatiques en validant, dans le DSM-IV, le diagnostic d’Acute Stress
Disorder, ASD – État de Stress Aigu ou ESA.
• Le diagnostic de PTSD ne pouvant être établi qu’après une latence d’un mois
minimum, les réactions manifestées précocement n’étaient pas tenues en
compte. C’est pour combler cette lacune que l’APA adjoint cette nouvelle
entité à son manuel.
• Cette quatrième version voit également s’élargir le spectre des modes
possibles de traumatisation : avoir été témoin d’un événement adverse peut
produire un trauma. De plus, elle ajoute une exigence importante : pour être
qualifié de traumatique, l’événement doit avoir suscité un vécu subjectif
négatif (sentiment de peur, d’horreur ou d’impuissance). Enfin, pour la
première fois, le manuel fait mention de caractéristiques liées à la culture et
souligne le danger d’utiliser telle quelle sa classification pour évaluer une
personne d’un autre groupe ethnique ou culturel.
• Le manuel sera révisé (2000) sous l’appellation DSM-IV-TR.
56. État de Stress Post-Traumatique
Quoi de neuf dans le DSM-5 ?
• DSM-5 apparaît en 2013
• Est-ce le traumatisme est un trouble anxieux? Ou non?
• Chapitre distinct pour les troubles consécutifs aux traumatismes et au stress
(« Trauma and Stress-Related Disorders »)
• État de Stress Post-Traumatique
• Étate de Stress Aigu
• Aux côtés de ces deux diagnostics, sont rassemblés :
– le trouble réactif de l’attachement
– le trouble d’engagement social désinhibé
– le trouble d’adaptation
– le trouble lié aux traumatismes et au stress spécifié
– le trouble lié aux traumatismes et au stress non spécifié
57. État de Stress Post-Traumatique
Quoi de neuf dans le DSM-5 ?
• L’introduction d’un sous-type développemental, le « PTSD préscolaire »
(PTSD Preschool Subtype) destiné aux enfants jusqu’à l’âge de 6 ans.
• Pour les enfants jusqu’à l’âge de six ans, les seuils diagnostiques ont été
abaissés, des critères jugés inappropriés ont été supprimés (par exemple,
l’incapacité de se rappeler d’un aspect important du traumatisme et le
sentiment d’avenir bouché) et d’autres ont été adaptés (par exemple, les items
évaluant le vécu interne ont été commutés en comportements observables).
Ref : Josse, E. « État de stress aigu et état de stress post-traumatique, quoi de neuf dans le DSM-5? »
www.resilience-psy.com, novembre 2013, article 46.
58. Traitement
• Thérapie cognitive (mentalisation)
• Critical Incident Stress Management (CISM)
• Eye Movement Desensitization and
Reprocessing (EMDR)
• Médications
• Traitement de la co-morbidité
(toxicomanie)
• Thérapies axées sur les relations
• Thérapies combinées
60. L’écart de traitement
• L’écart de traitement représente la différence
absolue entre la prévalence réelle d’un trouble
and la proportion traitée des individus touchés
par le trouble.
• L’écart de traitement peut être exprimé par le
pourcentage des individus qui ont besoin de
soins, mais ne reçoivent pas de traitement.
Kohn, R. « Global issues in mental health ». American Psychiatric
Association, Annual Meeting, Toronto, ON, May 2015.
61. Épidémiologie
• Autour du monde, environ 1 sur 5 enfants ont un
trouble identifiable en santé mentale : 20%
• Au Québec : 15%
en Hochelaga-Maisonneuve : 60%
• Aux Etats-Unis, 80% d’enfants souffrants d’un
trouble mental ne sont pas identifiés ou traités
• Suicide - la troisième cause de mortalité chez les
jeunes - 10-24 ans
64. Treatment Gap in Children
• WHO-AIMS in 42-low and middle-income countries: confirmed that
mental health services for children and adolescents are extremely
scarce and access to appropriate care is greatly limited
• Chile: 59.4% of children and adolescents who have a psychiatric
disorder with significant impairment do not receive treatment
whether from the formal health care system or from their school
• Israel: 66% of adolescents with mental disorders had unmet needs
based on self-report and 60% based on maternal reports
• USA: 2001-2004 NHANES (Nat’l Health and Nutrition Examination
Survey) reported an increase in service utilization among children age
8-15, in comparison to past studies yet the treatment gap remained
greater than 50%
– The NHANES reported a range for the treatment gap 67.8% for
Generalized Anxiety Disorder and Panic Disorder to 52.3% for Attention-
Deficit Hyperactivity Disorder
• Studies from low-income countries are non-existent
Refs: Morris (2011), Vicente, Kohn (in press), Mansbach-Kleinfeld (2010),
Merikanagas (2010)
65. Reasons for Lack of Treatment
• Numerous reasons have been suggested as to why
individuals with mental illness do not seek help.
• Perceived lack of efficacy of treatment.
• Believing that the problem will go away by itself, and
wanting to deal with the problem without outside help.
