FRANCE
1. Prévisions de l’INSEE pour le 2nd semestre 2014 : toujours pas de reprise, nouvelle dégradation du marché du travail
2. Immatriculations de voitures neuves en septembre 2014 : +0,2% sur un mois, -1,2% au 3ème trimestre
3. Commerce extérieur en août 2014 : nouvelle contraction des échanges, creusement du déficit industriel en glissement sur douze mois
INTERNATIONAL
4. Perspectives économiques mondiales du FMI pour 2014 et 2015 : une situation incertaine dans la zone euro
5. Climat des affaires aux Etats-Unis en septembre 2014 : repli de l’indice, à un niveau qui témoigne d’une activité toujours en expansion
6. Marché de l’emploi aux Etats-Unis en septembre 2014 : 248 000 créations d’emploi, un taux de chômage de 5,9%, proche de son niveau de plein emploi
1. MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 juin 2014 1
MEDEF Actu-Eco - n°177
Semaine du 6 au 10 octobre 2014
SOMMAIRE
FRANCE
1. Prévisions de l’INSEE pour le 2nd
semestre 2014 : toujours pas de reprise, nouvelle dégradation du
marché du travail
2. Immatriculations de voitures neuves en septembre 2014 : +0,2% sur un mois, -1,2% au 3ème
trimestre
3. Commerce extérieur en août 2014 : nouvelle contraction des échanges, creusement du déficit
industriel en glissement sur douze mois
INTERNATIONAL
4. Perspectives économiques mondiales du FMI pour 2014 et 2015 : une situation incertaine dans la
zone euro
5. Climat des affaires aux Etats-Unis en septembre 2014 : repli de l’indice, à un niveau qui témoigne
d’une activité toujours en expansion
6. Marché de l’emploi aux Etats-Unis en septembre 2014 : 248 000 créations d’emploi, un taux de
chômage de 5,9%, proche de son niveau de plein emploi
7. Tendances récentes des marchés
2. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 2
1. Prévisions de l’INSEE pour le 2nd
semestre 2014 : toujours pas de
reprise, nouvelle dégradation du marché du travail
Dans son Point de conjoncture d’octobre
2014, l’INSEE souligne que « dans la zone euro, la
croissance 2014 resterait très modérée […]. Les
divergences perdureraient entre, d’un côté,
l’Allemagne et l’Espagne dont l’activité
progresserait sensiblement et, de l’autre, les
économies italienne et française qui ne
décolleraient toujours pas ». Points à souligner
concernant la France :
Activité
- Croissance du PIB pratiquement atone au 2nd
semestre 2014 (+0,1% à chacun des deux
trimestres). D’où une croissance attendue de
seulement +0,4% pour l’ensemble de l’année
2014, comme en 2013 (+0,7% dans son
estimation de juin) ;
- Acquis de croissance pour 2015 de +0,1%,
selon le chef du département de la
conjoncture à l’INSEE, ce qui suppose une
réaccélération certaine en cours d’année pour
atteindre une croissance de +1% l’an prochain
(hypothèse retenue par le gouvernement dans
le PLF 2015) ;
- Accélération plus marquée des importations
que des exportations pour l’ensemble de
l’année 2014.
Evolution en % 2013 T4 2014 T1 2014 T2 2014 T3 2014 T4 2012 2013 2014
PIB +0,2 0,0 0,0 +0,1 +0,1 +0,4 +0,4 +0,4
Importations de biens et services +0,4 +0,8 +0,4 +0,7 +0,6 -1,2 +1,9 +2,7
Exportations de biens et services +1,5 +0,6 +0,1 +0,7 +0,5 +1,2 +2,4 +2,7
Consommation des ménages +0,2 -0,6 +0,4 +0,2 +0,2 -0,5 +0,3 +0,1
Consommation des administrations +0,5 +0,4 +0,4 +0,3 +0,3 +1,7 +1,9 +1,8
Investissement, dont: -0,1 -0,9 -1,1 -0,4 -0,3 +0,3 -0,8 -2,2
Entreprises non financières +0,8 -0,6 -0,7 -0,3 -0,2 +0,3 -0,6 -0,6
Ménages -2,1 -2,7 -2,5 -0,8 -0,6 -2,2 -3,1 -7,4
Contribution à la croissance du PIB
Demande intérieure hors stocks +0,2 -0,4 +0,1 +0,1 +0,1 +0,3 +0,5 0,0
Variations de stocks -0,3 +0,5 0,0 0,0 0,0 -0,6 -0,2 +0,4
Commerce extérieur +0,3 0,0 -0,1 0,0 0,0 +0,7 +0,1 0,0
Source : INSEE
Ménages
- Faible croissance de leur consommation au
2nd
semestre (+0,1% sur l’ensemble de
l’année) et nouvelle baisse de leur
investissement en logement (contraction de -
7,4% en 2014) ;
- Repli du pouvoir d’achat du RDB au 2nd
semestre 2014. Ce qui n’empêche pas une
croissance de +0,8% sur l’ensemble de l’année
2014 (après une stagnation en 2013),
« notamment grâce au moindre dynamisme
des impôts et cotisations et à la légère
accélération des revenus d’activité » ;
- Repli du taux d’épargne au 2nd
semestre
2014.
