1. Le
bloc-Notes
Nos jeunes pousses
conspué en moins de vingt-quatre heures, les
de Frédéric Simottel
1
er
oct.
Pradeo, la pépite
à surveiller
E
La solution
de Pradeo
analyse les
requêtes
effectuées
sur un
appareil
mobile.
lle s’appelle Pradeo. Fondée fin 2010 par deux cher
cheurs en informatique montpelliérains, cette jeune
pousse a, depuis, récolté plusieurs récompenses et levé
1 million d’euros en juillet dernier. Une fois embarquée
dans un smartphone ou une tablette, sa solution analyse
les applications téléchargées par l’utilisateur sur son
appareil mobile. Le logiciel de Pradeo pénètre
ainsi le code informatique de l’application et
décortique toutes les requêtes effectuées :
les sites Web appelés, les numéros de
télé hone composés (pour éviter les
p
appels surtaxés), etc. Un acteur ma
jeur du secteur l’a testée, bien que dis
posant déjà d’une application du même type
pour valider la conformité des apps qu’il pro
pose ensuite au public dans son magasin. Il a dû
reconnaître les performances très supérieures
de la solution de Pradeo, qui a remonté des in
formations sur le nom du technicien américain
ayant fait les tests et l’heure à laquelle ils ont été
effectués. Des prouesses qui ont déjà séduit plu
sieurs grands comptes français, parmi lesquels
La Poste, Capgemini et Spie. A priori idéale dans
un ontexte BYOD (Bring Your Own Device), cette
c
technologie devrait rapidement intéresser de nouvelles
entreprises et grandes administrations. Intelligemment
« marketée », elle pourrait aussi séduire le grand pub
lic. Une nouvelle pépite, donc, à surveiller de près en
espérant qu’un géant américain ne lui mettra pas trop
vite le grappin dessus.
2 Les logiciels du marché
oct.
I
de plus en plus instables
l y a toujours quelques révélations croustillantes à ré
colter lorsque l’on dîne avec des DSI. Ce soir, ce sont
les grands éditeurs de logiciels qui en prennent pour leur
grade. Le discours est sans appel sur la baisse de qualité
de leurs logiciels. Tous remettent en cause la façon dont
sont « codés » et programmés ces standards du marché.
Jugés instables, ces logiciels ont le défaut de manquer
de souplesse et de compatibilité une fois interconnectés
avec les applications métier de l’entreprise cliente. Les
éditeurs font des efforts pour corriger ces défauts, mais
12. 01 business
ce ne sont que des pansements. C’est directement dans
le code source de l’application qu’il faudrait agir, esti
ment nos DSI experts.
3 Maîtrise des coûts : adoptez
oct.
P
une méthode scientifique
our la plupart des entreprises, c’est le moment des
ul imes arbitrages budgétaires et Gartner suggère un
t
raisonnement scientifique pour optimiser leurs alculs en
c
répartissant les dépenses en trois couches. La première,
extérieure, comprend les dépenses liées aux appli a
c
tions qui différencient un acteur de ses oncur ents, qui
c
r
l’aident à mieux comprendre son marché. Cela cor es
r
pond à la partie front office (relations client, décision
nel, ERP). Inutile de chercher à raboter : c’est dans cette
partie qu’une société cherchera des leviers en matière
d’innovation et de gains de productivité. Elle veilera
l
ensuite à sanctua iser ces fonctions en les gardant en in
r
terne autant que possible, une externalisation présent
ant, selon Gartner, des risques de divulgation de connais
sances clés vers l’extérieur. La deuxième couche, dite
intermédiaire, regroupe les dépenses IT spécifiques au
secteur d’activité dans lequel l’entreprise évolue. Rien
de plus facile que de les isoler et de les rapporter au bud
get IT total sous forme de pourcentage. Ces coûts étant
partagés par l’ensemble des acteurs d’un marché, il suffit
ensuite de se « benchmarker ». Reste la troisième couche,
dite inférieure, qui reprend les coûts des fonctions de
back office (RH, paie, finance ou bureautique). Celles-ci
n’apportent a priori aucune différenciation. Gartner con
seille donc de diviser le total de ces coûts par le nombre
d’employés, puis de comparer ce résultat aux proposi
tions commerciales des divers prestataires, pour choisir
enfin le partenaire le plus pertinent.A vos calculettes !
7 Le boom numérique
oct.