• Direct barriers to care also preclude treatment including
financial, as well as a general lack of availability of services
in many countries.
• Lack of knowledge about mental illness, and stigma
remain major barriers to care.
66. • Increased poverty, lower social class,
decreased educational attainment
• Impaired family function, increase teen
pregnancy, increase domestic violence
• Impact on quality of life
• Increased mortality besides suicide
Implications of Not Reducing the
Treatment Gap
67. • Make mental health treatment accessible in
primary care
• Psychotropic drugs need to be readily
available
• Shift care away from institutions toward
community care
• Educate the public
WHO Recommendations on
Reducing the GAP (2001)
68. • Involve the families, communities, and
consumers
• Establish national mental health programs
• Increase and improve training of mental
health professionals
WHO Recommendations on
Reducing the GAP (2001)
69. • Increase links with other governmental and
non-governmental institutions
• Provide monitoring of the mental health
system with quality indicators
• Support more research
WHO Recommendations on
Reducing the GAP (2001)
74. La thérapie familiale culturelle
Le Défi d’intégrer
• Après l’effort de comprendre
(pour arriver au modèle explicatif de la famille),
le courage d’intervenir (incluant la formulation
culturelle du problème d’adaptation),
nous amène au défi d’intégrer le tout pour la
co-construction des nouvelles solutions aux
problèmes d’adaptation culturelle
(cliniques et pratiques, sociales et culturelles)
75. Lexique de l’adaptation culturelle
Culture/société d’origine
• Enculturation
• La socialisation de
l’enfant, la naissance de
l’être humain, membre
d’une certaine culture et
dans un tel époch
Culture/société d’accueil
• Acculturation
• Une autre socialisation
dans une nouvelle
culture/société
76. Lexique de l’adaptation culturelle
• Séparation/partition
ghettos, favelas, bidonvilles;
ségrégation par classe sociale, race, langue
parlée ou par religion
• Intégration
accommodements réciproques
• Assimilation
une nouvelle identité solidaire avec la société
d’accueil
80. Bibliographie
• Cook, A., Spinazzola, J., Ford, J., et al. Complex trauma in children and
adolescents. Psychiatric Annals, 35(5), 2005, p. 390-398.
• Di Nicola, V.F. « Le Tiers-monde à notre porte : Les immigrants et la
thérapie familiale », Systèmes Humains, 1(3), 1985, p. 39-54.
• Di Nicola, V.F. « De l’enfant sauvage à l’enfant fou : A prospectus for
transcultural child psychiatry » in Grizenko, N., et al. (éd.),
Transcultural issues in child psychiatry. Montréal, Éditions Douglas,
1992, p. 7-53.
• Di Nicola, V.F. « Ethnocultural aspects of PTSD and related disorders
among children and adolescents » in Marsella, A.J., Friedman, M.J.,
Gerrity, E.T. & Scurrfield, R.M. (éds.), Ethnocultural aspects of
posttraumatic stress disorder: Issues, research, and clinical
applications. Washington, DC, American Psychological Association,
1996, p. 389-414.
• Di Nicola, V. A Stranger in the family : culture, families and therapy.
New York, W.W. Norton & Co., 1997.
81. Bibliographie
• Di Nicola, V. « Famiglie sulla soglia. Città invisibili, identità invisibili » in
Andolfi, M. (éd.), Famiglie immigrate e psicoterapia transculturale.
Milan, FrancoAngeli, 2004, p. 34-47. (Familles sur le seuil. Cités
invisibles, identités invisibles)
• Di Nicola, V. « Family, psychosocial, and cultural determinants of
health » in Sorel, Eliot (éd.), 21st century global mental health.
Burlington, MA: Jones & Bartlett, 2013, p. 119-150.
• Josse, E. « État de stress aigu et état de stress post-traumatique, quoi
de neuf dans le DSM-5? » www.resilience-psy.com, novembre 2013,
article 46.
• Kohn, R. « Global issues in mental health ». American Psychiatric
Association, Annual Meeting, Toronto, ON, May 2015.
• Mollica, R.F. Healing invisible wounds : Paths to hope and recovery in a
violent world. New York, Harcourt, International, 2006.
82. Bibliographie
• Nasser, M. & Di Nicola, V. « Changing bodies, changing cultures: An
intercultural dialogue on the body as the final frontier » in: Nasser,
M., et al, eds. Eating Disorders and cultures in transition. NY: Taylor &
Francis, 2001, p. 171-187.
• Pedneault, C., Ammara, G., Raphaël, F., Major, A., Fouquet, J., Di
Nicola, V. et Rashed, S. « Un pas vers des soins mieux adaptés :
l’expérience de la Clinique de pédiatrie transculturelle de l’Hôpital
Maisonneuve-Rosemont » in De Plaen, Sylvaine (éd.), Soins aux
enfants et pluralisme culturel. Montréal, Éditions de l’Hôpital Sainte-
Justine, 2004, p. 79-86.
• Terr, L. Too scared to cry : Psychic trauma in childhood.
New York, BasicBooks, 1990.