2. 3ième Partie
du 1ier novembre 1954
Au 20 août 1956
Musique: Chopin's Nocturne in EbM Op.9No.2
3. Les massacres de Sétif, Kherrata et Guelma en mai 1945 furent le prélude et le
détonateur de ce qui allait suivre.
C’est dans la clandestinité la plus totale que 22 Algériens, militants actifs et
tous issus du mouvement national, le PPA/MTLD, et l’OS, une structure
paramilitaire créée en 1947 au congrès de Zeddine et chargée de préparer la
lutte armée, préparaient ce qui allait donner naissance, le 1er novembre 1954 à
un soulèvement généralisé. Vingt-deux hommes qui allaient se mesurer, à
l’époque, à la troisième puissance militaire mondiale et tenter de mettre fin à
125 années de domination coloniale.
Les «22» passent à l’action et créent, dans la foulée, le FLN qui allait devenir le
bras politique de leur mouvement. Ils décident de choisir la date du 1er
novembre, correspondant à la fête de la Toussaint.
Le 1er novembre 1954, à 01h précisément, des attentats sont perpétrés
simultanément dans toute l’Algérie. Trente au total, d’Oran jusqu’à la frontière
tunisienne. À Alger, des bombes explosent à l’usine de gaz et à la maison de la
Radio.
4. Le Groupe des 22BADJI Mokhtar
BELOUIZDAD Athman
BEN BOULAID MustaphaBENABDELMALEK Ramdane
BENAOUDA Amar
BENM’HIDI Larbi
BENTOBBAL Lakhdar
BITAT Rabah
BOUADJADJ Zoubir
BOUALI Saïd
BOUCHAIB Ahmed
BOUDIAF Mohamed BOUSSOUF Abdelhafid
DIDOUCHE Mourad
DERRICHE Elias
HABACHI Abdesslam
LAMOUDI Abdelkader
MECHATI Mohamed
MELLAH Rachid
MERZOUGUI Mohamed
SOUIDANI Boudjema
ZIGHOUD Youcef
5. 1954
• 13/15 Juillet 1954 : Congrès Extraordinaire du MTLD
• Mars 1954 :- Création du comité Révolutionnaire pour l’unité et l’action.
• 17/18 Juin 1954 : Mendès France est nommé premier Ministre.
• 25 Juillet 1954 : Réunion des 22
• 10 Octobre 1954 : Décision de l’organisation spéciale de structurer le Territoire National.
• 24 Octobre1954 : Création du Front de libération nationale.
• 1er novembre : Déclenchement de la Révolution
• 03 Novembre : Réactions françaises au déclenchement de la Révolution.
• 05 Novembre : Mort au champ d'honneur de Benabdelmalek Ramdane près de Mostaganem.
• 05 Novembre : Réactions politiques françaises
• 18 Novembre : Mort au champ d'honneur de Badji Mokhtar près de Souk Ahras.
• 29 Novembre : Mort au champ d'honneur de Belgacem Grine dans les Aurès.
• 23 Décembre : Début des opérations militaires
1955
• 14 Janvier : Mort au champ d'honneur de Di douche Mourad, Chef de la zone II, dans la bataille de
Boukarkar.
• 13 Juin : Parmi les batailles de l’ALN : Première bataille d'El Ha mima dans la wilaya I.
• 24 Juin : Arrestation de Lamine Debaghine.
• 16 Juillet : Naissance de l'Union Générale des Étudiants Musulmans Algériens.
• 20 Août : Début des attaques dans le Nord Constantinois.
• 22 Septembre : Batailles de l’ALN dans la wilaya I : Bataille d’El Djorf 1.
• 01 Octobre : Début des attaques de l’ALN dans l’Ouest Algérien.
• 27 Octobre : Boudghine Ben Ali (Lotfi) rejoint les rangs de l’ALN.
• 30 Octobre : Mort au champ d'honneur de Chihani Bachir, Chef de la wilaya I.
• 10 Décembre : Soutien à l’effort de guerre français : Arrivée de 180 mille soldats en Algérie.
6. Au cours de la Toussaint Rouge ou sanglante, dans la nuit 31 octobre au 1er
novembre, plusieurs attentats sont perpétrés dans une trentaine de points du
pays. La guerre d'Algérie a commencé...
8. Du 18 au 24 Avril 1955, le FLN participe à la conférence du tiers-monde à
BANDOENG. Cette conférence exprime sa solidarité avec l’Algérie combattante.
9. Répression contre le soulèvement du 20 août, dans le Constantinois.
Des milices de colons ont été formées sous l’ordre du préfet de Philippeville
(Skikda) Benquet-Crevaux qui a tenu plusieurs discours incitant au meurtre et
à la vengeance. À partir du 23 août, une totale liberté d’action pour réprimer
ainsi qu’un ordre de conduire les opérations avec rigueur fut donné à l’armée
par le général Lorillot, commandant militaire de l’ensemble de l’Algérie.
