1. La poupée (Thomas Silva, Ugo Pomel)
« Le 21 juin 2010, le corps de Madame Dupont a été retrouvé dans une maison au 11 de la rue
des cerisiers à Paris. Elle se serait suicidée en se coupant les veines avec un poignard, à vous
d'élucider cela inspecteur Harry. Je vous donne 15 jours, nous sommes débordés » annonça le
commissaire Martin en refermant la porte de son bureau.
L'inspecteur Harry se mit tout de suite en route vers cette adresse afin de commencer ses
investigations. A son arrivée, il entra dans la maison de la victime afin d'enquêter sur le lieu du crime
et ses alentours. C'était une villa magnifique avec un vaste jardin, dans un quartier beau et réputé de
Paris. Un cordon de sûreté entourait la maison et le gardien de la paix Jacques Lezarman se trouvait
devant la porte : il laissa entrer l'inspecteur.
Ce dernier découvrit le corps dans la chambre de la victime, il l'observa attentivement :
Madame Dupont tenait des cheveux dans sa main gauche, c'étaient des cheveux longs et blonds. « Cet
indice prouvera peut-être que ce n'est pas un suicide. » Reprenant ses recherches, il trouva une photo
de famille sur laquelle il y avait la victime et deux jeunes dames, dont une blonde. L'inspecteur prit la
photo puis il sortit de la maison et alla sonner chez un voisin :
–Bonjour monsieur, inspecteur Harry.
–Bonjour monsieur l'inspecteur.
–Je viens pour parler du décès de Madame Dupont.
–Madame Dupont est morte ?! s'écria le voisin.
–Oui, je suis désolé.
–Mais comment est-elle morte ?
–Nous enquêtons sur les causes de sa mort. Est-ce que vous la connaissiez ? interrogea l'inspecteur.
–Oui, c'était une bonne amie.
–Et connaissez-vous les personnes de cette photo ?
–Oui, ce sont ses filles.
–Où pourrais-je rencontrer la demoiselle de droite ? demanda l'inspecteur en montrant la femme
blonde.
–C'est Marie Dupont, une des filles de madame Dupont. Elle ne venait pas souvent voir sa mère, mais
lorsqu'elle était là, elle ne faisait que se disputer avec elle.
–Ah bon ? Et à propos de quoi ?
–Je ne sais pas, je les entendais juste crier.
–Et qui est l'autre demoiselle de la photo ?
–C'est son autre fille, madame Durand. Elle s'entendait très bien avec sa mère, je crois bien que c'était
la petite chouchoute de la famille.
–Une dernière question, est-ce que vous savez où habite Marie Dupont ?
–Oui, elle habite au 21 rue des bouchers. Je le sais car mon beau-frère habite dans la même rue.
–Merci pour ces informations.
L'inspecteur de police se rendit aussitôt chez Marie Dupont et sonna. C'est le compagnon de
mademoiselle Dupont qui ouvrit la porte :
2. –Je suis inspecteur de police et je voudrais parler à Marie Dupont seul à seul.
–Oui, à quel sujet ?
–C'est au sujet de la mort de sa mère, je voudrais lui poser quelques questions.
–Oui elle est là, entrez je vous en prie. Je vais aller la chercher, elle est dans sa chambre, je reviens.
Quelques minutes après, une jeune femme blonde descendit en robe de chambre et avec de
superbes bijoux autour du cou.
–Bonjour, je suis Marie Dupont.
–Enchanté de vous connaître, je suis l'inspecteur de police Harry, je voudrais vous poser des questions
sur la mort de votre mère. Le voisin de votre mère m'a dit que vous habitiez ici. Il m'a aussi dit que
vous vous disputiez souvent avec elle. A quel sujet ?
–Parce que je suis soupçonnée ! J'aimais beaucoup ma mère. On se disputait souvent car...je suis très
dépensière et ma mère ne le supportait pas.
–Vous lui empruntiez de l'argent ?
–Oui...de temps en temps, je l'avoue. Mon salaire ne suffit pas pour des bijoux de luxe.
–Merci ce sera tout, au revoir et merci pour ces renseignements.
–J'espère que cela vous aidera à trouver le coupable de cet horrible crime, vous savez, j'aimais
beaucoup ma mère.
L'inspecteur se rendit ensuite chez la seconde fille, Laure Durand qui habitait non loin de la
maison de sa sœur. C'est le mari de Laure qui lui ouvrit :
–Bonjour, je suis inspecteur de police et j'aimerais discuter avec votre femme.
–Oui bien sûr, entrez.
–Bonjour madame Durand, je suis ici pour vous parler du meurtre de votre mère.
–Oui j'espère que vous coincerez l'assassin. Voulez-vous une tasse de thé ?
–Oui bien volontiers.
–D'accord, je vais vous chercher ça tout de suite, faites comme chez vous.
L'inspecteur se leva et examina les alentours. Il fut intrigué par une poupée blonde à laquelle il
manquait des cheveux. Il attendit le retour de madame Durand pour l'interroger. Deux minutes plus
tard, elle revint avec un plateau.
–Cette poupée, il lui manque des cheveux depuis longtemps ?
–Ah ? Non c'est ma poupée d'enfance, je la nettoie toutes les semaines. Vous faites bien de me le faire
remarquer, je ne sais pas ce qui lui est arrivé.
–J'ai trouvé ceci dans la main de votre mère, dit l'inspecteur en montrant les cheveux blonds trouvés
dans la main de la victime et en les comparant à ceux la poupée. Ce sont exactement les mêmes.
–Mais c'est effrayant, vous m'accusez du meurtre de ma mère !
–Aviez-vous des problèmes d'argent ?
–Mais je n'aurais jamais tué ma mère, même pour de l'argent !
–Très bien, j'aimerais poser quelques questions à votre mari.
Madame Durand appela son mari qui se trouvait dans son bureau.
3. –Bonjour monsieur Durand, je voudrais vous interroger.
–Oui, bien sûr.
–Reconnaissez-vous ces cheveux ?
–Non, je ne les ai jamais vus.
–Cela ne sert à rien de mentir, je vous soupçonne d'avoir tué votre belle-mère pour avoir l'héritage et
vous avez mis les cheveux de cette poupée pour diriger les soupçons sur votre belle-sœur.
M.Durand se leva précipitamment, bouscula l'inspecteur brutalement et prit la fuite dans une
Audi A6. L'inspecteur se précipita vers sa voiture et s'engagea dans une course poursuite. Il appela par
radio des renforts pour couper la route au fuyard : « Inspecteur Harry, demande renforts pour coincer
un suspect dans une Audi A6 noire. Actuellement, je le suis dans la rue La Boétie, dans le 18ème.» Le
suspect brûla plusieurs feux tout en slalomant entre les véhicules. Il essaya de le semer dans l'avenue
des Champs-Elysées en la prenant à 200km/h. «Je le perds de vue, bloquez l'extrémité de l'avenue des
Champs-Elysées !» hurla l'inspecteur. Toutes les voitures de police convergèrent vers les Champs-
Elysées pour bloquer le fuyard. Il fut surpris et n'eut pas le temps de s'arrêter...
L'inspecteur arriva quinze secondes plus tard : l'Audi était en flamme, le corps de monsieur
Durand brûlait.