L
de la relation client
’Association française de la relation client fête ses
15 ans au Théâtre Edouard VII en même temps
qu’elle décerne ses récompenses 2013 aux meilleurs
sites, stratégies, innovations ou directeurs de la relation
client. Parmi les lauréats figurent EDF, Orange, Bouygues
Telecom, La Banque Postale ou encore Groupama. A
croire que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meil
leures soupes. La surprise vient, en effet, du fait que ces
2. Retrouvez 01 Business
en radio et télévision tous
les samedis à 20 heures et
tous les dimanches à 17 heures
convoitées, Alcatel-Lucent félicité puis
DSI appelés à imaginer l’entreprise du futur
La Banque postale, un des
lauréats des Palmes
de la relation client 2013
l’immédiateté pour ré échir au pro rès sur le long terme.
fl
g
Selon eux, tout l’éco ystème doit repenser la position du
s
digital par rapport au monde de demain. Et d’insister sur
le caractère éducatif de la mission du DSI. Ils en sont persuadés : l’entreprise numérique entraînera un nouveau
leadership managérial.
9 Des pieds d’argile mais
oct.
L
8 Le digital ne doit pas être
oct.
A
un accélérateur de déviance
quoi sert le numérique ? La mou ure 2013 de l’as
t
sem lée générale annuelle du Cigref, le club des DSI
b
des plus grandes entreprises et ad i istrations, a marqué
mn
plusieurs esprits. Le Cigref donne en effet une nouvelle
tonalité à son message. Beaucoup pensaient assister à
une confé ence où domineraient des propos intelligents
r
– mais attendus – sur l’évolution de l’entreprise numérique. Mais le moment fort a été l’intervention de deux
des vice- résidents du Cigref, Bernard Duverneuil (DSI
p
d’Essilor) et Georges Epinette (DSI des Mous uetaires).
q
Plus que sur la place du DSI dans l’entreprise, ils ont interpellé l’auditoire sur le rôle que doit tenir ce responsable dans la société de demain. Pointant les défauts
d’une communication souvent trop angélique sur le
digital, ils ont mis en avant les menaces entropiques et
anthropiques pesant sur notre vie. « Oui à une culture
numérique, mais pas n’importe comment ! » Ils nous
ont expliqué que le numérique ne doit pas être un accélérateur de déviance et qu’il faut quitter la tyrannie de
e choc fut rude pour les salariés d’Alcatel- ucent :
L
10 000 suppressions de postes (dont 900 en France),
soit 15 % de l’effectif mondial. Michel Combes, qui a pris
les rênes du géant des télécoms au mois d’avril, n’avait
pourtant pas caché que certaines décisions seraient
d
ures à prendre. Il recentre aussi le groupe sur deux
p
iliers, les équipements réseaux (routeurs) et l’accès au
très haut débit en fixe (fibre op ique) et mobile (4G).
t
Le paradoxe est que les dirigeants
du groupe franco- méricain ana
noncent 200 embauches. Ce nouvel ef ectif devrait renforcer les
f
é
quipes – françaises – de R&D sur
les mobies et les réseaux de noul
velle géné ation. Michel Combes
r
a en effet compris quel potentiel il
pouvait tirer d’une grosse équipe
de chercheurs. Thomson Reuters
vient d’aileurs de placer dans sa
l
toute dernière étude le géant télé
coms parmi les 100 organisations les plus innovantes au
monde. Un classement établi à partir du nombre de brevets déposé. Ne reste plus qu’à doper les ventes.
Michel
Combes,
le président
d’AlcatelLucent.
10 Il faudrait être fou
oct.
F
pour dépenser plus
ace au succès de « pure players » comme Sarenza, le
groupe Eram veut accélérer sa conversion au commerce en ligne. Le distributeur français, qui dispose d’un
réseau de 1 650 ma asins, s’équipe de la suite logicielle
g
Oracle Commerce pour créer une plate-forme unique,
capable de supporter plusieurs sites commerciaux intégrés pour l’ensemble de ses marques. La mise à disposition d’offres personnalisées et le cross-canal sont au
programme dans l’optique de générer des ventes additionnelles et d’améliorer les taux de conversion.
fotolia - marta nacimento/rea pour 01 business - sipa
a
cteurs récompensés pour leur agilité numérique et leurs
inno a ions au service du consommateur sont, pour la
vt
p
lupart, des groupes plutôt tradition els de notre éconon
mie. Faut-l comprendre que la transformation numérii
que des entreprises françaises est sur la bonne voie ?
Sans doute. On notera aussi que pour déployer leurs
nouvelles offres, elles font toutes appel à des start up innovantes. Pas d’inquiétude donc, la France numérique
est en marche.
un cerveau en pleine forme
www.01 business.coM .13