Comptes des ménages 2013 T4 2014 T1 2014 T2 2014 T3 2014 T4 2012 2013 2014
Pouvoir d'achat du RDB (évolution en %) -0,3 +0,9 +0,5 -0,1 -0,5 -0,9 0,0 +0,8
Taux d'épargne (épargne/RDB, %) 14,6 15,9 15,9 15,6 15,0 15,3 15,1 15,6
Taux d'épargne financière (épargne fi./RDB, %) 5,5 7,0 7,3 7,1 6,4 6,1 6,2 7,3
Source : INSEE
3. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 3
Entreprises
- Nouveau recul de leurs investissements au 2nd
semestre 2014, même s’il est plus modéré
qu’au semestre précédent;
- Stagnation du taux de marge au 2nd
semestre
2014 à 29,3% de la valeur ajoutée. En
moyenne annuelle, il est tombé de 29,8% de la
valeur ajoutée en 2013 à 29,4% en 2014 ;
- Léger raffermissement du taux
d’autofinancement au 2nd
semestre 2014,
imputable à la baisse du taux
d’investissement. Entre 2013 et 2014, il a
continué de baisser.
Comptes des sociétés non financières 2013 T4 2014 T1 2014 T2 2014 T3 2014 T4 2012 2013 2014
Taux de marge (EBE/VA, %) 29,4 29,8 29,3 29,3 29,3 30,5 29,8 29,4
Taux d'investissement (FBCF/VA, %) 22,8 22,6 22,5 22,4 22,3 22,7 22,6 22,4
Taux d'autofinancement (Epargne/FBCF, %) 75,3 75,2 75,5 75,4 76,0 76,0 75,7 75,5
Source : INSEE
Conséquence mécanique de cette atonie de la
croissance, l’emploi marchand reculerait de
nouveau au 2nd
semestre 2014 : -26 000 postes
en moyenne par trimestre. Le taux de chômage
progresserait légèrement à 10,3% de la
population active en fin d’année.
* *
*
L’INSEE met en évidence plusieurs aléas de ce
scenario :
- Aléas négatifs : une accentuation de la
dégradation du climat des affaires pèserait
encore plus sur la demande intérieure ; les
incertitudes géopolitiques (Ukraine
notamment) pourraient davantage différer les
décisions d’investissement dans la zone euro ;
- Aléas positifs : la poursuite de la dépréciation
récente de l’euro pourrait inciter les
entreprises à revoir à la hausse leurs
anticipations de demande ; la volonté des
autorités monétaires d’éviter tout risque de
déflation pourrait les inciter à augmenter leurs
dépenses.
4. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 4
2. Immatriculations de voitures neuves en septembre 2014 : +0,2% sur
un mois, -1,2% au 3ème
trimestre
* Les immatriculations de voitures
particulières et commerciales neuves, y compris
véhicules des domaines et transit temporaire
(données CVS-CJO) ont modestement progressé
en septembre 2014 : +0,2%, après +0,6%. Cette
légère hausse recouvre un fort repli des
immatriculations de voitures de marques
étrangères (-14,6%, après +,8% en août) et un
important rebond de celles des voitures de
marques françaises (+18,8%, après -8%).