Des milliers de prisonniers formés d'hommes âgés de 14 à 70 ans sont
capturés et emmenés au stade municipal de la ville qui fut transformé en
véritable camp pour interrogatoire. Malgré les efforts de Dupuch, préfet de
Constantine, pour leur éviter une mort certaine, ces prisonniers ont été
massacrés à la mitrailleuse, et enterrés dans une fosse commune.
Selon un soldat français présent : « Toutes les mitraillettes et les mitrailleuses
étaient alignées devant la foule de prisonniers qui se mirent immédiatement à
hurler. Mais nous avons ouvert le feu ; dix minutes plus tard, c’était
pratiquement fini. Il y en avait tellement qu’il a fallu les enterrer au
bulldozer. ».
Le nombre des victimes algériennes dans la ville de Skikda est estimé à 2000.
Un rapport officiel des autorités françaises de l’époque avance 1273 algériens
victimes de la répression, alors que le FLN recensa 12 000 morts et disparus.
D'autres sources estiment le nombre de victimes à près 20 000
Stade de Skikda (Philippeville )
10. BENABDELMALEK Ramdane
Né à Constantine en mars 1928 où il
effectua ses études primaires et
secondaires avant de rejoindre les
cellules clandestines du Parti du Peuple
Algérien à la fin de la deuxième guerre
mondiale. Il participa en juin 1954 à la
réunion des 22, considérée par les
nationalistes comme étant le premier
jalon sur la voie du soulèvement contre
le système colonial par le biais de la lutte
armée. Il fut tué le 4 novembre 1954
près de Sidi Ali au cours d'un accrochage
entre son groupe et les forces
d'occupation. Il fut ainsi le premier chef
militaire de la Révolution à tomber au
champ d'honneur. Son nom fut donné à
la commune sur le sol de laquelle il
tomba au champ d'honneur.
BADJI Mokhtar
Né à Annaba le 17 avril 1919, effectua
ses études primaires et secondaires à
Souk-Ahras. Jeune scout, il créa à Souk-
Ahras la toute première cellule des
jeunes activant sous la bannière du Parti
du Peuple Algérien (PPA) avant de
poursuivre son militantisme politique
dans les rangs du Mouvement des Amis
du Manifeste et de la Liberté, puis au
sein du Mouvement pour le Triomphe
des Libertés et de la Démocratie après sa
création en 1946. Il fut arrêté et torturé
en 1950 avant d’être condamné à 3
années de prison. Il dirigera les
premières opérations militaires contre
les intérêts coloniaux au cours de la nuit
du 1er Novembre 1954. Il tomba au
champ d’honneur dans la région de
Medjaz Sfaa en janvier 1955.
Lamine DEBAGHINE
Né le 24 janvier 1917 à Hussein-Dey
dans la banlieue d’Alger. Lettré en
arabe, après des études secondaires,
il obtient une bourse lui permettant
de s’inscrire en faculté de médecine.
A la faculté d’Alger, il devint l’un des
organisateurs de l’Association des
Étudiants Musulmans Nord-Africains
[AEMNA] et adhéra au Parti du
Peuple Algérien [PPA] en 1939.
11. BOUDGHÈNE Ben Ali
dit Colonel Lotfi, est l’un des héros de la
guerre de libération nationale. Il est né le
5 mai 1934 à Tlemcen. En octobre 1955,
il rejoint les rangs de l’Armée de
Libération Nationale (ALN) dans la zone V
en qualité de secrétaire particulier de Si
Jaber au même titre que son épouse qui
l’a rejoint au maquis. Il tombe au champ
d’honneur le 27 mars 1960 à Djebel
Béchar après avoir livré une bataille
féroce contre l’armée française qui a
employé l’aviation et l’artillerie lourde.
CHIBANI Bachir
Bachir Chihani est né le 22 avril en 1929
dans la région de Constantine dans une
famille moyenne. En février 1946, il
adhère à la cellule estudiantine de l’école
Jules Ferry connue sous le nom de l’école
des indigènes. Il rejoint peu après
l’Organisation Spéciale (OS) et fut connu
sous le surnom de Si Tahar. Il est nommé
à la tête de la circonscription du parti en
février 1953 dans la région de Béchar et
prend le nom de Si El Houari. Il revient
dans les Aurès à la fin de l’année sous le
nom de Si Messaoud. Il est chargé de
préparer le déclenchement de la guerre
de libération au côté de Mostefa
Benboulaïd puis nommé commandant
adjoint de la wilaya I. Il tombe au champ
d’honneur le 2 octobre 1955 dans les
Aurès après avoir dirigé et livrer la
célèbre bataille d’El Djorf avec courage et
bravoure.
12. 1956
• 7 Janvier : L’Association des Ulémas Musulmans proclame son autodissolution et son ralliement à la
Révolution
• 19 Janvier : Assassinat du Dr Benzerdjeb à Tlemcen.
