2. DEUX RÉALITÉS
UNE RÉALITÉ
SENSIBLE
UNE RÉALITÉ
INTELLEGIBLE
Un monde matériel
accessible aux sens
Un monde immatériel
accessible seulement
à l’intelligence
3. QU’EST-CE QUE PLATON ENTEND PAR “ IDÉE ”?
Une “idée”, au sens platonique du terme, n’est pas le produit de notre pensée.
Une idée n’est pas un concept.
4. Une idée c’est un
ARCHÉTYPE QUI EXISTE EN SOI,
-une ESSENCE qui sert de modèle aux multiples choses sensibles.
5. Prenons un exemple
Nous sommes entourés d'un grand nombre de chaises toutes différentes ; certaines sont grandes, d'autres petites, les unes en bois, les autres en plastique. Pourtant, malgré ces différences, toutes reçoivent le même nom de chaise.
6. Elles imitent toutes
l’Idée de « chaise en soi ».
un archétype qui
existe véritablement
(pas seulement dans l’imagination de quelqu’un)
dans un monde séparé, indépendant du nôtre:
le monde des Idées.
7. Les choses sensibles « imitent » les Idées.
Elles « incarnent » les idées sous une forme matérielle.
Elles « participent » des Idées, dit Platon.
8. Cette amphore de terre cuite
n’est qu’une copie imparfaite de l’Amphore parfaite, immatérielle.
La beauté d’Aspasie, imparfaite et éphémère,
n’est qu’une imitation de la Beauté-en-soi, parfaite et éternelle.
La cité d’Athènes n’est
qu’une copie imparfaite de la Cité Idéale.
9. Les idées ne sont pas des pensées!
Ce sont les archétypes des choses sensibles et des valeurs absolues.
10. Les
« idées »
sont
substantielles,
éternelles,
invariables,
uniques
parfaites
Les choses sensibles
sont
matérielles,
éphémères,
variables,
multiples,
imparfaites.
11.
12. Le monde des idées
est la réalité suprême, pour Platon.
La sagesse n’est que la contemplation des Idées.
14. Platon s’oppose aux sophistes et il étaie la philosophie socratique.
Grâce à cette théorie des idées
15. Les valeurs ne sont pas relatives! Elles ne sont pas que des pensées dans la tête des gens. Elles existent objectivement!
16. Il s’agit de contempler LA JUSTICE EN SOI, -pas pour moi ou pour toi, c’est-à-dire du point de vue personnel et relatif.
LA JUSTICE POUR MOI
C’EST …
LA JUSTICE POUR MOI
C’EST …
LA JUSTICE POUR MOI
C’EST …
17. Platon substantialise les valeurs (la justice en soi, le bien en soi, la beauté en soi) dont la définition cherchait Socrate. Il les rend fixes et invariables. Il repousse ainsi tout relativisme.
LE RELATIVISME
18. LA COSMOGONIE PLATONICIENNE LA THÉORIE SUR LA NAISSANCE DE L’UNIVERS
Il existe un DÉMIURGE DIVIN, un Grand Artisan, qui contemple le monde des idées et s’applique à en réaliser l’image dans une matière première chaotique. Il crée (plutôt il ordonne) l’Univers.
21. Le BIEN
C’est la Perfection absolue.
Le Bien est éternel, immuable et absolu.
22. Le BIEN
est le principe de l’existence et du savoir.
La réalité existe en vertu du Bien.
La connaissance ne peut être atteinte qu’à la lumière du Bien.
23. Le Bien
Le concept de « Bien » dépasse, chez Platon,
les limites de la morale.
Elle représente
la nécessité à la fois logique et ontologique.
Le concept de Bien ressemble
au concept de Dieu
dans la tradition chrétienne.
24. LA DIALECTIQUE
La dialectique est l’art de la navigation
dans le monde des idées,
la découverte de l’enchaînement des idées,
la marche de l’âme qui s’élève
des sensations aux Idées.
25. LE PHILOSOPHE doit se déprendre du monde des sensations et diriger son âme vers le monde des Idées, jusqu’à atteindre l’Idée du Bien. La sagesse c’est la contemplation du Bien
26. PLATON, République VI, 19-20 « Aux dernières limites du monde intelligible est l'Idée du Bien, qu'on aperçoit avec peine, mais qu'on ne peut apercevoir sans conclure qu'elle est la cause première de tout ce qu'il y a de beau et de bon dans l'univers ; que, dans ce monde visible, elle produit la lumière et l'astre de qui elle vient directement ; que, dans le monde invisible, elle engendre la vérité et l'intelligence....
27. — Tiens donc pour certain que ce qui répand sur les objets des sciences la lumière de la vérité, ce qui donne à l'âme la faculté de connaître, c'est l'Idée du Bien, et qu'elle est le principe de la science et de la vérité, en tant qu'elles sont du domaine de l'intelligence…
28. Imagine-toi donc que le Bien et le Soleil sont deux rois, l'un du monde intelligible, l'autre du monde sensible.» PLATON, République VI, 19-20
29. En somme Platon soutient l’existence d’un monde d’idées absolues pour dépasser la crise intellectuelle* produite par le mouvement des sophistes et rendre au logos la transcendance qu’il avait perdue. * le relativisme et le scepticisme
30. L’ANALOGIE DE LA LIGNE
DEGRÉS DE L’ÊTRE
DEGRÉS DU SAVOIR
Monde
intelligible
Idées
Principes non- hypothétiques
Connaissance
rationnelle
intuitive
Dialectique
Épistémè
Science
Idées
mathématiques
Principes
hypothétiques
Connaissance
rationnelle discursive
Monde
sensible
Objets
sensibles
Croyances,
convictions
Doxa
Opinion
Ombres et
images des objets sensibles
Imaginations
conjectures
31. Le mépris de l’expérience *
Platon méprise les sensations.
Les données des sens ne peuvent aboutir qu’au relativisme ou le scepticisme.
La sensation n’est pas science !
Pour connaître il faut rompre avec les opinions sensorielles.
Les sens nous trompent.
Par exemple, nous savons que la terre qui tourne autour du soleil, mais nous avons l’impression contraire.
32. Le mépris de l’expérience *
C’est très difficile de neutraliser le corps, de penser avec l’objectivité qu’exige la vérité.
L’exercice philosophique est une ascèse
des pièges du corps.
C’est apprendre à délier l’âme du corps
et libérer en soi le principe spirituel.
33. * Le terme philosophique d’ “expérience”
et l’adjectif « empirique » qui lui correspond signifient
«un savoir qui découle des sens,
des perceptions et des observations»
[et pas une instruction
acquise par l’usage].