Entre septembre 2013 et septembre 2014,
l’ensemble des immatriculations s’est inscrit en
hausse de +1,5% (-2,2% pour les marques
étrangères, +5,1% pour les marques françaises).
Source : CCFA – Calculs Coe-Rexecode
* Au 3ème
trimestre 2014, en moyenne, les
immatriculations se sont contractées de -1,2%
par rapport au trimestre précédent (+1,3% sur un
an) : +2,7% pour les marques étrangères, -5,1%
pour les marques françaises.
Les immatriculations se sont ainsi établies à
environ 1 860 000 unités en rythme annualisé,
niveau inférieur de plus de 10% à la moyenne des
années 2000-2013, soit un écart de quelque
220 000 unités.
A titre de comparaison, sur la même période,
les immatriculations se sont repliées en Espagne
(-2,7%), ont quasiment stagné en Italie (+0,4%) et
ont progressé en Allemagne (+1,9%).
1,9
1,5
1,7
1,9
2,1
2,3
2,5
2,7
Immatriculations de voitures neuves en France
(millions annualisés, moyenne mobile sur trois
mois, données CVS CJO)
Moyenne 2000-2013 = 2,08 millions
3,1
2,2
2,7
3,2
3,7
4,2
Immatriculations de voitures neuves en Allemagne
(millions annualisés, moyenne mobile sur trois
mois, données CVS CJO)
Moyenne 2000-2013 = 3,25 millions
0,9
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
Immatriculations de voitures neuves en Espagne
(millions annualisés, moyenne mobile sur trois
mois, données CVS CJO)
Moyenne 2000-2013 = 1,28 million
1,35
1,1
1,3
1,5
1,7
1,9
2,1
2,3
2,5
Immatriculations de voitures neuves en Italie
(millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois,
données CVS CJO)
Moyenne 2000-2013 = 2,1 millions
5. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 5
3. Commerce extérieur en août 2014 : nouvelle contraction des
échanges, creusement du déficit industriel en glissement sur douze mois
* Le déficit FAB-FAB des échanges de
marchandises s’est légèrement creusé en août
2014, passant de -5,5 milliards d’euros à -5,8
milliards d’euros. Il s’agit de son quatrième mois
consécutif de creusement.
Cette évolution est imputable aux
exportations qui ont davantage reculé (-1,3%)
que les importations (-0,6%). Ce recul de nos
ventes est à relier au nouveau recul des livraisons
aéronautiques, et au retrait des ventes pour la
chimie, le pétrole raffiné, le blé et les
équipements industriels. Concernant les
importations, il faut noter la baisse des achats
pour l’aéronautique, les hydrocarbures naturels
(baisse prix du pétrole), les industries automobile
et pharmaceutique et les métaux.
* En glissement sur douze mois, le déficit
commercial est retombé à son niveau qui
prévalait un an plus tôt (-61,6 milliards d’euros).
Les échanges se contractent de manière continue
depuis un an : les exportations se sont repliées -
1,2%, les importations de -1%.
Source : Douanes
* En données FAB-CAF (pour une analyse
sectorielle et géographique), le déficit, toujours
en glissement sur douze mois, est passé de -78,8
en août 2013 à -79,1 milliards d’euros en août
2014. Cette évolution recouvre :
- par secteur :
o un creusement du déficit industriel de -24 à
-28,1 milliards d’euros (-0,8% pour les
exportations, +0,4% pour les importations),
o une réduction de l’excédent
agroalimentaire de +11,9 à +9,6 milliards
d’euros, imputable à un repli des
exportations (-3,7%),
o un moindre déficit énergétique de -66,7 à -
60,3 milliards d’euros (-6,7% pour les
exportations, -8,8% pour les importations) ;
- par zone géographique :
o une réduction du déficit de nos échanges
avec les pays de l’Union européenne de -
38,9 à -36 milliards d’euros (stagnation
avec la zone euro à -41,3 milliards
d’euros) ;
o un creusement du déficit avec l’Asie de -
22,8 à -25,2 milliards d’euros, imputable au
net repli des exportations (-5,4%) ;
o une stagnation du déficit avec l’Europe
hors UE à -10 milliards d’euros et avec
l’Amérique à -2,4 milliards d’euros ;
o un déficit avec l’Afrique devenu excédent
(+1,5 milliards d’euros) grâce au repli de -
11,4% des importations ;
o un tassement de l’excédent avec le Proche
et Moyen-Orient de +2,9 à +1 milliard
d’euros, en raison d’un rebond de +15%
des importations.