• 24 Février : Création de l’Union Générale des Travailleurs Algériens
• 22 Mars : Mort au champ d’honneur de Mustapha Benboulaïd.
• 05 Avril : Désertion de Maillot déserte et rejoint les rangs de la Révolution avec une quantité d’armes
• 16 Avril : Mort au champ d’honneur de Souidani Boudjemaâ aux environs de Koléa
• 22 Avril : Ferhat Abbès dissout l’UDMA.
• 22 Avril : Ahmed Francis rejoint les rangs de la Révolution.
• 28 Avril : L’ALN fait face à une opération de ratissage nommée « L’espoir et le fusil »
• 06 Mai : Batailles de l’ALN à la wilaya I : Bataille de Djebel Boutaleb
• 19 Mai : Grève de l’Union Générale des Étudiants Musulmans Algériens qui rejoignent les rangs de la
Révolution.
• 23 Mai : Arrestation de Aïssat Idir
• 07 Juillet : Batailles de l’ALN à la wilaya IV : Bataille de l’Ouarsenis
• 20 Août : Tenue du Congrès de la Soummam
13. BENZERDJEB Bénaouda
Le Dr Bénaouda BENZERDJEB est né le 9
janvier 1921 à Tlemcen, dans le quartier
de Bab El Hdid (rue de Paris). Il est mort,
assassiné par l’armée française, le 19
janvier 1956 (le gardien du cimetière Sidi
Senouci informa les parents du chahid
qu'il avait été enterré par l'armée vers 5 h
du matin, ce jour-là).
14. BENBOULAÏD Mostefa
Il est né le 5 février 1917 à Arris dans une
famille aisée des Aurès. Il accomplit le
service militaire obligatoire en 1939 et est
mobilisé pendant la Seconde Guerre
Mondiale. Il obtient la médaille militaire et
la croix de guerre en récompense à son
courage. Il est responsable du
déclenchement de la guerre le 1er
novembre 1954 dans les Aurès.
Suite à la détonation d’un poste radio piégé
par les militaires française, Mostefa Ben
Boulaïd trouve la mort avec Abdelhamid
Lamrani le 22 mars 1956 dans le maquis.
15. FRANCIS Ahmed
Ahmed Francis naquit à Relizane en 1912. Il
effectua l'ensemble de ses études en France et
obtint son doctorat en médecine à l'Université
de Paris. De retour en Algérie, il exerça sa
profession à Sétif en 1942. Il participa à la
création du Mouvement des Amis du Manifeste
et de la Liberté. Après les massacres du 8 mai
1945, il fut arrêté et transféré vers les camps
d'internement du Sahara. En 1946, il contribua à
la création du Part de l’U.D.M.A et fut désigné
comme délégué du parti auprès de l'Assemblée
Algérienne où il poursuivit son activité politique
jusqu'au déclenchement de la lutte de
libération. Il devint ministre des finances dans
la 1ière et 2ième formation du G.P.R.A., présidé
par Ferhat Abbés (1958-1961). Il participa aux
premières négociations d'Évian.
Il fut démis de ses fonctions après la destitution
de Ferhat Abbés et quitta la scène politique
jusqu'à l'indépendance.
Après l'indépendance, il fut nommé député
dans la première assemblée constituante, puis
ministre des finances le 27 septembre 1962.
16. AÏSSET Idir
Il est né en 1919 à Djamaâ Sahridj, village
situé près de Tizi-Ouzou, au sein d'une
famille paysanne de condition modeste.
Les efforts d'Aissat Idir ainsi que ses
démarches eurent une influence
considérable sur la création en février
1956 de la première organisation syndicale
algérienne, représentée par l'Union
Générale des Travailleurs Algériens dont il
fut nommé secrétaire général. Aissat Idir
mourut le 26 juillet 1959 des suites des
tortures qu'il avait subies.
17. Le congrès de la Soummam
Le congrès de la Soummam acte fondateur de l'État Algérien moderne et pilier
déterminant pour la réussite de la révolution Algérienne a eu lieu le 20 août
1956 aux villages Ighbane et Ifri dans la commune d'Ouzellaguen
Le Conseil National de la révolution algérienne (CNRA) désigné par le congrès
de la Soummam se composait de 34 membres : 17 titulaires et 17 suppléants.
Après le congrès de la Soummam, l'Algérie a été divisée en six « wilayas » ou
états-majors.
Une wilaya est divisée en quatre zones. Chaque zone est divisée en quatre
régions. La région est divisée en quatre secteurs. Elle possède une katiba de
120 hommes armés.
Chaque secteur dispose de 40 mousseblins. Chaque division est contrôlée par
un comité comprenant :
un responsable politico-militaire ;
un adjoint politique ;
un adjoint militaire ;
un responsable du renseignement et de la liaison ;
un service de santé et d'intendance.
18. Ne vous contentez pas d’effacer ce
message. Cela vous prendra une
minute pour le transmettre et
suivre la chaîne.
Taha.bouziane@gmail.coml
A Suivre …..