-20
-15
-10
-5
0
+5
+10
+15
+20
Evolution des échanges de marchandises entre août
2013 et août 2014 (glissement sur douze mois, %)
Exportations
Importations
-61,6
-80
-70
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
Solde FAB-FAB des échanges de marchandises
(milliards d'euros, cumul sur douze mois)
6. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 6
4. Perspectives économiques mondiales du FMI pour 2014 et 2015 : une
situation incertaine dans la zone euro
Dans ses dernières « Perspectives
économiques mondiales », le FMI a, par rapport
à celle de juillet dernier, révisé en légère baisse
sa prévision de croissance mondiale pour 2014
(+3,3% au lieu de +3,4%) et 2015 (+3,8% au lieu
de +4%). Par ailleurs, il précise que cette
croissance mondiale recouvre « une reprise
inégale » selon les régions du monde.
Croissance annuelle du PIB (%, volume)
2012 2013 2014p 2015p
Ecart par rapport à la
prévision de juillet 2014
2014 2015
Monde +3,4 +3,3 +3,3 +3,8 –0,1 -0,2
Economies avancées +1,2 +1,4 +1,8 +2,3 0,0 -0,1
Etats-Unis +2,3 +2,2 +2,2 +3,1 +0,5 0,0
Japon +1,5 +1,5 +0,9 +0,8 -0,7 -0,2
Union européenne –0,3 +0,2 +1,4 +1,8 -0,2 -0,1
Zone euro –0,7 -0,4 +0,8 +1,3 -0,3 -0,2
Allemagne +0,9 +0,5 +1,4 +1,5 -0,5 -0,2
France +0,3 +0,3 +0,4 +1,0 -0,4 -0,5
Italie –2,4 –1,9 -0,2 +0,8 -0,5 -0,3
Espagne -1,6 –1,2 +1,3 +1,7 +0,1 +0,1
Royaume-Uni +0,3 +1,7 +3,2 +2,7 0,0 0,0
Economies émergentes +5,1 +4,7 +4,4 +5,0 -0,1 -0,2
Russie +3,4 +1,3 +0,2 +0,5 0,0 -0,5
Chine +7,7 +7,7 +7,4 +7,1 0,0 0,0
Inde +4,7 +5,0 +5,6 +6,4 +0,2 0,0
Brésil +1,0 +2,5 +0,3 +1,4 -1,0 -0,6
Afrique du sud +2,5 +1,9 +1,4 +2,3 -0,3 -0,4
Source : FMI – octobre 2014
* Dans les pays avancés, la croissance du PIB
devrait en effet s’affermir en 2014 (+1,8%) puis
en 2015 (+2,3%), mais avec des rythmes
différents selon les pays :
- Croissance « convenable » aux Etats-Unis et
au Royaume-Uni :
o Etats-Unis : +2,2% en 2014, +3,1% en 2015.
« Les conditions restent propices à une
accélération plus vive de la reprise »
(politique monétaire accommodante,
conditions financières favorables, frein
budgétaire réduit, bilans des ménages
consolidés, marché du logement plus
sein) ;
o Royaume-Uni : +3,2% en 2014 et +2,7% en
2015. « L’activité est plus équilibrée, portée
par la consommation et l’investissement
des entreprises » (amélioration des
conditions sur les marchés du crédit et les
marchés financiers, bonne santé des
entreprises).
- Croissance modeste au Japon : +0,9% en 2014
et +0,8% en 2015 (problèmes
macroéconomiques et budgétaires liés à la
dette publique élevée (245% du PIB en 2014)
et à la faiblesse de la croissance potentielle) ;
7. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 7
- Modeste reprise dans la zone euro : +0,8% en
2014 et +1,3% en 2015. « La reprise souffre de
séquelles de la crise, principalement dans le
sud de la zone euro, et de la faiblesse de la
croissance potentielle presque partout ». Les
prévisions (revues à la baisse sauf pour
l’Espagne) sont inégales d’un pays à l’autre :
o d’un côté, la croissance s’est accélérée en
Allemagne entre 2013 et 2014 (+1,4% en
2014), évolution qui ne doit pas masquer la
révision à la baisse de 0,5 point par rapport
à juillet. Pour 2015, le FMI retient une
croissance du même ordre (+1,5%). De la
même façon, le PIB en Espagne renouerait
avec la croissance (+1,3% en 2014 et +1,7%
en 2015), après son recul de 2013, « portée
par la demande extérieure et la hausse de
la demande intérieure résultant de
l’amélioration des conditions financières et
du regain de confiance ».
o de l’autre, la croissance 2014 resterait
atone en France (+0,4%) et s’accélèrerait
en 2015 (+1%, prévision identique à celle
du gouvernement). En Italie, la récession
se modèrerait (-0,2%) pour faire place en
2015 à une modeste croissance (+0,8%).
* Dans les pays émergents, la croissance du
PIB, révisée à la baisse, devrait ralentir en 2014
(+4,4%) par rapport à 2013, pour s’accélérer en
2015 (+5%), « portée par l’affermissement de la
demande intérieure et le redressement de la
demande extérieure lié à l’accélération de la
croissance dans les pays avancés ».
- Ralentissement de la croissance en Chine
(+7,4% en 2014 puis +7,1% en 2015), après
+7,7% les deux années précédentes « du fait
de la transition de l’économie vers une
trajectoire plus viable et du nouveau
ralentissement de l’investissement
résidentiel » ;
- Accélération de la croissance en Inde (+5,6%
en 2014, 6,4% en 2015), grâce à la nouvelle
progression des exportations et de
l’investissement ;
- Quasi-stagnation de la croissance au Brésil en
2014 (+0,3%), suivie d’une faible reprise en
2015 (+1,4%). Ces mauvais résultats sont
imputables à différents facteurs :
compétitivité faible, atonie de
l’investissement, modération de la
consommation ;
- Quasi interruption de la croissance en Russie
en 2014 (+0,2% puis +0,5% en 2015), en raison
d’un investissement modéré et d’une
confiance affectée par les tensions
géopolitiques et les sanctions.
* Même révisées à la baisse, ces prévisions
restent soumises à des risques négatifs mis en
évidence par le FMI :
- Risques géopolitiques accrus (crise en
Ukraine, troubles au Moyen-Orient) ;
- Risques sur les marchés financiers (inversion
de la baisse récente des marges de risque et
de la volatilité, durcissement de la politique
monétaire aux Etats-Unis) ;
- Risque d’une déflation ou d’une période
prolongée d’inflation très basse dans la zone
euro : « il y a un risque que la reprise dans la
zone euro s’arrête, que la demande
s’affaiblisse davantage et que la faible
inflation se transforme en déflation », selon le
conseiller économique du FMI ;
- Risques d’un atterrissage brutal en Chine ;
- Risques liés à l’affaiblissement de la
croissance potentielle dans les pays avancés,
comme dans les pays émergents.
8. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 8
5. Climat des affaires aux Etats-Unis en septembre 2014 : repli de
l’indice, à un niveau qui témoigne d’une activité toujours en expansion
* Selon la dernière enquête réalisée auprès
des directeurs d’achat, l’indice synthétique ISM
du secteur manufacturier aux Etats-Unis s’est
contracté en septembre 2014, après avoir
nettement rebondi en juillet et août derniers.
Ce repli de l’indice, qui reste à un haut niveau,
nettement supérieur à sa moyenne de longue
période (2000-2013), recouvre :
- un net repli de la composante « carnet de
commandes globaux », principalement en
raison de la demande interne, la composante
« carnets de commandes à l’étranger » s’étant
contracté de manière moins marquée ;
- une baisse de la composante « emploi », dont
l’indicateur est toujours supérieur à sa
moyenne des années 2000-2013 ;
- une quasi-stagnation de la composante
« production », dont l’indicateur est au plus
haut niveau depuis janvier 2010.
Source : Institute for Supply Management
* Dans le même temps, l’indice ISM
concernant les activités non manufacturières
s’est également replié à la rentrée 2014, tout en
restant lui aussi à un niveau élevé.
Cette baisse se retrouve dans sa composante
« activité / production » et dans sa composante
« carnet de commandes » et ceci, malgré le net
rebond des carnets de commandes à l’étranger.
En revanche, la composante « emploi » a
progressé, pour le 7ème
mois consécutif.
* Au total, malgré ce fléchissement des
indices, ils sont encore à des niveaux élevés qui
confirment que l’activité américaine reste
soutenue, tant le secteur manufacturier que
dans le secteur non manufacturier.
46
48
50
52
54
56
58
60
62
Indice synthétique ISM
(solde d'opinion des chefs d'entreprise, %)
non manufacturier
manufacturier
Expansion de l'activité
Contraction de l'activité
9. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 9
6. Marché de l’emploi aux Etats-Unis en septembre 2014 : 248 000
créations d’emploi, un taux de chômage de 5,9%, proche de son niveau
de plein emploi
* L’emploi dans le secteur non agricole aux
Etats-Unis a progressé de +248 000 postes en
septembre 2014 (contre +227 000 postes en
moyenne mensuelle depuis le début de l’année),
confirmant que la faiblesse des créations
d’emploi en août n’était pas le signe d’un
retournement effectif.
Par ailleurs, les créations d’emploi ont été
révisées à la hausse pour les mois de juillet (de
+212 000 à +243 000) et d’août (de +142 000 à
+180 000) derniers.
Dans le détail, cet accroissement des créations
d’emploi recouvre celui de +12 000 postes dans le
secteur public (après +5 000 le mois précédent)
et de +236 000 dans le secteur privé (après
+175 000).
Tous les principaux secteurs industriels et
tertiaires ont créé des emplois. Les plus
importantes ont été enregistrées dans les
services aux entreprises (+81 000 postes), le
commerce de détail (+35 000) et les services de
santé (+23 000).
En un an, plus de 2,6 millions d’emploi ont
donc été créés dans le secteur non agricole
américain.
Source : US Bureau of Labor Statistics
*Le taux de chômage est tombé à 5,9% de la
population active en septembre 2014, son plus
bas niveau depuis juillet 2008.
Le nombre de chômeurs s’est, quant à lui,
replié de -329 000 personnes à 9,3 millions.
Le chômage de longue durée, c’est-à-dire les
personnes sans emploi depuis plus de 27
semaines, est en revanche resté quasiment stable
et représentait, en septembre, 32% du nombre
total de chômeurs.
* Que le taux de chômage se rapproche de sa
moyenne de très longue période ne signifie pas
que le marché du travail américain va se tendre :
bas niveau du taux d’activité (qui ne résulte pas
uniquement du vieillissement démographique),
nombre de chômeurs découragés dans la
recherche d’emploi, temps partiel subi, chômage
de longue durée élevé, faible progression
salariale…
+248
0
+50
+100
+150
+200
+250
+300
+350
+400
Evolution de l'emploi salarié
(milliers, secteur non agricole)
5,9
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
10,0
10,5
Taux de chômage aux Etats-Unis (%)
10. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014 10
7. Tendances récentes des marchés
1,25
0,90
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans (%)
France
Allemagne
2,29
2,06
1,9
2,1
2,3
2,5
2,7
2,9
3,1 Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans
(%)
Espagne
Italie
1,28
1,24
1,26
1,28
1,30
1,32
1,34
1,36
1,38 1 euro = ... dollar
92
94
96
98
100
102
104
106
108 Indice boursier CAC 40 (100 = 2008)
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100 Indice boursier Eurostoxx 50 (100 = 2008)
152
154
156
158
160
162
164
166 Indice boursier Standard and Poor's(100 = 2008)
11. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 10 octobre 2014
Rédaction achevée le 10 octobre 2014
165
170
175
180
185
190
195
200
205Cours des matières premières hors pétrole et métaux précieux
(100 = 1988)
dollars
euros
91,6
71,770
80
90
100
110
120 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord (brent)
dollars
euros
165
170
175
180
185
190
195
200
205
210 Cours des matières premières alimentaires (1988 = 100)
dollars
euros
165
170
175
180
185
190
195
Cours des matières premières industrielles
(1988=100)
dollars
euros
200
205
210
215
220
225
230
235
240 Cours des matières premières métaux communs
(1988=100)
euros
dollars
1226,8
1150
1200
1250
1300
1350
Cours de l'once d'or (en dollars)